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Philvar
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>L’Espagne devra-t-elle être sauvée en 2013 ?  - Alex Korbel - 
@ zoppas -
Philvar : Devant la richesse et la complexité du texte proposé je n’ai pu que le reprendre pour en discuter.

….
ZOPPAS : J'ai à plusieurs reprises croisé des personnes extrêmement intelligentes et brillantes. J'ai été très souvent frappé en m'interrogeant sur un certain "autisme" dont il faisait preuve concernant des anticipations économiques et surtout boursières.

Philvar : « C’est normal quelqu’un à l’intelligence reconnue ne peut-être, dans notre civilisation actuelle, qu’un spécialiste pointu ce qui donne une impression d’autisme sur d’autres sujets que leur spécialité. Il n’y a donc pas de formatage mais bien de forme d’esprit d’analyse qui ne favorise pas la synthèse et même l’interdit. »
Pour être un (bon) économiste prévisionnel il faut être généraliste et avoir l’esprit de synthèse, ce qui n’est pas reconnu et est même en général méprisé et repoussé lors de toutes les études universitaires proposées.

ZOPPAS : Ce que je crois, et la psy que vous êtes va peut être confirmé ou contredire mes propos, c'est que les élites extrêmement intelligentes ont été formatées pour ne jamais remettre en cause l'autorité et l'ordre établi.


J'en prendrais deux "les marchés financiers ont toujours raison", "les marchés financiers ne peuvent être contrôlés".
En fait un simple calcul actuariel et un minimum de franchise dans le constat empirique démontre qu'il se passe exactement l'inverse.

Les marchés financiers ont toujours raison" FAUX, les marchés financiers ont systématiquement torts. Ils ne font que sur-réagir à la hausse et à la baisse. Entre les deux, ils passent nécessairement par une zone de prix d'évaluation raisonnable.
Pourquoi les prix du pétrole fluctuent de manière extrêment volatiles alors que :
- ni les acheteurs, ni les vendeurs ne souhaitent cette volatilité
- la production et la consommation mondiale suivent des tendances lourdes parfaitement anticipées à MT
De même qui a intérêt à avoir un régime de change flottant ? Quasiment personne. Les états ne le souhaitent pas, les entreprises et les particuliers encore moins. Seuls des financiers internationaux en bénéficient car ce sont eux qui font le marchés.

Philvar : C’est juste un problème de perspective : Vous vous situez hors de la bourse pour juger alors que l’expression est intra-boursière. Elle signifie que aller contre le marché est une des manières les plus efficaces et rapides de se ruiner. Ce qui ne veut pas dire que le marché financier EN VALEUR ABSOLUE et dans le temps imparti est intellectuellement ou moralement dans le bon chemin. Peut-être connaissez-vous aussi cette maxime boursière : « Acheter au son du canon et vendre au son du clairon » Qui est entre odieuse et contre nature vue de l’extérieur et exacte du point de vue boursier.

ZOPPAS : J'en arrive au deuxième dogme "Les marchés ne peuvent pas être contrôlés". Des intérêts et anticipations opposés s'y confrontent, le capital détenu est tellement dilué entre de nombreuses mains qu'il n'y a pas de price makers.
En fait, que ce soit le marché de la Truffe dans le Périgord ou celui des changes, il y a toujours des gros poissons qui font les tendances. Ils les créent et ils en profitent.
Philvar : C’est toujours un problème de positionnement : LE marché d’un titre peut être contrôlé chaque jour mais pas sur une durée longue, mais la tendance générale NON car elle nécessiterait de nombreux intervenants synchronisés et donc une mainmise unique des marchés. C’est impossible tant qu’il existe des possibilités d’intérêts contraires avec sensiblement les mêmes moyens. C’est un doux rêve de technocrate.

ZOPPAS : De plus, j'ai un petit problème actuariel avec la dilution du capital...
Les fonds d'investissement exigent une rentabilité des fonds propres de 15% depuis 30 ans. On se situait plutot à 10% auparavant. La différence est de taille...
Combien fait une unité monétaire, par exemple 1 napoléon or si il est actualisé à 10% sur 100 ans ? 14 000 napoléons
Le même napoléons actualisé à 15% sur 100 ans ? 1 200 000 napoléons.
J'ai mis beaucoup de temps avant de penser à faire ce simple petit calcul.

