Je vais ici tordre le cou à toutes les inepties économiques bien-pensantes
aussi bien à l’égard des riches… que des pauvres !
Je tiens à préciser que je ne suis pas “riche” et que je m’en porte fort
bien. Je ne suis pas franchement vénal, ni particulièrement ostentatoire,
préférant la discrète sobriété et la simplicité volontaire dans un monde où
beaucoup souffrent. Ceci étant posé…
Commençons par les « riches ».
Dans ce bas monde, il est de bon ton de vomir les riches et de les taxer
encore plus. Si cela peut être techniquement possible à défaut de l’être
éthiquement dans un monde fermé, c’est totalement stupide et contre-productif
dans un monde ouvert où le méchant riche peut aller se faire tondre où bon
lui semble pour moins cher.
Évidemment, c’est exactement ce qu’il se passe et nos « riches »
compatriotes partent par milliers se faire plumer vers des cieux au moins
plus ensoleillés car quand on est légèrement vêtu, mieux vaut une bonne
température ambiante.
Alors, nos riches votent avec leurs pieds. Certes, ce n’est pas très
patriote, mais franchement, maintenant tout le monde s’en fiche de la patrie,
d’ailleurs tout le monde veut que vous vous en foutiez, vous devez être un
citoyen du « monde », un « européen », alors soyons cohérents. Vous ne voulez
plus d’appartenance nationale. Dont acte, allons payer nos impôts là où ils
sont le moins chers. Je ne dis pas que c’est bien. Je dis que cette attitude
est la conséquence logique de la destruction des nations, du patriotisme dans
ce qu’il a de positif et donc du pacte social où au sein des pays les gens
tentent de prendre soin les uns des autres.
On vous dit aussi que plus il y a de riches mieux c’est car, selon la
théorie du ruissellement, plus il y aura de riches plus les miettes seront
grosses pour ceux d’en bas. C’est en partie vrai, mais en partie seulement.
Soyons honnêtes, si on laisse les gens décider de ce qui va ruisseler, il y
aura quelques gouttes, mais parfois, il faut aussi évidemment savoir imposer.
Sauf que tout est question de proportion !
Non les pauvres et les riches ne sont pas plus gentils les uns que
les autres
Lorsque je regarde les débats, je vois surtout des pauvres qui cherchent
sans vergogne à faire la poche de ceux qu’ils considèrent comme plus riches
qu’eux, ce qui est très relatif, en essayant d’avoir le maximum pour le
minimum d’effort, tandis qu’objectivement nos riches sont plutôt punis avec
constance pour créer de la richesse en subissant des taux d’imposition
hallucinants dont les « pauvres » n’ont aucune conscience et de surcroît,
leur indifférence est totale.
Être pauvre ne fait pas de vous systématiquement un être sympathique. Être
riche ne fait de vous le diable, et inversement ! Chaque catégorie ayant son
lot de sombres imbéciles.
Et l’idée et la conclusion de tout cela c’est qu’il est impératif de
trouver des solutions fiscales équilibrées et pragmatiques.
Nous avons besoin de nos riches et de nos petits bourgeois. Le débat sur
les « yachts » de 30 mètres de long est un débat économiquement crétin et
stupide pour la simple et bonne raison que ce n’est tout au plus que quelques
centaines de personnes qui achètent ce genre de navire. Leur mettre une taxe
ne permettra jamais de financer le RSA de tous nos pauvres. C’est aussi
illusoire que bête.
La seule façon de redistribuer c’est de pouvoir collecter
suffisamment. Tout le reste, c’est de la littérature.
Pour collecter suffisamment, il faut qu’il y ait beaucoup de moutons à
tondre pour avoir beaucoup de laine.
Si vous tondez trop vos moutons et qu’ils meurent tous de froid, vous
serez bien avancés.
De la même façon, si vous les laissez choisir le paysan qui les tondra,
ils iront chez celui qui leur laissera le plus de laine sur le dos.
Tout cela est d’une logique évidente, et nul n’est besoin d’être un prix
Nobel d’économie pour le comprendre.
C’est dans cette optique que l’ISF est un impôt d’une crétinerie
insondable dans un monde ouvert et dans un pays où les taxes atteignent déjà
80 % d’une création de richesse réalisée par un entrepreneur.
De surcroît, si l’ISF à 1,8 % peut être supportable avec des taux
d’intérêt à 5 % quand les taux sont négatifs ou égaux à zéro, l’ISF est une
taxe sur votre patrimoine de 2 % chaque année… c’est sûr qu’en 20 ans vous
serez à peu près ruinés.
Alors oui, il faut tordre le coup à l’ISF qui est un impôt injustifié
éthiquement parlant, stupide économiquement parlant et contre-productif dans
un monde ouvert, et qui est une terrible punition dans un contexte de taux
zéro.
Alors oui, il faut dire que les pauvres ne sont pas « que » des braves
types, et que les riches ne seront pas forcément plus vertueux si on les
laisse choisir le montant de leurs impôts.
Alors oui, il faut dire que l’un et l’autre, le riche et le pauvre, ne
doivent pas être opposés car ils font tous partie d’une même communauté de
destin, à ceci près que techniquement parlant, ce n’est pas le riche qui a
besoin du pauvre, mais bien le pauvre qui a besoin des sous du riche !
Alors les pauvres de tous les pays, et du nôtre en particulier, seraient
bien inspirés de se calmer un peu dans leur haine antiriches car il faut dire
la réalité.
La réalité est que la France est un pays dans lequel il fait nettement
moins bon vivre d’année en année, et je parle de tous nos problèmes sociaux qui
s’empilent et qui vont des zones de non-droit, dirons-nous pudiquement, aux
actes terroristes quasi quotidiens et réalisés par des « déséquilibrés isolés
» mais de plus en plus nombreux…
Alors rajoutez en plus des impôts énormes, et les gens partent, les riches
partent, et les pauvres, sans riches, finiront par se rendre compte qu’ils
ont tué la poule aux œufs d’or.
Que personne ne veuille le comprendre et le dire me laisse pantois.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !