‘Les gens civilisés n’achètent pas d’or’.
Ces propos ont été tenus par Charles Munger, l’associé milliardaire de Warren Buffet chez Berkshire Hathaway lors d’un entretien avec CNBC.
Faisant écho à son partenaire Warren Buffet, Munger déclarait que ‘les gens civilisés investissent dans des entreprises productives’, et ajoutait à cela que ‘l’or était tout juste bon à être caché dans les poches des vêtements des Juifs de Vienne en 1939’ (voir http://www.gata.org/node/11324.)
Bien que de tels commentaires puissent outrer certains investisseurs sur l’or, une grande majorité d’entre eux est certainement accoutumée à ce type de dénigrement de la part des établissements financiers. Ceux qui investissent sur le marché de l’or devraient s’offusquer de l’attitude des médias financiers, qui ne se semblent pas intéressés à chercher à réfuter ce type de propos, bien que leur inexactitude soit des plus évidentes.
L’or en tant que monnaie est certainement le mécanisme premier de la limitation du pouvoir des gouvernements, limitation qui représente la caractéristique première des gouvernements civilisés. L’écart entre l’utilisation de l’or en tant que monnaie et la disponibilité illimitée de monnaie papier est identique à l’écart entre gouvernement limité et gouvernement illimité, entre démocratie et totalitarisme.
L’évolution de la tendance des gouvernements à se libérer de toute forme de limitation ou de contrainte est à en couper le souffle, depuis les guerres impériales régulièrement menées par les Etats-Unis jusqu’au Patriot Act ou à la ‘répression financière’ dont se plaignaient certains membres du Comité Directionnel de la Réserve Fédérale il y a encore quelques mois (http://www.gata.org/node/10839).
La situation n’est peut-être à l’heure actuelle pas si grave que cela, mais n’oublions pas que le rôle premier de l’étalon or est de contrer les abus. Ce n’est pas un hasard si l’or est la première chose qu’ont confisqué les Nazis aux gouvernements et aux citoyens qu’ils ont conquis. L’or était, et demeure encore aujourd’hui, un moyen de protection des libertés individuelles. Il dispose d’un pouvoir capable d’entrer en compétition avec celui des gouvernements.