« Sans grande surprise, la FED a choisi de ne pas relever ses taux. Comme en 2015, la FED a gâché une nouvelle fenêtre de tir et la prudence de sa Présidente, Janet Yellen, a triomphé alors qu’on relèvera 3 membres dissidents suite à cette décision. Yellen a justifié son choix comme à son habitude en attendant de nouveaux éléments lui permettant d’être sûre que les Etats-Unis ne risquent pas d’entrer en récession. Une hausse des taux au mois de décembre semble désormais très probable. Ses chances sont estimées à 64%. Les marchés actions américains se sont montrés soulagés par cette annonce, le Nasdaq inscrivant un nouveau record de clôture. Les marchés rassurés par ce statu quo et tablant désormais clairement sur une hausse en décembre vont pouvoir laisser de côté de la FED et se recentrer sur d’autres catalyseurs. Peut-être peut-on y voir les premiers signes d’une sortie de range pour les indices européens ? Les prochaines séances devraient nous aider à y voir plus clair. »
Les derniers faits marquants :
Pas de surprise, la Réserve fédérale américaine a laissé ses taux inchangés hier. Elle a en revanche signalé qu’elle pourrait resserrer sa politique monétaire d’ici à la fin de l’année. La croissance américaine est bien partie et la hausse des taux serait alors justifiée pour empêcher à l’économie de surchauffer et d’alimenter une forte inflation. Les décideurs de la Fed se préparent donc clairement à une prochaine augmentation des taux en laissant de l’espace à l’économie pour prendre son envol. D’ailleurs, plusieurs d’entre eux se sont déclarés favorables pour une remontée cette semaine, les présidents des Fed de Kansas City, Cleveland et boston. La Fed a également souligné que quatre hausses de taux étaient possibles en 2017, le ralentissement de la croissance mondiale pourrait toutefois changer la donne.
La BoJ (Banque du Japon) a surpris hier matin en décidant de modifier le cadre de sa politique monétaire pour tenter d’atteindre son but premier : 2% d’inflation. En effet, les différentes mesures prises jusqu’à aujourd’hui ont eu un impact limité. L’un des nouveaux objectifs est notamment de se concentrer sur la courbe des taux qui a souffert ces dernières années en raison des différentes mesures prises. C’est donc une bonne nouvelle pour le secteur bancaire qui souffrait de cette situation. La BoJ souhaite ainsi maintenir le taux à 10 ans proche de 0%, soit son niveau actuel. Cette décision s’apparente à une volonté de contrer la baisse des taux entrainée par le rachat massif d’obligations. De plus, le montant de ce programme de rachat d’actifs obligataires (d’un montant de 80 000 milliards de yens) va devenir plus flexible. La BoJ espère voir son objectif d’inflation atteint au cours de l’année 2017.
Les stocks de pétrole américains ont fortement chuté la semaine dernière, la troisième semaine consécutive de baisse inattendue. Les stocks d’essence ont également diminué à l’échelle nationale. 6,2 millions de barils ont été effacés des stocks de la semaine dernière alors que les marchés s’attendaient à une augmentation de 3,4 millions de barils. Le baril de pétrole s’approche de nouveau des $46 après avoir touché un plus bas la semaine dernière sous les $43. L’inquiétude liée à la surabondance mondiale semble être oubliée, d’autant plus que l’impact du rebond de l’activité libyenne semble limité. De nouveaux doutes apparaissent également sur la capacité de l’Arabie Saoudite à tenir son rythme de production, ses réserves pourraient bien arriver au maximum de leur rythme d’exploitation.
A suivre aujourd’hui :
Côté US, plusieurs statistiques seront publiées aujourd’hui. On notera parmi elles, les traditionnelles demandes d’allocations-chômage, les ventes de logements existants et enfin l’indice avancé.
Autre élément à surveiller : Mario Draghi s’exprimera, à partir de 15h, en tant que Président du Comité européen du risque systémique lors d’une conférence à Francfort. Rien de particulier à attendre mais chaque sortie du Président de la BCE peut réserver son lot de surprises ou d’interprétations.
Source : Saxo Bank