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Brèves de comptoir

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Publié le 06 novembre 2012
839 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

L’actualité des dernières semaines m’offre une fois de plus l’occasion de vous proposer quelques « Brèves de comptoir ». Nos gouvernements n’ont en effet pas chômé ces dernières semaines pour restreindre les libertés ou augmenter les impôts.



1) Fumeurs : victimes, même lorsqu’ils sont consentants


En Belgique comme en France, la loi interdit désormais aux exploitants de cafés, snacks et restaurants d’accueillir les fumeurs en leur sein. Il faut faire le bien des gens malgré eux. Le propriétaire d’un café belge l’a appris à ses dépens. Il vient d’être condamné par un tribunal à verser une amende de 1 650 euros. Bien décidé à aider ses clients fumeurs, il avait même tenté d’arguer de la liberté religieuse en rebaptisant son établissement « Maison de prière de l’unique et universelle Église des fumeurs de Dieu. »  Rien n’y a fait, le voilà condamné. Bien entendu, le gouvernement belge se réjouit et indique dans un communiqué que « pour la justice, tout comme pour la majorité de la population, fumer dans des lieux publics n’est plus acceptable. » Même si l’unanimité des clients est, elle, d’accord. Remarquons d’ailleurs pour conclure qu’un établissement privé devient, par un tour de passe-passe législatif, un « lieu public ». Vous avez dit « immixtion croissante de l’État dans la sphère privée ? »



2) Défendre les citoyens contre les écoutes illégales ? Pas le rôle des juges !

 

Ce n’est un secret pour personne : les événements dramatiques du 11 septembre 2001 ont permis au gouvernement américain de s’arroger des pouvoirs démesurés de contrôle sur ses citoyens avec ou non l’assentiment du Congrès. Le président George Bush avait secrètement autorisé la NSA (National Security Agency) à espionner les conversations téléphoniques qu’il lui plaisait d’espionner sans le moindre semblant de mandat délivré par un juge. Notons au passage que le problème concernait les conversations tenues à l’étranger, ou les communications internationales de résidents américains. Et c’est sur ce dernier point que le bât blesse, puisque la NSA est censée agir en-dehors du territoire US, pas en-dedans.


En 2008, le Congrès vote une loi autorisant rétroactivement cette entorse aux libertés individuelles. Un groupe d’avocats, de journalistes et d’Organisation non gouvernementales (ONG) militants pour les droits de l’homme a alors attaqué cette législation devant les tribunaux. Le motif était qu’elle violait leur droit à la confidentialité des communications avec des clients ou des contacts établis à l’étranger dans des dossiers sensibles et les forçait à se déplacer en personne pour assurer cette confidentialité. Les coûts de ces déplacements constituent en effet un dommage objectif sans lequel un citoyen n’a pas le droit de contester une loi. Après un long parcours judiciaire, un jugement vient de les envoyer promener : ils n’ont même pas le droit de demander son avis à la Cour Suprême. En gros, précise le jugement, les plaignants ne peuvent pas prouver qu’ils sont effectivement surveillés. Donc, ils ne font que craindre une surveillance. Ce qui en fait des paranoïaques. S’ils ont voyagé à l’étranger, c’est à cause de cette paranoïa, pas en vertu de faits avérés. Par conséquent, tant pis pour eux. Inutile de  déranger la Cour Suprême avec de pareilles broutilles, circulez, y a rien à voir !


La leçon à retenir est effrayante : « Le gouvernement Américain espionne bel et bien ses citoyens.  Une loi l’y autorise dès lors que la décision est entérinée par un tribunal appelé le Foreign Intelligence Surveillance Act Court). Établi sous Nixon, puis ranimé et renforcé par Bush, ce tribunal est ultrasecret, et tant les questions qu’il juge que les résultats des délibérations sont classés confidentiels. Il est donc impossible à un citoyen de prouver qu’il est espionné. CQFD : c’est comme s’il ne l’était donc pas ! Na !  »


Ah oui, j’oubliais : Barack Obama, grand défenseur autoproclamé des libertés et Prix Nobel de la Paix n’a bien entendu rien fait depuis le début de son mandat pour abolir cette législation.



3) Les questions kafkaïennes causées par l’heure d’hiver


Le système « heure d’été/heure d’hiver » instauré dans les années 70 continue à perturber le sommeil des gens. Mais il pose aussi des questions aux spécialistes des relations sociales : lorsque des travailleurs étaient de service dans la nuit de samedi à dimanche, peuvent-ils réclamer le paiement de l’heure « disparue » ? En Belgique, la réponse est fixée par une convention collective de travail du 28 mars 1977 : oui, sauf si le travailleur a aussi été occupé pendant le passage à l’heure d’été.



4) Sauvetage des banques publiques : le contribuable continue à payer


Alors que la plupart des faillites de banques privées évitées par l’État ont un coût circonscrit et déjà pris en charge, Dexia, la banque publique, continue à ajouter de nouvelles charges aux budgets des États belge, luxembourgeois et français. Que le prix de la mauvaise gestion des banques privées soit supporté par le contribuable dépasse déjà la limite de l’acceptable. Mais que celui de la mauvaise gestion des banques publiques ne soit même pas encore connu est carrément indécent.


 

 

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Frédéric Wauters est journaliste économique indépendant et professeur de sciences commerciales et de communication à la Haute Ecole Galilée à Bruxelles. Entrepreneur (www.ex-abrupto.be), il est également essayiste et vient de publier, avec son confrère Ludovic Delory, d'un ouvrage intitulé "Retraites Plombées: comment l'Etat vole votre avenir" (plus de détails sur www.retraites-plombees.be).
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