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Heureusement,
les récentes tragédies produites suite à
l’exploitation de l’énergie nucléaire n’ont
pas totalement sapé les fondements d’un débat sain sur la
question énergétique, même si un « deux poids
deux mesures » subsiste : certains accidents, plus meurtriers
et directement liés à d’autres sources
d’énergie, comme le charbon, ne suscitent pas la même
couverture médiatique.
Il n’est
pas question de nier les risques de l’énergie nucléaire.
Celle-ci est indéniablement source de dangers. Mais quelle
énergie ne l’est pas ? À cet effet, la lecture de cet
article sur le blog de Pierre-Yves Morvan-Ameslon
est instructive. Ce dernier se définit bien comme un écologiste
mais non utopique et, surtout, pragmatique. Il a conscience que, quel que
soit le choix énergétique fait par l’humanité,
celui-ci sera grevé d’imperfections.
Ainsi, la
lecture de ces quelques lignes est source d’enseignements :
« L’énergie nucléaire est-elle
dangereuse ? Certainement… mais pas plus que toutes les autres
énergies que nous utilisons ; en fait moins. La fumée du
feu de bois est dangereuse, les barrages se rompent, le gaz explose, le
pétrole se répand en marées noires, les mines de
charbon… Tous comptes faits,
l’énergie la moins dangereuse est… l’énergie
nucléaire. ». Un tel constat n’est pas propre
à cet ingénieur : l’Académie nationale de
médecine indique également que, comparativement aux autres
énergies, la filière nucléaire est celle qui
débouche sur le moins de risques pour la santé. En outre, elle
est aussi la plus productive : les énergies solaire et
éolienne, si prisées par les médias de masse, ne
permettent pas de répondre à la consommation des
ménages, loin s’en faut.
Pierre-Yves
Morvan-Ameslon axe ses critiques sur le charbon (dont
l’exploitation est effectivement extrêmement coûteuse en
termes humains et pécuniaires). Mais s’il est bien de tragiques
événements que l’humanité oublie trop rapidement,
c’est l’effondrement des barrages. Surtout lorsqu’ils se
produisent dans des pays non-capitalistes. En
effet, le Maoïsme ne s’est pas contenté, globalement, de
causer des dizaines
de millions de morts. Le Grand Timonier a également « achevé »
son règne par un dernier cadeau – certes involontaire –
dont nous commémorerons les quarante ans l’année
prochaine : l’effondrement du barrage de Banqiao.
Le bilan humain n’est pas négligeable : officiellement
171000 morts (donc, officieusement, probablement plus) sans oublier les 11
millions de personnes qui se sont soudainement retrouvé sans abri. Hélas,
ce n’est pas
la première fois qu’un barrage s’effondre : les
pays développés, comme les États-Unis, n’ont pas
non plus été épargnés.
Or, aucun
accident nucléaire – y compris celui de Tchernobyl, n’en
déplaise à certains propagandistes écologistes, comme
Corinne Lepage, qui ont sciemment amplifié les conséquences
du désastre – n’a jamais causé de tels
dégâts. Même les bombardements criminels – et donc
volontaires – des Américains sur Hiroshima et Nagasaki
n’ont peut-être pas fait autant de victimes.
Quant au drame
de Fukushima qui a été un prétexte idéal, pour
les anti-nucléaires, pour fourbir leurs armes, la
réalité est beaucoup plus contrastée qu’il
n’y paraît de prime abord. Il convient, au préalable, de
rappeler les causes de ce désastre : un
tremblement de terre et un tsunami d’une intensité
inégalée. Toute centrale d’énergie, quelle
qu’elle soit, aurait cédé et débouché sur
un bilan humain catastrophique. Et, visiblement, la radioactivité
libérée suite à ce drame sera bien moins
importante que ce que les prêcheurs de l’apocalypse
espéraient presque pour justifier leurs théories, ce qui tend
à relativiser la nocivité supposée de
l’énergie nucléaire.
De ce fait,
rendre l’énergie nucléaire responsable est absurde. De la
même manière que personne ne pensera à interdire les
trains ou les bateaux en cas d’accidents en la matière.
Le
débat sera plus objectif quand les anti-nucléaires feront
preuve de plus d’objectivité.
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