Alors que l’hystérie anti-Trump ne s’essouffle pas, notre grand président-plus-pour-longtemps, qui incarne sans doute la forme de virilité justement rejetée massivement, en voyage en Amérique latine, nous a expliqué qu’il ne fallait surtout pas de « protectionnisme », surtout pas de « repli sur soi ».
C’est sûr qu’en 20 ans de mondialisation, les résultats de l’absence de protectionnisme sont particulièrement brillants.
Comme vous pouvez le constater tous les jours, des usines poussent comme des champignons partout en France, nous avons atteint le plein-emploi grâce notamment à tous nos emplois d’ouvriers qui ne trouvent pas preneurs, sans oublier que notre production industrielle va de record en record depuis des siècles…
Comme vous pouvez le constater tous les jours, la suppression des frontières est un tel succès que même le grand phare illuminé de l’Élysée a fini par les remettre, « terrorisme » oblige, que presque tous les pays l’ont d’ailleurs fait en Europe, et que l’on peut sans doute affirmer sans avoir peur de passer pour un imbécile à la postérité que oui, « un monde sans frontière est un monde plus sûr ».
Comme vous pouvez le constater tous les jours, et comme l’a d’ailleurs dit le ministre italien des Finances la semaine dernière à Davos, le problème de l’Europe « c’est l’euro ».
Comme vous pouvez le constater, la délinquance est à son plus bas niveau, la croissance au plus haut, nous croulons tous sous l’argent et les perspectives sont tellement enthousiasmantes que notre moral collectif n’a jamais été aussi élevé.
Si vous, en bas, sur le terrain, vous avez une appréciation un peu différente de la réalité, vous avez sans doute raison.
L’élection de Trump, c’est le retour des hommes et de la force pour répondre à une période de grande chienlit !
Les Américains sont très patriotes. Ils se lèvent le matin en hissant les couleurs et en saluant leur drapeau tout en pensant à leurs militaires.
En France et en Belgique, nous ne brillons pas par notre virilité, surtout ces dernières années après un politiquement correct castrateur de toutes velléités de dire la vérité ou faire de véritables constats pour tenter de poser les vrais problèmes.
Et pourtant, ce sondage explosif de l’Ipsos (qui n’est pas un institut de sondage fasciste, ni raciste, ni xénophobe, ni homophobe, ni agoraphobe etc.) montre que 59 % des Belges et 70 % des Français veulent un homme à poigne !
Soyons clairs : un homme à poigne ou une femme à poigne c’est bien la même chose, et personne n’a jamais pensé que Margaret Thatcher était une mollassonne…
Bref, les peuples, ballottés dans les courants violents de la mondialisation, chahutés par des flots migratoires difficilement assimilables, martyrisés économiquement en Europe par l’aventure désastreuse de l’euro et partout les délocalisations et les progrès technologiques, supportant chaque jour une chienlit de plus en plus importante, ont la tentation après la mollesse de ces dernières décennies d’un retour de l’ordre !
Que cela vous plaise ou non, ce sera la tendance de fond de ces prochaines années. Une volonté de retour à l’ordre, au mieux une pause dans la mondialisation, bref, la fin de la chienlit. C’est cela que veulent les gens. Ils veulent de la sécurité et des gamelles pleines.
C’est donc l’ensemble du système qui va évoluer dans les prochaines années et ce mouvement est brutal ainsi que relativement violent.
Ce qui vient d’arriver aux États-Unis avec l’élection de Trump ne sera pas si différent de ce qui arrivera chez nous, et quoi que la propagande médiatique vous mette dans la tête, sachez que vous êtes 73 % à penser que les experts ne pensent plus rien et depuis bien longtemps, que vous êtes 76 % à penser que les politiques se fichent de vous comme de l’an 40 et qu’enfin, vous êtes 80 % à vouloir un chef d’État fort et capable de renverser la table en « brisant les règles ».
Bref, vous seriez américain, vous auriez vraisemblablement voté pour Trump !
Voici ci-dessous les principaux résultats sous forme de graphique. Tout à la fin, comme à chaque fois, la source d’origine directement sur le site de l’Ipsos. Je vous invite à regarder les pays européens, et les différences d’opinions entre l’Allemagne, grand dominatrice (bien que cela commence à changer) et des pays comme l’Espagne ou l’Italie !
Il est déjà trop tard. Préparez-vous !