Le tout c’est d’y croire et de le dire et de le répéter à l’infini pour
que le mensonge devienne une vérité!
Est-ce que l’économie chinoise atterrit de manière brutale? Cela en a
franchement tout l’air!!! Et il faut que les autorités politiques et
monétaires chinoises déploient des efforts surhumains pour que tout ne
s’effondre pas à grande vitesse comme un château de cartes.
Le problème de cette analyse c’est que l’on ne peut pas dissocier les
choses quand tout est lié en expliquant doctement que là c’est pas bon mais
que là c’est excellent, donc tout “va bien se passer”. C’est comme ci en
2007, ce même individu nous avait expliqué que certes il y a une crise
immobilière aux Etats-Unis, mais les ventes de voitures sont excellentes et
n’ont rien à voir avec l’immobilier… sauf que quelques semaines après les
ventes de voitures s’effondraient à leur tour.
Il en est de même pour la Chine. alors que tous les Chinois qui ont deux
sous ont une action achetée à crédit, si les marchés s’effondrent, l’épargne
des Chinois souffre, les banques souffrent etc, etc, c’est une véritable
réaction en chaîne dans le système économique.
Ce genre d’analyses est donc intellectuellement particulièrement de courte
vue et manquent cruellement d’épaisseur.
Charles SANNAT
PARIS, 2 février (Xinhua) — L’économie chinoise devrait poursuivre son
ralentissement en 2016, “mais nous ne sommes pas dans un scénario
d’atterrissage brutal”, a déclaré Charlie Carré, économiste Asie chez Coface,
géant français en assurance-crédit internationale, lors d’une interview
récente avec Xinhua.
Pour Charlie Carré, le ralentissement de la croissance chinoise est
graduel et n’a rien de nouveau. On doit parler de la deuxième économie
mondiale avec une vue d’ensemble, “il y a toujours des perspectives
positives, notamment pour les services et la consommation”.
Pendant sa longue restructuration économique, la Chine fait face à des difficultés
et à des risques importants, tels que la surcapacité des secteurs de la
construction, de l’acier ou de la chimie, qui font obstacle à la transition
de l’économie chinoise, ainsi que l’endettement des entreprises privées, qui
a été en croissance rapide ces dernières années en Chine, devenant une menace
financière potentielle.
Cependant, ces risques ne devraient pas constituer de menaces
“systémiques” pour l’économie chinoise, a souligné M. Carré, expliquant que
l’Etat chinois est prêt à intervenir pour stabiliser le marché et éviter des
risques de grande ampleur.
“Pour nous, il n’y a pas de menaces systémiques, car la Chine est de notre
point de vue capable de réagir à temps et d’injecter des liquidités dans les
banques si nécessaire”, a indiqué l’économiste.
En effet, le Groupe Coface a continué d’attribuer une évaluation de risque
A4 à la Chine dans sa dernière évaluation risque pays.
“C’est un niveau de risque acceptable”, a expliqué M. Carré, notant que la
Chine doit être attentive à la montée du risque de crédit.
Parallèlement, “la Chine bénéficie d’un nouveau moteur économique, alors
que le poids des services a dépassé celui de l’industrie dans le PIB du
pays”, a fait savoir M. Carré, “Cela signifie que la transition de l’économie
réelle est en cours”.
La Chine bénéficie également d’autres atouts, tels que l’ampleur de ses
réserves de change, une classe moyenne en développement et un marché de
consommation très important.
Alors même que l’économie chinoise est en phase de transition, la
croissance économique reste supérieure à 6%, soit une croissance “parmi les
plus élevées”, a noté M. Carré.
Par ailleurs, la Chine a pris des mesures pour atténuer les menaces
potentielles. Par exemple, l’Etat chinois a lancé un programme de “swap” en
2015 pour convertir les endettements à court terme des collectivités en des
obligations à plus long terme avec des taux d’intérêt plus modérés,
permettant aux collectivités locales d’alléger leur service de la dette, a
indiqué M. Carré.