Il y a des signes croissants que le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy semble prêt à accepter un plan de sauvetage européen de l'Union pour l'Espagne, malgré le fait que cela signifierait l’abandon de la souveraineté fiscale de son pays à l’Europe. David Gardner, du Financial Times, note qu’on a la sensation que le gouvernement est en fin de règne, malgré que son administration ait seulement été au pouvoir pendant sept mois. L'article de Gardner cite un ancien rédacteur en chef de El Pais qui se déclare préoccupé par l'incapacité du PM à articuler un plan de redressement viable: "on a parfois l'impression que Rajoy parle en public comme s'il s'adressait à une paroisse où l'Internet est encore à venir".
Cela dit, l'ampleur du problème de la dette espagnole, - et même de l'Europe -, ne permet guère la langue de bois habituelle aux politiciens. Aucune chicane verbale ne peut masquer les graves difficultés financières des gouvernements détroits partout dans le monde développé.
HSBC prévoit que le prix de l'or reviendra toucher les 1,900 $ / oz d'ici la fin de l'année, en raison de l'incertitude géopolitique et économique, ainsi que la menace d’un problème de financement du gouvernement des Etats Unis. Et ce d’autant plus que Washington n'est qu'un aspect du problème américain. La plupart des états américains les plus importants croulent également sous les dettes, les déficits et les "passifs non capitalisés" (cautions et garanties en tout genre), comme examiné dans un nouveau rapport d’un groupe dirigé par Dick Ravitch et par l’ancien président de la Fed Paul Volcker.
Il parait évident que nous allons entendre beaucoup plus parler de la dette d'État des États-Unis dans les années à venir, une autre mine à ajouter à toutes celles qui jonchent déjà le paysage politico-économique.