Ce que dit Raffarin n’est pas faux, en effet nous sommes vite prompts à
suivre les américains bien heureux de se réjouir des malheurs de la Chine
qu’ils considèrent évidemment comme leur ennemi direct de ce nouveau siècle.
La réalité c’est que si la Chine voit son économie ralentir c’est parce
que son commerce extérieur est en baisse de presque 10%… et le commerce extérieur
de la Chine c’est évidemment les Etats-Unis et l’Europe.
Se réjouir de ce qui se passe en Chine c’est rire de notre propre échec…
et c’est sans doute cela que voulait souligner l’ancien premier ministre
français avec beaucoup de justesse.
Charles SANNAT
PARIS, 7 septembre (Xinhua) — Les analyses sur l’économie chinoise, faites
ces dernières semaines en France et plus généralement dans le monde
occidental, « pèchent souvent par surréactivité voire joie
maligne », a indiqué l’ancien Premier ministre français Jean-Pierre
Raffarin dans un discours prononcé lundi à Paris.
A travers ces remarques, M. Raffarin réfute les méfiances voire
diffamations sur l’image économique de la Chine apparues sans cesse depuis la
fin du mois d’août suite aux flucturations du marché boursier chinois, qui
n’ont point touché les fondements de l’économie chinoise.
Ces analyses « extrapolent l’instant, la rupture sans suffisamment
prendre en considération les facteurs lourds de l’économie chinoise, humains
comme financiers, qui doivent rassurer sur la capacité des responsables
chinois à piloter l’économie et ses changements de cap », a souligné M.
Raffarin lors de la 6e édition du Sommet des entrepreneurs qui a débuté le
même jour.
Selon M. Raffarin, la Chine apporte sa contribution à sa mesure au monde
en sachant concilier ses intérêts natiaonaux avec une approche globale et
régionale, alors que le monde est en mouvement rapide et l’économie mondiale
est moins forte que prévue.
Il faut que l’Europe cesse de considérer trop souvent que les
investissements chinois sont « porteurs de risques », lorsque la
Chine n’achète plus seulement les bons du trésor américain, mais aussi lance
des investissements de plus en plus à l’extérieur, a souligné M. Raffarin.
Les choses évoluent dans le bon sens mais beaucoup restent à faire, a-t-il
indiqué, ajoutant que la mixité de ces investissements est un moyen de
dépasser ces craintes.
Les initiatives chinoises comme « la Ceinture et la Route » et
la Banque des BRICS sont dans le sens de la promotion d’intérêts communs, a
indiqué l’ancien Premier ministre français, exprimant aussi ses joies pour la
participation de la France et d’autres pays européens à la Banque asiatique
d’investissements pour les infrastructures (BAII).
Cette participation est une occasion commune de contribuer au
développement de l’Aise et ainsi de créer des marchés nécessaires pour les
entreprises européennes et chinoises, a dit M. Raffarin, ajoutant que
l’Afrique offre aussi un champ de coopération immense entre la Chine et
l’Europe.
Source Xinhua ici