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Pierre Hosteins
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>Le « chômeur volontaire » et ses ennemis, 2 : chômage et rationalité  - Nils Sinkiewicz - 
En effet j'ai surement fait un raccourci, je pensais à certains "commentateurs libéraux" qui s'attaquent à la figure de l'Etat avec une rage qui me laisse souvent perplexe. Perplexe parce qu'en définitive, je constate que déréguler au maximum pour "s'émanciper de la tutelle de l'Etat" (tiens, encore une émancipation, décidément...), ca mène assez souvent (très souvent ?) à l'apparition de monopoles de fait et de cartèles, de factions qui sont pétries de conflits d'interets, animés par aucune conscience du bien commun et qui ne cessent de faire évoluer les lois à leur avantage à travers un lobbying un tantinet opaque voire carrément illégal. On voit meme dans certains cas l'apparition de mafias lorsque l'Etat devient particulièrement faible.
En résumé: de la manière dont je comprends une société libérale, il faut s'assurer qu'aucun groupe ne développe un pouvoir d'action trop important qui lui permette de s'affranchir (au moins en partie) des lois et de se créer un monopole de fait en pouvant se permettre de tuer la concurrence dans l'oeuf. En gros que tout le monde abandonne l'idée de domination, ce qui me semble assez utopique. Il me semble que le libéralisme philosophique lorsqu'on le pousse un peu finit souvent par flirter avec l'idée de société anarcho-libérale, i.e. la disparition de l'Etat, mais peut-etre n'est-ce pas votre cas ?

Je comprends bien que l'Etat est aujourd'hui dans une position qui vous gene (elle me gene aussi pour etre franc), cependant il est sensé etre (en théorie) une représentation de la population dans son ensemble et donc ne pas utiliser son pouvoir de manière abusive. En pratique ca n'est pas le cas, c'est un ensemble de castes quasiment imperméables au citoyen lambda. Plutot que de tout laisser à la gestions de groupes privés je préfèrerais que les citoyens soient plus impliqués dans les institutions publiques, dans la mesure où le respect des droits individuels est assuré in fine par celui qui possède le pouvoir de rétorsion suffisant, en l'occurence l'Etat. Par contre, je ne suis pas pour un gonflement infini de la machine étatique.

J'avoue ne pas comprendre ce que vous voulez dire lorsque vous parlez de "déterminisme social": il me semble difficile de nier qu'on constate factuellement un certain degré de reproduction sociale, il faudrait qu'on vive chez les spartiates où l'on enlève les enfants de chez leurs parents en bas-age pour les faire éduquer par la cité pour prétendre que tout le monde part avec le meme bagage culturel (et encore les parents aisés peuvent toujours donner un coup de pouce économique à leurs bambins). Je n'ai pas de solutions toutes faites comme une certaine gauche marxiste que vous citez, mais il m'est difficile de ne pas faire le constat pour autant. Vous avez raison, l'émancipation est un chemin qu'on doit parcourir majoritairement seul, parfois un petit coup de pouce permet de faire la différence. Si l'on estime que ce coup de pouce est actuellement trop couteux et peu efficace, veut-on le supprimer pour autant ? Sinon comment le modifier et à quel degré le réduire ? Il me semble que c'est d'ailleurs un des sujets de l'article, non ? (Je précise que toutes mes questions sont de vraies questions, non empreintes d'ironie, je n'ai pas de réponses miracles).


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3966 days ago
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Beginning of the headline :Suite de l’article précédent L'expression « chômage volontaire » évoque inévitablement des gens paresseux, indifférents aux vertus du travail et passés maîtres dans l'art d'exploiter la générosité de l'État-providence. Le portrait paraît d'autant plus réaliste que les chômeurs volontaires sont perçus comme minoritaires... Read More
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