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L’écologisme
est devenu une véritable idéologie. Gare à ceux qui s’écarteraient du dogme.
Malheureusement, cette « science » contemporaine est profondément
misanthrope, en témoignent les lamentables
propos qu’avait tenus, il y a cinq ans, le député Yves Cochet sur la
natalité. En outre, les solutions qu’elle propose peuvent s’avérer
contre-productives. Un des exemples les plus emblématiques des dangers de
l’écologisme radical est le DDT.
Le DDT est un
puissant insecticide. Le lien de causalité entre son utilisation et
l’éradication du paludisme est établi. Récemment, un entomologiste mauricien,
Raheem Gopaul, a pu constater
ledit lien en Île Maurice. Le long débat quant à la levée de l’interdiction
du DDT reste posé, même si certains veulent y mettre fin en s’appuyant sur
des faits erronés.
Le meilleur
exemple est le journaliste Stéphane Foucart qui, dans une tribune dans Le
Cahier du « Monde », tentait de rabrouer plusieurs experts,
comme Bruno Tertrais qui estimait que l’interdiction du DDT a entraîné des millions
de morts dus au paludisme.
Mais Foucart,
comme tant d’environnementalistes, joue sur les arguments ad hominem. Il
vient d’ailleurs de rééditer sa stratégie favorite dans son livre, La
fabrique du mensonge, où il indique que les industriels manipulent la
science et orientent certaines études par le biais de leur financement. Que
dirait-il si on l’accusait de mettre en avant des idées de gauche parce que
son employeur est lui-même clairement de gauche ? En quoi Monsieur
Foucart serait-il plus insensible aux « pressions financières » que
les scientifiques qui doutent du catastrophisme écologique annoncé ? En
outre, affirmer que certains consultants seraient secrètement payés par des
industriels en vue de déverser sur Internet des informations erronées, sans
en faire la preuve, s’apparente à de la diffamation.
Aujourd’hui,
les écologistes radicaux ont pris pour habitude d’accuser les sceptiques
d’être financés par des gros industriels, tandis qu’eux-mêmes seraient dénués
de telles pressions. C’est oublier qu’en publiant des études catastrophistes,
ces environnementalistes contribuent à asseoir – malhonnêtement – leur renommée
et, donc, à vendre aussi plus de livres. Les ouvrages des sceptiques se
vendent généralement moins bien que ceux des « révolutionnaires ».
De plus, le manque d’impartialité de Stéphane Foucart et de nombreux
véritables scientifiques (ce que n’est pas ce dernier) avait déjà été mis en
exergue au moment de l’affaire du Climategate.
Quant à sa tribune
dans Le Monde, Foucart fait preuve des mêmes artifices pour tromper le
lecteur. Il commence par indiquer que l’interdiction du DDT est un mythe et
que les pays du Sud n’auraient jamais obéi aux ordres des pays du Nord en la
matière. Pourtant, la majeure partie des tenants de l’écologie politique
affirment le contraire…
Pour appuyer
ses dires, Stéphane Foucart s’appuie sur un livre paru récemment, Les
Marchands de doute, dont les auteurs affirment que la décision prise par
l’administrateur de l’Environmental Protection Agency, William D.
Ruckelshaus, est d’autant plus scientifique qu’elle a été prise sous le
mandat de Richard Nixon.
Pour ces
auteurs, Nixon étant républicain, il était nécessairement écolo-sceptique !
Or, Nixon fut un des principaux instigateurs du renforcement de la
réglementation environnementale en créant justement l’Environmental
Protection Agency ainsi que l’Occupational Safety and Health Administration,
sans oublier le vote du Clean Air Act. C’est oublier enfin le parcours de
William D. Ruckelshaus, qui a montré qu’il savait tenir tête au président.
Les auteurs
négligent un dernier point : le fait que Ruckelshaus, lui-même, avait indiqué,
dans une lettre au président de l’Association des bureaux fermiers américains
que « la décision était politique plutôt que scientifique ».
Et, en effet,
n’en déplaise à Foucart, la science était nettement en faveur du maintien du
DDT qui s’était montré l’« antidote » le plus efficace contre le
paludisme. L’OMS, si souvent citée en exemple, étant même dithyrambique à
l’égard des effets positifs de cet insecticide, nullement nuisible à l’homme.
Depuis lors, la science a tenté de trouver un « palliatif » au DDT.
Sans succès, des milliards de dollars ayant été dépensés à pure perte.
Il convient de
terminer cet article en citant ces propos très révélateurs d’un éminent scientifique
du Club de Rome, Alexander King : « Mes doutes commencèrent quand
le DDT fut introduit dans les circuits civils. En Guyane, en deux ans, la
malaria avait presque entièrement disparu, mais le taux de natalité avait
doublé. Le principal reproche que je fais au DDT est, que, après coup, je
constate qu’il a grandement contribué au problème de surpopulation ».
Et si,
finalement, le paludisme était une maladie rêvée par les malthusiens pour
endiguer la croissance démographique ?
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