Liliane Bettencourt n'a pas un rendement de ses avoirs situés entre 10 et 15%. Par contre, les familles qui ont inventé la création monétaire, qui savent spéculer sur les guerres, les dévaluations, les bulles immobilières et boursières ainsi que les hausses des matières premières le peuvent.

Philvar : Votre hypothèse est amusante plutôt qu’intéressante car elle suppose une régularité de qualité de gestion qui est impossible dans la pratique. Vous connaissez certainement le précepte : Le premier fait la fortune – le second la gère et le troisième la dilapide. On peut ajouter qu’un autre la reprend.
Dans ce qui suit vous faites des hypothèses d’école qui sont en fait un divertissement. On sait bien comment Rothschild a fait sa fortune : en étant le premier informé du résultat de la bataille de Waterloo par un système de relais de coursiers rapides et en pouvant ainsi rafler les titres après avoir fait propager le bruit d’une défaite anglaise.
C’est de l’intelligence et du savoir-faire et non de la spéculation.
Ensuite le jeu des successions et de différence de qualité de gestion ont fait leur œuvre. Liliane B. n’ayant que l’usufruit de L’Oréal ne peut avoir de tels rendements mais si elle disposait de la nue-propriété de sa participation et sur une longue période elle n’en serait pas loin. Mais on reste dans le cas particulier d’un secteur spécialisé où l’Oréal est major et remarquablement géré.

ZOPPAS : Je me suis demandé qui était les plus riches à la fin XIX ? 2 noms me sont venus Rockefeller et Rothschild. Je me suis basé sur les expressions populaires...
J'ai donc cherché sur internet si une trace existait sur l'évaluation du patrimoine des Rothschild en France fin XIX. J'étais à l'époque (environ 3 ans) tombé sur un document de l'administration française qui évaluait le patrimoine pour une succession je crois (je n'arrive pas à remettre la main sur le doc, mais je cherche). Il ressortait un patrimoine de 150 millions de francs de mémoire. La branche française a beaucoup perdu pendant WWII, mais pas la branche anglaise ou US. Je considere que toutes les branches devaient avoir des tailles plus ou moins comparables cela me donne un ordre de grandeur.

150 millions de francs or, ça fait 7.5 millions de naps( 20F Germinal).
7.5 * 14000 = 105 000 millions à 200 euros le nap, ça fait 21 000 000 de millions d'euros, soit 21 000 000 000 000 soit 21 000 milliards d'euros.

Bien sur on pourra émettre beaucoup de réserves sur la pertinence du calcul. Le but n'est pas d'obtenir une précision capable de vous faire atterrir sur la lune. Par contre, il permet d'avoir une idée si elle se trouve à quelques milliers de km ou quelques années lumières.
Philvar : Ce calcul a souvent été fait sur le modèle du placement d’un franc pendant 10 ou 20 siècles à 3% en intérêts composés. C’est fabuleux mais tout-à-fait anecdotique.

ZOPPAS : Qu'est-ce que je ferais si j'étais à la tête de disons 10 000 milliards d'euro.
-je veux que cela ne se sache pas (il y a tellement de personnes bassement jalouse sur cette terre)
-chaque investissement fait bouger énormément les marchés donc je dois être contre le marché quand je vends ou j'achète.
- il n'y a pas assez d'actifs liquides pour que je puisse tout acheter sur la terre avec mes quelques autres copains méga-riches que je déteste jusqu'au plus profond de mon âme, mais avec qui je dois sans cesse composer.

Philvar : On ne peut être à la tête de 10.000 milliards d’euros mais on peut contrôler des entreprises diverses dont le total peut être estimé 10.000 milliards d’euros avec de fortes variations selon la situation économique. Donc le problème ne se pose pas de savoir quoi en faire.
Et la dilution due au nombre de ces participations ramène aux difficultés de gestion de telles fortunes. Le vrai problème posé est dans la gestion des grandes masses dans le but d’optimiser leur efficacité sociale globale ou mondiale.



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4383 days ago
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Beginning of the headline :L'Espagne est de retour sous les projecteurs de la crise de la zone euro. C’est une place qui lui revient de droit à cause de la mauvaise gestion budgétaire, financière et économique du pays par l’État. Depuis le début de la crise des dettes publiques des pays de la zone euro, la solvabilité des États concernés a été largement déterminée par les investisseurs internationaux... Read More
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