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Cours Or & Argent en

Investissements d'avenir ou gabegie à venir ?

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Publié le 22 mai 2013
555 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
( 7 votes, 5/5 ) , 7 commentaires
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

S'expliquant sur la cession de parts de l'État dans Safran et EADS, le ministre de l'Économie Pierre Moscovici a assuré les Français qu'il ne s'agissait pas là d'un « retour des privatisations » : pas question pour « l'État stratège » d'abandonner son poste, bien au contraire – l'heure est à l'investissement. Et c'est loin d'être rassurant quand on sait ce qu'investir signifie pour le gouvernement.


Une définition large de l'investissement


Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault l'a clairement expliqué : l'argent récolté ne servira pas à « boucher les trous du budget », il sera investi pour stimuler la croissance. Autrement dit, pas de nouvelles dépenses en vue. L'ennui, c'est que cette distinction entre dépenses et investissements ne correspond pas à la réalité.


Cela tient aux fondements théoriques des politiques de relance par la demande. Du point de vue keynésien qui est celui de nos ministres, toute dépense publique engagée pour augmenter la demande peut être considérée comme un investissement, dans la mesure où la demande est supposée agir sur l’offre et la croissance. En outre, dès lors qu'est reconnue l'importance du « capital humain », n'importe quelle dépense est a priori justifiée, de la formation professionnelle aux chèques culture en passant par les festivals musicaux, sans parler des remboursements de frais médicaux tenus implicitement pour des « frais d'entretien » de la force de travail...


Priorité à l'échec


Au flou théorique entourant les notions de dépenses et d'investissement s'ajoute l'habituelle prétention du gouvernement à faire plier les règles de l'économie sous la volonté du politique. C'est ce qu'ont montré récemment les réactions au refus de la Banque publique d'investissement (BPI) de « sauver » les salariés d’Arcelor-Mittal à Florange ou ceux de Petroplus en Seine-Maritime. Au directeur général de la BPI Nicolas Dufourcq, qui expliquait que « ce n'aurait pas été un bon business », le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg a répondu que le rôle de la BPI était « justement de financer là où le secteur financier ne veut pas financer. »


Car la BPI, explique sa porte-parole et vice-présidente Ségolène Royal, n'est pas une banque comme les autres : elle doit prendre des risques en finançant des projets dont la rentabilité n'est pas immédiate. Jean-Pierre Jouyet, président du Conseil d'administration de la BPI et directeur de la Caisse des dépôts et consignations, s'était engagé à investir dans les « bons projets ». Il n'en sera rien : la BPI aura pour rôle de financer en priorité les projets les moins susceptibles de convaincre les « banques ordinaires » – les projets les moins solides, en somme.


Dans ces conditions, faut-il se sentir rassuré quand MM. Ayrault et Moscovici martèlent que la France a besoin d'investir ? Comment les Français sont-ils censés réagir quand on leur explique que l’argent public sera investi dans les projets les plus risqués ? Il faut le faire « sans creuser les déficits », explique le ministre de l'Économie. Mais comment prendre de telles déclarations au sérieux tandis que Ségolène Royal récuse la distinction « entre ce qui est juteux et ce qui ne l'est pas » ?


Mauvaise nouvelle, donc, pour les tenants de la rigueur – mais avenir radieux pour le gouvernement, qui, à travers ces nouvelles subventions maquillées en investissements, se donne les moyens de sa démagogie. Avec l'argent des autres, bien entendu.

 

 

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Nils Sinkiewicz est le principal rédacteur du blog catholique et libéral "Marché Gris", qui propose au public analyses et réflexions sur l'actualité socio-économique
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Comme on peut anticiper l'éclatement de la bulle boursière qui se gonfle consciencieusement chaque jour, c'est une bonne vision à court terme de retirer ses billes.
A long terme, ça n'a rien de stratégique.

Pour se faire un jugement complet: qui achète ?
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Je suppose que tu connais .
http://www.youtube.com/watch?v=v8VySpxztFI
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Surtout avec l'argent des autres ! Et après on s'étonne que nos entreprises se barrent ou ont le pied sur le frein !
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C'est tellement plus facile .
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Je ne serais pas le seul ?
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gabegie à venir évidemment.
Avec l'argent des autres ?
NON .
Dernier commentaire publié pour cet article
Je suppose que tu connais . http://www.youtube.com/watch?v=v8VySpxztFI Lire la suite
MI - 22/05/2013 à 19:19 GMT
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