Peut-on encore douter que le
Deep State se prépare aujourd’hui à expulser le président Donald Trump du
corps politique comme s’il n’était rien de plus qu’un membre nécrosé ? Il
est vrai que le Grand Golem aux cheveux d’or ne se soit jusqu’à présent pas
montré à la hauteur de l’emploi, mais ses puissants adversaires des très politisées
agences du gouvernement fédéral souhaitent plus que tout le voir échouer
spectaculairement, et ce très rapidement. Il faut dire qu’ils aient reçu le
soutien de l’axe hystérique NY
Times / WashPo
/ CNN, ainsi que de créatures des marécages telles que Lindsey Graham.
L’affaire est très
problématique, et comporte plus de couches qu’un gâteau de mariage moldave.
Voilà déjà un bon moment que les Etats-Unis ne sont plus gouvernables, et ils
ne l’étaient déjà plus bien avant l’arrivée de Trump. Son prédécesseur est
parvenu à détourner l’attention du public des dysfonctionnements cumulés
grâce à son charme et sa placidité surnaturelle. Mais il existe toutefois une
poignée d’actions importantes qu’il aurait pu entreprendre en tant que
directeur général du pays, comme par exemple ordonner à son avocat général de
condamner les crimes commis à Wall Street (ou même remplacer son avocat
général par quelqu’un qui n’aurait pas eu peur de le faire). Il aurait pu
briser les banques too big to fail. Il aurait pu proposer une législation
pour renverser la décision de la Cour Suprême qui autorise les flux de
capitaux d’entreprise dans la vie politique en redéfinissant la « citoyenneté »
des corporations. Mais il a préféré passer l’éponge, et la nation toute
entière a glissé avec lui dans la chute à linge de l’effondrement politique.
Elle-même incarnée par Trump,
une sorte de personnage tragicomique qui est parvenu à couronner toutes ses
faiblesses de caractère d’impulsions enfantines qui, de jour en jour, effraie
de plus en plus de monde. Qu’il ait été rendu incompétent par les peines que
lui ont affligé ses adversaires ou qu’il l’ait toujours été demeure matière à
discussion. Bien qu’il puisse lui-même nous apporter la réponse à cette
question par la manière dont il se laissera extirper de l’endroit sombre où
il se trouve par son processus de destitution.
L’aspect le plus étrange de la
crise actuelle est bien évidemment l’affaire russe utilisée comme point d’appui
par ceux qui tentent de faire éjecter Trump de la Maison blanche. La semaine
dernière a été particulièrement amusante, avec l’épisode de la réunion entre
le Ministre russe des Affaires étrangères, M. Lavrov, l’ambassadeur de
Russie, M. Kislyak, et Trump à la Maison blanche, qui a concerné le problème
de sécurité aérienne au Proche-Orient. Les médias et la branche Lindsey
Graham du Deep State se sont comportés comme si Trump avait organisé une
soirée mondaine avec Focalor et Vépar, les ducs de l’Enfer, dans le Bureau
ovale.
Pourquoi pensez-vous que les
nations emploient des Ministres des Affaires étrangères et des ambassadeurs,
sinon pour s’entretenir avec d’autres chefs d’Etat ? Si vous pensez que
ces conversations n’impliquent aucune information classée confidentielle,
alors vous n’avez rien compris de l’Histoire ou de la géopolitique.
L’histoire du Général Mike Flynn
est particulièrement hilarante. A-t-il vraiment accepté un chèque de vingt
mille dollars pour se prononcer devant la chaîne d’information russe RT en
tant que citoyen privé ? Comparez simplement cela aux millions de
dollars aspirés par la Fondation Clinton quand Madame était Secrétaire d’Etat.
Ou son discours à six chiffres donné devant Goldman Sachs. Les citoyens
privés n’ont-ils pas le droit d’accepter des indemnités pour allocutions de
la part de pays avec lesquels nous en sommes pas en guerre ? J’aimerais
savoir combien d’autres associés des administrations Bill Clinton, Bush-II et
Obama se sont vendus de cette manière. Probablement plus d’un.
Les adversaires de Trump pourraient
ne rien tirer de l’affaire russe, mais il se peut qu’ils enragent
suffisamment l’éléphant Trump pour qu’il se laisse emporter et leur permette
de faire appliquer le 25e Amendement. C’est pour moi ce qu’ils
essaient de faire. Il y a bien des plaisantins sur le pont du bateau. Souvenez-vous
de l’assassinat de l’employé du parti Démocrate, Seth Rich, en juillet
dernier. On lui a tiré dans le dos en pleine rue devant son appartement, et
le coupable reste encore inconnu à ce jour. Douze jours plus tard, plus de
40.000 emails ont été envoyés à Wikileaks. Son ordinateur portable serait
soi-disant en la possession de la police de DC – s’il n’a pas été jeté dans
le Potomac. Je suis généralement allergique aux théories de la conspiration,
mais voilà qui me semble une affaire particulièrement moche qui pourrait un
jour être élucidée – peut-être Julian Assange décidera-t-il de dévoiler la
source de toutes ces archives ? Le nouveau conseiller spécial du
Département de la Justice, l’ancien directeur du FBI, Robert Mueller,
pourrait aussi décider de se charger de cette triste affaire.
Quoi qu’il en soit, le Deep
State est déterminé à faire renvoyer Trump. Dans la dernière manche de cette
bataille, Trump pourrait se lancer dans une opération soudaine de drainage du
marécage : le renvoi de nombreux membres des services secrets, notamment
ceux qui sont légalement coupables d’avoir divulgué des informations
confidentielles aux médias – une autre affaire sur laquelle pourrait se
pencher M. Mueller. Le colossal appareil de renseignement des Etats-Unis – et
notamment la NSA – est devenu le monstre qui les ronge. Quelqu’un devra un
jour s’en prendre à son pouvoir. Peut-être est-ce là la raison pour laquelle
le Deep State remue ciel et terre pour se débarrasser de Trump.
Quand il y parviendra, une
insurrection devra être fomentée qui sera tout aussi moche que le
dépoussiérage qui a fait suite au bombardement de Fort Sumter. Trump, quoi
que vous pensiez de lui - et Dieu sait que je n’en suis pas le plus grand
admirateur – a été élu pour une raison : l’effondrement économique
imminent de la nation, et les souffrances d’un public sans revenus et sans
emplois. Tout pourrait partir en fumée en fin d’année si l’autre membre du
Deep State qu’est la Réserve fédérale manigançait une crise des devises ou un
effondrement des marchés. Ce qui aurait, en conjonction à l’éjection de
Trump, des conséquences désastreuses.