LA BATAILLE DE WATERLOO
Dans le même temps que
la richesse et le pouvoir de la famille Rothschild s’agrandissaient,
son réseau d’influence prenait de l’ampleur. La famille
entra peu à peu en la possession d’agents stratégiquement
déployés à travers les capitales et centres financiers
d’Europe, ce dans le but de développer un réseau
d’information privé. Cet exploit que la famille Rothschild avait
accompli en créant son propre réseau d’agents secrets
était basé sur un parfait équilibre entre dur labeur et
stratégies réfléchies.
Ce réseau
d’espionnage hors du commun naquit après que les
‘agents’ commencèrent à communiquer entre eux au
moyen de messages et de courriers confidentiels. Il ne fallut pas attendre
bien longtemps avant qu’un véritable réseau ne voit le
jour, réseau dont l’efficacité à couper le souffle
étendit l’emprise des Rothschild à l’échelle
internationale.
‘Les voitures de
Rothschild arpentaient les routes, les bateaux de Rothschild voguaient le
long des canaux, l’ombre des agents de Rothschild se
déplaçaient sans un bruit dans les rues des capitales. Tous
transportaient de la monnaie, des messages ou encore des courriers
confidentiels, et par-dessus tout – des informations exclusives
concernant les plus récents mouvements sur le marché des
matières premières et la bourse.
‘Et il n’y avait
de plus précieuse information que celle concernant
Waterloo…’ (The Rothschilds, page 94).
De
la bataille de Waterloo dépendait le futur du continent
Européen. Si la
grande armée Napoléonienne sortait victorieuse de cette
bataille, la France se verrait devenir maître inconditionnel en Europe.
Si Napoléon se voyait vaincu, alors l’Angleterre se verrait
devenir le pays le plus puissant d’Europe et se trouverait ainsi en
position d’étendre largement sa sphère d’influence.
L’historien John Reeves,
admirateur incontesté de la famille Rothschild, révèle
à la page 167 de son livre intitulé ‘The Rothschilds, Financial Rulers
of the Nations’, que ‘l’une des causes du succès de
Nathan était le caractère secret de toutes ses
opérations, ainsi que les manipulations tortueuses grâce
auxquelles il induisait en erreur ceux qui l’observaient le plus.
D’énormes fortunes
étaient à faire – ou à perdre – à l’approche
de la bataille de Waterloo. La bourse de Londres était alors emplie de
traders impatients de recevoir des nouvelles de cette Bataille des
Géants. Si l’Angleterre venait à être vaincue, la
livre anglaise sombrerait sous des dettes colossales. A contrario, si elle
venait à écraser Napoléon, la valeur de sa monnaie
atteindrait des records.
19
heures, la cavalerie écossaise charge, menée par Ponsomby.
Elle sera, malheureusement pour Napoléon, décisive.
http://www.ifrance.com/napoleonbonaparte/waterloo.htm
Alors que les deux
armées se préparent à la bataille, Nathan Rothschild
déploie ses agents aux positions les plus stratégiques, dans un
camp comme dans l’autre, afin de récupérer des
informations des plus précises possible quant à
l’avancée du combat. D’autres agents de Rothschild sont
également présents sur le terrain afin de s’occuper du
transport des bulletins d’informations jusqu’au poste de commande
Rothschild le plus proche.
A la fin de
l’après-midi du 15 juin 1815, un représentant de
Rothschild se précipite à bord d’un bateau
déployé pour l’occasion et navigue en trombe vers un
canal qui le mène à un poste de contrôle de fortune sur
la côte anglaise. Il a en sa possession un rapport classé top
secret en provenance des services privés de Rothschild. Ce document
concerne le déroulement de la bataille. C’est ce document qui se
trouvera être indispensable à Nathan quant à la
décision cruciale qu’il aura à prendre en cette
journée de la mi-juin.
Au petit matin du lendemain,
l’agent secret est interrogé à Folkstone
par Nathan Rothschild en personne. Après un bref récapitulatif
du rapport, Rothschild se met à nouveau en chemin, cette fois-ci en
direction de la ville de Londres et de sa place boursière.
LE COUP DE MAÎTRE.
A son arrivée à
Londres, se retrouvant noyé parmi les traders spéculant
frénétiquement sur les conséquences économiques
de la bataille, Nathan rejoint sa position habituelle à
côté de ce qui sera plus tard appelé le fameux
‘pilier Rothschild’. Le visage fermé, sans le moindre
sourcillement, le chef de la maison Rothschild donne le signal à ses
agents situés aux alentours…
Presque instantanément,
ses agents commencent à abandonner des livres sur le marché.
L’arrivée sur le marché de quantités très
importantes de livres en déprécia la valeur. Il ne fut pas
nécessaire d’attendre bien longtemps pour voir la devise
anglaise s’effondrer totalement.
Nathan ne s’éloigna
pas de son ‘pilier’ de toute la durée de
l’opération, le visage toujours figé, sans entamer aucun
mouvement qui puisse le trahir. Il continua à vendre, et à
vendre encore. La livre continua sa dégringolade, et dans la salle, le
bruit commença à tourner : ‘Rothschild sait.
Rothschild sait. Wellington a perdu la bataille de Waterloo’.
La vente se fit alors dans un
mouvement de panique, alors que tous se précipitaient pour se
débarrasser de leurs livres sans valeur en échange d’or
ou d’argent dans l’espoir de conserver ne serait-ce qu’une
partie de leur richesse. La livre continua sa chute effrénée,
et après quelques heures de ventes incessantes, se trouva
ruinée. Elle ne se vendait plus que contre cinq centimes de dollar.
Nathan Rothschild, moins expressif
que jamais, est alors toujours adossé contre son pilier. Il continue
de donner des ordres à ses agents, mais ses signaux ont changé.
Ils ont changé de manière si subtile que seuls ses agents
surentraînés se trouvent en mesure de s’en apercevoir. Immédiatement,
une douzaine de ses agents se précipite vers le guichet et
achetèrent toutes les livres disponibles pour une bouchée de
pain !
Ce ne fut que peu de temps
après que la ‘nouvelle’ se fit savoir dans la capitale
Anglaise. L’Angleterre était devenue maître
incontesté en Europe.
En l’espace de quelques
secondes, la livre vit sa valeur flamber jusqu’à atteindre des
sommets, dans le même temps que les esprits commençaient
à réaliser l’impact qu’aurait cette victoire sur l’économie.
Napoléon avait
‘rencontré son Waterloo’.
Nathan avait acheté
son contrôle sur l’économie Anglaise.
En l’espace de quelques
heures, sa fortune avait été multipliée par plus de
vingt.
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