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>L’insupportable idéologie de monsieur Hollande  - Sylvain Charat - Jean de Selzac
La France est-elle un pays en faillite ? La réponse est non. Aujourd’hui l’Etat se finance sans problème sur les marchés.

Mais derrière la question, on comprend l’inquiétude. La France pourrait-elle faire faillite ? La réponse est oui, malheureusement.

Cependant il faut bien s’entendre sur les termes. Un Etat ne fait pas faillite, il fait défaut.

On n’a jamais vu un Etat disparaître, comme une entreprise, parce qu’il ne pouvait pas payer sa dette. Un Etat fait défaut, c'est-à-dire il annonce à ses créanciers qu’il ne peut pas les payer. Et comme il détient le monopole de la force légale, personne ne peut l’y obliger.

La BNP ne peut pas faire faillite, sinon l’économie française s’écroule. Son bilan se monte à 2.000 milliards d’euros, c’est le même chiffre que le PIB de la France (même si on compare un stock et un flux). Les chiffres sont équivalents pour le Crédit Agricole et la Société Générale.

L’effet de levier du Crédit Agricole est de l’ordre de 1 sur 30, c'est-à-dire 1 euro de cash pour 30 euros d’engagement…

Mais cet aléa moral, et cela on en parle moins, il existe aussi pour l’Etat. L’Etat n’est pas incité à diminuer son déficit et sa dette, étant donné qu’il peut faire défaut justement, et échapper à la faillite c'est-à-dire au démantèlement.

Normalement la "sanction" pour l’Etat, enfin ceux qui le dirige, c’est les élections. Il est vrai que le gouvernement qui annoncerait un défaut sur tout ou partie de la dette, ce qui se traduirait par des pertes de 50% ou plus sur les plans d’assurance-vie des Français, ainsi que des ponctions sur les comptes bancaires comme on l’a vu à Chypre, aurait du mal à se faire réélire.

Alors que faire, pour éviter d’attendre passivement le moment fatidique où l’Etat se servira dans nos économies ?

On connait les Pigeons qui se sont élevés contre la taxation des plus-values de cession des entreprises, les Poussins qui défendent le statut d’autoentrepreneur. Il y a aussi les Dupés qui protestent contre les pesanteurs administratives et les charges, les Plumés qui protestent contre les contrôles administratifs abusifs. Le dernier mouvement en date est les Tondus qui protestent contre le poids des charges sociales.

Ce mouvement affirme que 15.000 patrons ont arrêté de payer la part patronale, et qu’ils seront bientôt 100.000. Voici une entreprise en croissance !

Les jacqueries fiscales font partie de l’histoire de France et le pouvoir aurait tort de minorer ce qui se passe en ce moment.

20 millions de foyers devraient payer plus d’impôts que l’année dernière (création d'une nouvelle tranche d'impôt à 45%, l'abaissement du plafond du quotient familial ou encore le gel du barème de l'impôt sur le revenu) !

La dépense publique ne cesse d’augmenter en France depuis le début des années 70, en valeur comme en proportion du PIB, c’est devenu une machine folle qu’aucun gouvernement ne parvient à maîtriser.

Face à cette réalité, une révolte fiscale de grande ampleur peut provoquer un électrochoc salutaire.

Sinon, un jour ou l’autre, ce sera le défaut pour l’Etat et la ruine pour les épargnants et nombre d’entreprises, quand la France se fera "chypriotisée".


Philippe Herlin


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3893 days ago
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Beginning of the headline :L’idéologie est insupportable, surtout lorsqu’elle est bête. La désormais tristement célèbre taxe à 75% est un engagement idéologique, bête de surcroît. Mais c’est le genre de poil à gratter dont on se débarrasse difficilement. La preuve en est que François Hollande l’a ressorti de son chapeau présidentiel lors de son interview télévisée du 28 mars dernier sur France 2... Read More
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