C’est une fiction, une fiction dramatique qu’imagine le journal Le
Monde.
L’histoire se déroule en Italie.
Et… l’Italie abandonne l’euro.
C’est ce « triste » jour que raconte cette fiction.
J’écris « triste » avec des guillemets, car si cela sera dur,
difficile à court terme, l’euro n’est pas une monnaie adaptée à l’Italie et
de façon générale, aux pays du Sud, dont la France.
L’euro, monnaie allemande, devenue arme économique de domination
germanique, tue à petit feu le reste de l’Europe.
Ce sera une période difficile, mais ce sera le prix à payer pour retrouver
notre souveraineté monétaire et notre croissance.
Les mauvais choix ont un prix. Ce prix sera élevé. Nous ne pourrons pas ne
pas le payer.
Vous pouvez télécharger le rapport spécial « Survivre à l’eurocalypse » ici. (N’oubliez
pas qu’il est inclus dans les abonnements à la lettre STRATÉGIES ici.)
« 2 février 2020 », le jour où l’Italie a abandonné l’euro
Un journaliste italien a imaginé, dans un roman ultra-réaliste, l’abandon
par son pays de la monnaie unique au profit de la « Nouvelle lire ». Une
lecture angoissante.
« Le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, entouré du
ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini (à gauche), et du ministre du
Développement économique, Luigi Di Maio, le 15 octobre.
LETTRE DE ROME
L’annonce se fera le vendredi 31 janvier 2020, à 19 heures, après la
fermeture des marchés financiers. Par un simple coup de téléphone, le Premier
ministre italien informera le directeur de la Banque centrale européenne
(BCE) que son pays a décidé de reprendre sa souveraineté monétaire et de
donner naissance à la « Nouvelle lire ».
Dans les jours précédents, les nouveaux billets auront été imprimés dans
le plus grand secret. Sur les nouvelles coupures, on ne trouvera pas trace
des grands Italiens du passé, Dante, Léonard, Michel Ange, Galilée, Raphaël…
– ces gloires nationales figuraient sur les « anciennes » lires – ; signe des
temps, elles n’auront pas les honneurs des nouvelles. « Ces gens-là
représentent les élites. Nous voulons plutôt que nos billets représentent le
peuple », avait lancé le ministre de l’Économie aux quelques conspirateurs
ayant été mis dans le secret.
Une Europe bouleversée
Le billet de 1 million portera donc la figure – sans doute légendaire –
d’Alberto da Giussano, le héros médiéval de la Ligue du Nord, vainqueur de
Frédéric Barberousse, tandis que sur le billet de 500 000 lires apparaîtra la
silhouette du cofondateur du Mouvement 5 étoiles (M5S), Gianroberto
Casaleggio. La nouvelle monnaie prendra cours dans la nuit du samedi au
dimanche 2 février, à minuit. Et l’histoire de l’Europe en sera à jamais
bouleversée.
Ainsi se déroulera la sortie italienne de l’euro, selon l’ouvrage publié
par le journaliste Sergio Rizzo, 02.02.2020. La Notte che
uschimmo dall’euro (littéralement, 2 février 2020. La Nuit où nous
sommes sortis de l’euro, éd. Feltrinelli). Il a été publié très
opportunément à la mi-septembre, alors que commençait à poindre
l’affrontement entre le gouvernement Conte et Bruxelles sur le budget 2019 de
l’Italie.
Journaliste au quotidien La Repubblica, qu’il a rejoint en 2017
après avoir longtemps travaillé au Corriere della Sera, Rizzo. »…
Lire la suite sur le site du Monde.
Source Le Monde ici