Si l'aide de l'Etat avait des effets positifs à long-terme sur l'économie et la société, si le recours au déficit et à la dette avaient des effets positifs à long-terme sur l'économie et la société, alors la France serait le pays le plus riche du monde et les français le peuple le plus heureux de la terre. Manifestement, la réalité est toute autre à moins d'être totalement aveugle, d'une vivre sur une autre planète ou d'un prisonnier par le voile du déni idéologique.
L'histoire et la science économique nous enseigne que les aides et subventions (comparables à des drogues), les déficits qui s'accumulent en dette, et qui sont justifiés par la nécessité de répondre aux urgences du court-terme, mettent en péril le long-terme. C'est ce qu'on appelle une fuite en avant.
Depuis 1981, les gouvernements, qui se sont succédés en France, ont ainsi sacrifié l'avenir pour le sauver le statu-quo (et les acquis sociaux de 45 et 68) du présent, lui-même hérité du passé. Mais, aujourd'hui, notre présent, notre actualité, c'est précisément l'avenir de la génération des années 80, qui a cru au mensonge du bonheur collectiviste. Et cette réalité, c'est une France épuisée, agonisante, détruite de l'intérieur par le poids des charges, des prélèvements et des réglementations, et écrasée par le fardeau de la dette.