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Réduction, sortie ou remise au lendemain ?

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Published : November 01st, 2014
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Category : Editorials

Oh, ce bruit sourd que vous avez pu entendre résonner ce matin n’était autre que les vomissements des marchés européens des actions suite aux plus récents tests de stress infligés aux banques – un autre exercice de prétendu mené par les autorités financières qui comprennent, elles, la crédulité sans fond des médias grand public et la mystification totale du public en matière d’affaires monétaires. Ce bruit sourd pourrait bientôt rivaliser avec celui des chutes du Niagara, à une heure où les marchés américains sont eux-aussi pris de violentes convulsions. Le problème, c’est que contrairement aux victimes de l’Ebola, on ne peut pas les mettre en quarantaine.

La fin de la réduction par la Fed de ses achats d’obligations est proche, commodément à une semaine des élections présidentielles aux Etats-Unis. Si la Réserve fédérale, est politisée, son endoctrinement a dû être mené par les Trois Compères. La banque centrale des Etats-Unis n’a jamais expliqué la différence entre le programme de réduction de ses achats d’obligations et leur arrêt complet. Je suppose que c’est parce qu’elle a d’autre astuces interventionnistes en réserve. Une routine de bonneteau avec rachats inversés… des achats directs de stocks… la mise en place de compagnies comme Maiden Lane pour envelopper les titres dans un arôme piquant de carpe pourrie. Qui sait ce qui viendra ensuite ? Il est impressionnant de voir ce qui peut être fait avec de l’argent dans une politique désespérée composée d’une douzaine de couches superposées.

Il y a bien entendu le problème solennel qu’est de savoir ce qui adviendra désormais des nouvelles obligations et des nouveaux billets du Trésor. Seront-ils empilés sur le bureau de Jack Lew à côté de sa figurine d’Obama ? Les Russes n’en veulent pas. Les Chinois en ont déjà plusieurs trillions dont ils se débarrasseraient volontiers contre de l’or. Les Européens les plus riches pourraient par peur placer un peu de leur argent sur du papier américain pour éviter bail-ins et autres confiscations – mais cela pourrait-il représenter plus de quelques milliards par mois au mieux ?

Que font les marchés des actions sans ces 85 milliards de dollars par mois à la recherche de sombres recoins où se cacher ? Les sociétés américaines peuvent-elles maintenir le niveau des marchés en rachetant leurs propres actions tels des serpents se mordant la queue ? Cela n’est-il pas du passe ? Et comment la suppression des taux d’intérêt pourra-t-elle se poursuivre si  personne d’autres qu’une poignée de réfugiés fiscaux français veulent racheter de la dette américaine ? Je ne pense pas que quiconque ait une réponse à ces questions, et les scénarios sont trop abscons pour ceux qui sont payés pour écrire des commentaires réfléchis pour les restes sclérosés de la presse.

Certaines choses ne font aucun doute, bien qu’elles soient gardées loin des oreilles du public par des gardes intéressés. La première est que les économies occidentales ont perdu leur capacité à générer du capital réel que nécessite leurs systèmes monétaires basés sur la dette pour poursuivre leurs opérations (comme le paiement de leurs intérêts sur d’anciennes dettes). Nous sommes entrés dans une ère liminale où le faux capital se fait passer pour du vrai. La raison principale en est bien évidemment l’incapacité des producteurs d’énergie du monde d’augmenter significativement leur production de manière à ne pas aspirer plus de capital hors du système que le système soit capable de régénérer. Mais cette conversation a aussi été tue dans les Etats-Unis saoudiens.

Le sujet forcera son chemin vers la conscience nationale, alors qu’une société après l’autre dans les régions productrices de pétrole pondra un bilan sur lequel apparaîtra une pénurie de capital d’investissement disponible. C’est à ce moment-là que le capital travesti sera perçu pour ce qu’il est vraiment : une formation de capital boiteuse. Le mécontentement qui en naîtra se propagera au travers de la société toute entière.

Mais en attendant, les distractions se feront nombreuses. L’Ebola peut sembler avoir été contrôlé aux Etats-Unis, les pays d’Afrique dans lesquels il se propage se disloquent, et les mouvements démographiques d’économies en faillite comme celles du Libéria suggèrent une terrible dynamique de propagation du virus dans la région. L’EIIL (ou quel que soit leur nom) crée une diversion sur la frontière turque, mais toute l’action se déroule à Bagdad, et devrait s’y faire poignante à l’approche de Noël, quand les

 

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James Howard Kunstler est un journaliste qui a travaillé pour de nombreux journaux, dont Rolling Stones Magazine. Dans son dernier livre, The Long Emergency, il décrit les changements auxquels la société américaine devra faire face au cours du 21° siècle. Il envisage un futur prochain fait de crises sociales à répétition, la fin de la Surburbia et du modèle économique associé, une guerre mondiale pour les ressources en énergie. Il prédit la déconstruction des empires européens et américains et pense que, lorsque les convulsions seront terminées, le monde fonctionnera de manière décentralisée et local.
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