Et si la France était à la pointe de la robotique industrielle ? Incongru ? Pas tant que cela mais la dimension du seul constructeur de robots industriels qui les assemble en France, vise un axe prometteur de développement. Oui, parce que les robots industriels traditionnels sont ultras précis dans leurs opérations mais trop souvent fixes et « empruntés ». C’est bien pour cette raison que Stäubli s’est «offert » WFT, constructeur de plateformes mobiles en prenant le contrôle de 70% des parts de l’allemand. Cela va lui permettre de se développer dans le domaine des AGV (Automated Guided Vehicle), des plateformes mobiles qui déplacent des pièces dans les centres logistiques ou dans les ateliers d’assemblage.
Une prise participation stratégique car il semble en effet que ce secteur soit en plein essor. Un secteur qui devrait passer de 1,71 milliard de dollars en 2017 à 2,74 milliards de dollars d’ici 2023 ! L’avenir serait même aux plateformes de navigation autonomes équipées de robots. Une nouvelle façon d’aborder la production industrielle qui a besoin, comme dans l’aéronautique par exemple, de plus de flexibilité et d’autonomie. Une technologie qui chassera sans doute un peu plus l’homme des usines dont cherche à s’emparer Stäubli avec force d’à-propos. Il faudra donc suivre de près cette entreprise et le développement de ce type de robots industriels qui devraient connaître une forte croissance dans un avenir très proche.
Il n’est pas trop tard…Mais presque !
Sylvain DEVAUX
Rédacteur en chef
« L’homme a la possibilité non seulement de penser, mais encore de savoir qu’il pense ! C’est ce qui le distinguera toujours du robot le plus perfectionné ».
Jean Delumeau
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