Pour répondre à la question « comment pourront être couvertes les positions à découvert sur l’or et l’argent ? », il convient tout d’abord de se rendre compte que la production des mines ne représente pas l’unique solution, la quantité de ressources disponible étant tout autant, si ce n’est plus importante.
Pour ce qui est de l’or, une énorme quantité de métal est contenue sous forme de bijoux ou de lingots. L’on pourrait presque dire que dans l’éventualité de raréfaction du métal, les banques ayant des positions vendeuses à découvert pourraient voir leurs coffres se remplir d’or par les banques centrales qui seraient tentées de leur ‘céder’ leur or moyennant créance. Il y a en réalité quelques preuves circonstancielles que les banques centrales aient déjà mis cela en pratique depuis quelques temps, au risque de se trouver confrontées à de sérieuses difficultés si elles avaient à faire face à des contrôles externes.
En revanche, la situation est totalement différente en ce qui concerne l’argent, dont une partie considérable est utilisé dans la production industrielle.
Dans le cas de l’or, la hausse des prix fait retourner sur le marché de grandes quantités d’or recyclé (bijoux notamment). Pour l’argent, au contraire, et bien qu’il existe un nombre tout à fait conséquent de lingots d’argent, ceux-ci sont en grande partie entre les mains de particuliers, et contrairement aux lingots d’or, ne sont pas détenus par les banques centrales, qui n’en possèdent que pas ou peu. Le graphique ci-dessous montre qu’il existe une concentration remarquable dans la position à découvert de l’or et de l’argent, c'est-à-dire que très peu d’intervenants détiennent la position vendeuse. Et en conséquence, l’argent pourrait bien pourrait bientôt être la source d’une crise importante pour une poignée de banques qui auraient vendu un peu trop de métal à découvert.
Jesse
Le Café Américain
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