« Mais comment font les banques de détail pour survivre dans un
univers de taux zéro ou négatifs, et alors même que les marchés d’actifs
plafonnent. Sur le papier, c’est le cœur de réacteur de leur business modèle
qui est à l’agonie : la marge d’intermédiation, entre des dépôts à vue qui ne
leur coûtent rien et les revenus d’intérêt sur leur activité de prêt. Or,
tout indique que les banques françaises ont traversé ce long tunnel de
dépression tendancielle des rendements sans que leur rentabilité soit
profondément altérée. Est-ce le fait d’artifices comptables dont il faut se
méfier et qui recouvriraient une situation délétère ou le résultat d’une
véritable adaptation à un contexte dont tout laisse penser qu’il va durer
? »
Voici la question clef que se pose Olivier Passet et que du coup il nous
pose au passage…
Vous remarquerez qu’il n’hésite pas à parler « d’artifices
comptables »… Car oui, dans les résultats affichés par les banques il y
a évidemment du nettoyage de bilan, de la reprise de provision massive, de la
baisse du coût du risque et autres maquillages aussi savants que légaux…
Mais, il n’y a pas que cela, il y a eu une augmentation de certaines
recettes liées aux produits autres que purement bancaires, il y a eu
également une hausse de la production de crédit qui a permis de compenser par
le volume les pertes de gains en marge liées aux baisses de taux, mais… tout
ceci semble toucher à sa fin et il est fort à craindre comme le dit très bien
Olivier Passet que nous allions droit vers un massacre de l’emploi dans le
secteur bancaire, qui va devoir inévitablement réduire drastiquement ses
charges… de personnel !
« Mais il place surtout en première ligne, la dernière carte que
peuvent jouer les banques pour préserver leur rentabilité : la réduction de
leurs coûts opérationnels. Elles avaient pu jouer jusqu’ici cette carte
graduellement, rognant leurs effectifs d’année en année. Les annonces
récentes concernant la société générale, BNP notamment, montrent que l’on
passe à la vitesse supérieure. Et les séismes concernant l’emploi de la
Deutsch bank, la Commerzbank HSBC, laissent augurer de jours sombres pour un
secteur proche de l’embolie industrielle ».
En clair, banquiers, banquière, commencez à refaire vos CV, présentez vos
compétences, et préparez votre reconversion car l’hiver bancaire approche, et
le cours du banquier d’occasion sur le marché va s’effondrer au
fur-et-à-mesure que les plans de licenciements s’enchaîneront.
Il faut en permanence travailler son employabilité, ce qui n’est pas
simple, ni facile et demande une réelle réflexion et démarche personnelle.
Et surtout à tous les banquiers qui auraient peur, sachez, qu’il y a une
vie après la banque !! Peut-être même le début du reste de votre vie !
« Ceci est un article « presslib » et sans droit voisin, c’est-à-dire
libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa
soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles
Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans
concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez
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Source Xerfi Canal ici