Noooooonnn… que les partisans de « Saint-Macron évidemment béni-soit-son-nom » me lisent jusqu’au bout avant de pirater mon site Internet, de le mettre encore par terre pour la journée avec des attaques dites par déni de service à partir de VPN ukrainiens – les Ukrainiens n’y étant pour rien, mais c’est tellement le bazar là-bas que les pirates du monde entier se cachent à travers l’Ukraine. Bref, on s’en fiche, c’était juste histoire de caser le truc au plus grand nombre.
Le titre du site LCI (z’avez qu’à pirater LCI) est le suivant, et je n’y suis pour rien !!
« Assurance vie : cette flat tax proposée par Macron qui pourrait faire fuir les épargnants ! »
Quelle idée saugrenue « qu’il a donc eu le Macron » ? (Je pose la question, c’est un effet de style niveau bistrot, ne me piratez pas tout suite, attendez, je vais presque dire du bien.)
« Le président du mouvement En Marche ! veut mettre en place une taxe forfaitaire de 30 % sur les revenus du capital. Une très mauvaise perspective pour les détenteurs d’un contrat d’assurance vie.
Cette partie du programme d’Emmanuel Macron pourrait mal passer auprès des épargnants. Le candidat d’En Marche ! a promis de mettre en place un prélèvement à taux unique d’environ 30 % (prélèvements sociaux inclus) pour tous les revenus tirés du capital.
Les 45 % de Français qui détiennent une assurance vie doivent donc s’attendre à être visés par la mesure en cas de victoire de l’ancien ministre de l’Économie à la présidentielle. Concrètement, cela signifierait une baisse des rendements pour ce placement taxé pour l’heure à 23 % (prélèvements sociaux inclus) à condition de n’y toucher qu’au bout de 8 ans »…
Et LCI de conclure… « de quoi décourager les épargnants »… hahahahahahahaha !
Vu tout le bien que je pense de l’assurance vie, Macron, en aidant les épargnants à fuir ce placement, pourrait en réalité les sauver !! Je vous le dis et vous le répète, c’est un Saint-Macron… évidemment ! (Oui, je sais, je suis un peu insolent.)
Si Macron fait ça, il va sauver les neuneus de la finance…
Alors oui, mes chers épargnants mollassons du ciboulot, mes épargnants à la « comprenette-difficilette », Saint-Macron évidemment, béni-soit-son-nom va en réalité vous sauver de la faillite de la France et de toutes les bonnes obligations d’État moisies dont vos contrats d’assurance vie sont bourrés jusqu’à la moelle.
Et pourquoi l’épargnant va vers l’assurance vie ? Parce qu’il ne veut pas payer d’impôt. Il veut une fiscalité « légère », sur les successions comme sur les intérêts.
Vous allez me dire (et comme vous risqueriez de ne pas me le dire, je me permets de vous faire poser la question à laquelle je veux répondre même si vous vous en fichez) mais pourquoi donc l’État, qui a besoin de sous et qui en cherche partout, ferait une fiscalité allégée sur l’assurance vie ?
Et vous avez 1 000 fois raison de poser cette question.
Et pourquoi la fiscalité ne serait pas la même sur l’assurance vie que sur le reste ?
Normalement, c’est à ce niveau-là de la réflexion et du débat que les mamamouchis de tout poil vous expliquent que c’est à cause de la « jûûûûûstice sôôôôciale » (à dire en bêlant comme un bachi-bouzouk) ou encore invoquent « l’égââââââlitêêêê », principe dont ils n’ont évidemment que foutre, surtout quand on voit comment ils se remplissent tous les fouilles avec notre argent. De vous à moi, ils doivent bien se marrer là-haut.
Vous aurez donc compris à mon ton légèrement teinté d’ironie que la réponse à cette fiscalité allégée est d’un ordre entièrement différent.
L’État ne fait jamais rien pour vous faire plaisir. L’État n’est pas non plus gentil et ceux qui nous dirigent ne sont pas non plus « sympas » même si on aime à croire le contraire pour se rassurer.
Si l’État laisse une fiscalité douce sur l’assurance vie, c’est que l’État veut que vous y placiez vos sous.
Si cette fiscalité est douce à partir de 8 ans de détention, c’est parce que l’État veut que vous laissiez vos sous sur ce placement pendant au moins 8 ans.
Et si l’État veut tout cela, c’est qu’il a besoin de vos sous.
Pourquoi ?
Parce que, encore une fois, l’assurance vie finance l’État, ou plus précisément quand l’État emprunte c’est votre épargne qui fait le « crédit ». Cela s’appelle une obligation et comme je vous le disais, les contrats d’assurance vie fonds en euros, c’est avant tout 80 % d’obligations d’État.
En d’autres termes, vous prêtez à travers l’assurance vie votre argent à des pays en faillite… hahahaha…
Et vous savez pourquoi ?
Parce qu’il y a moins d’impôts à payer, re-hahahahahahahahaha !
Leçon n°1 :
On ne fait jamais un placement parce que la fiscalité est « mieux » ou « moins pire », mais parce que le placement est bon.
Leçon n°2 :
On ne prête jamais à un État en faillite… fut-il le vôtre. Ou alors on est d’accord pour se faire ruiner à la fin de la partie, et la fin approche.
Leçon n°3 :
Vos sous, c’est vos sous. C’est à vous de savoir ce qui est bon pour vous. Pas l’État, pas votre conseiller, ni votre voisin. Au bout du compte, vos pertes sont toujours les vôtres. Vous pourrez insulter qui vous voudrez, vous rouler par terre, maudire l’État et pleurer sur le « on ne m’a pas dit », la triste réalité c’est que si on ne se saisit pas d’un sujet, personne ne le fera mieux que vous… Tout cela relève de votre responsabilité personnelle. Si vous me lisez régulièrement, alors je suis certain que c’est pour vous une valeur essentielle.
Macron ne pourra pas le faire !
Tant que la BCE rachète nos obligations, c’est-à-dire que la banque centrale finance nos fins de mois difficiles, alors oui, Macron et les autres pourront se passer de l’épargnant français.
Mais disons-le, si la BCE ne finance plus nos déficits avec ses « QE », alors l’État aura besoin de ses épargnants pour boucler son budget.
Il est fort à parier que Macron ou les autres pourraient être tentés de taxer fortement le stock d’épargne actuellement existant sur l’assurance vie mais pour financer l’État, ils devraient accompagner cela par la création d’un nouveau produit avec des avantages fiscaux mirifiques… pour drainer l’épargne des gens et inciter les benêts à passer leur argent à l’État.
Au bout du compte, la France fera faillite et où les épargnants seront au mieux remboursés en monnaie de singe.
À vous de ne pas vous faire avoir par ce que l’on appelle « l’aversion aux impôts ».
Dans tous les cas, c’est votre argent, votre responsabilité, vos choix. Cela dit, méfiez-vous comme de la peste de l’appât du gain, et finalement tout cela risque de finir de manière fort morale. Ceux qui perdront le moins sont ceux qui n’auront pas voulu gagner plus.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !