« Si j’étais derrière la manipulation du marché de l’or, je commencerai à me sentir embarrassé. Elle est flagrante. Les régulateurs se sont endormis sur leurs lauriers ». Jim Rickards
Au cas où vous vous posiez la question, je ne bois pas les paroles de Rickards. Je ne fais qu’étudier attentivement ses propos.
Personne n’écoute ceux qui parlent de manipulation, parce que les agences de régulation refusent de la reconnaître. Wall Street en tire de l’argent, les médias grand public l’ignorent, et ceux qui l’avancent sont tournés au ridicule. Je ne m’attends pas à ce que quoi que ce soit découle de la plus récente version d’une étude dont j’ai déjà parlé à plusieurs reprises, à moins qu’elle ne soit accompagnée d’autres preuves encore fumantes découvertes dans le cadre de l’enquête sur le fixing de Londres ; ce dont je doute aussi, puisque cela demanderait bien trop de conscience de soi de la part des maîtres de l’univers.
Il faudra donc certainement attendre qu’un défaut ait lieu quelque part dans le système. Les gens commenceront ensuite à se demander comment personne n’a pu le voir venir. C’est alors que commencera la chasse au bouc émissaire. Si nous nous adonnons à nouveau à une persécution des faibles et des innocents, Dieu ne nous le pardonnerait pas.
Le public se trouvera ruiné par un nouveau bail-out, ou devrais-je dire bail-in, pour que soit remplacé ce qui aura été hypothéqué. Les coupables jetteront leurs larbins à la foule en colère sans même y réfléchir à deux fois.
« Mais les choses seront différentes cette fois-ci, parce que nous avons changé. De telles choses ne pourront pas arriver chez nous ». Jamais n’ont été prononcées des paroles plus délirantes.
