Je me souviens d’avoir regardé l’évènement en direct sur l’une des trois
chaînes de télévision en noir et blanc.
Nous prenons beaucoup de choses pour
acquises, et avons tendance à romancer le « bon vieux temps ». Il y
avait du bon, mais il y avait aussi du mauvais. Rien de plus que des jours
qui passaient et qui nous permettaient de faire ce que nous pouvions avec ce
que nous avions.
Il y avait des tensions raciales, une
abondance d’injustice et d’inégalité, des souvenirs encore frais de la
seconde guerre mondiale et de la guerre de Corée, et la peur ambiante d’une
guerre nucléaire. Voilà de quoi était faite la vie de tous les jours. Et j’ai
bien sûr aussi pu assister à la rébellion et l’idéalisme des jeunes. Où
sont-ils aujourd’hui ? Pas dans les jeunes d’aujourd’hui, mais en nous.
Nous avons certes perdu de l’égalité
passée. Pour reprendre ce que nos Pères fondateurs ont noté eux-mêmes au
sujet de la nouvelle génération de leur temps, un engagement constant aux
principes qui régissent la République demeure certainement nécessaire.