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La République du soupçon (1)

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Publié le 24 avril 2013
495 mots - Temps de lecture : 1 - 1 minutes
( 13 votes, 4,7/5 ) , 7 commentaires
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Dans la foulée de l’affaire Cahuzac, le gouvernement Ayrault s’est engagé à faire publier les déclarations de patrimoine de ses ministres. Le choix de la transparence est compréhensible : il est légitime de se demander si les hommes politiques obéissent eux-mêmes aux lois imposées au reste de la Cité. Est-il pertinent pour autant ? C’est loin d’être évident.



Les limites de la transparence


Pour commencer, le fait que les Français prennent connaissance d’informations jusque-là réservées à la « commission pour la transparence financière de la vie politique » ne rendra pas la vie plus difficile aux fraudeurs. Prétendre le contraire serait prêter aux citoyens une intelligence et une probité supérieures à ladite commission.


Du reste, comme tous les ministres et élus de la République, Jérôme Cahuzac avait fait une déclaration de patrimoine. S’il est aujourd’hui poursuivi, c’est aussi, rappelons-le, pour avoir fait une fausse déclaration. Voilà pour la « transparence de la vie politique ».


C’est donc pour redonner confiance aux Français que le premier ministre Jean-Marc Ayrault, lui-même condamné en 1997 pour octroi d’avantage injustifié, va aujourd’hui plus loin dans la transparence. Objectif partagé par plusieurs élus écologistes, socialistes et UMP, qui espèrent ainsi faire la démonstration de leur honnêteté, et accessoirement prouver que la majorité de nos représentants sont dignes de confiance.



Des réticences à gauche comme à droite


Dans ces conditions, les réticences d’un Jean-François Copé, d’un Claude Bartolone, d’un Jean-Louis Borloo ou encore d’un Daniel Cohn-Bendit sont incompréhensibles pour de nombreux citoyens-contribuables, qui trouvent normal de savoir ce que les élus font de leur argent. C’est pourtant loin d’être aussi simple.


Premièrement, comme l’ont rappelé Marylise Lebranchu (ministre de la Fonction publique), Jean-Jacques Urvoas (président socialiste de la commission des lois à l’Assemblée) et Jean Arthuis (sénateur UDI), le patrimoine déclaré est rarement personnel à 100% : outre qu’il inclut parfois des biens familiaux, il peut appartenir également au conjoint qui, jusqu’à preuve du contraire, a droit à la vie privée. La déclaration de patrimoine d’un homme politique est aussi celle de sa famille.


Deuxièmement, l’exigence de transparence à l’endroit des hommes politiques a quelque chose d’incompréhensible. En effet, les bons citoyens qui aujourd’hui « veulent savoir » ne se demandent pas, d’ordinaire, comment nos dirigeants utilisent l’argent du contribuable. Si c’était le cas, la dette publique de la France n’aurait pas atteint 90% du PIB, la presse française n’aurait pas touché 516 millions d’euros de subventions cette année, le budget alloué chaque année au financement de l’Aide médicale d’État n’aurait jamais dépassé les 600 millions d’euros et le sacro-saint modèle social français, dont nos enfants paient le prix avant même d’être nés, aurait disparu avec le rideau de fer.


Pour résumer, la publication des déclarations de patrimoine ne contribue en rien à « moraliser » la vie politique. Et surtout, l’intérêt des Français pour le patrimoine de leurs dirigeants est particulièrement suspect. Comme nous le verrons dans le prochain article, satisfaire cet intérêt n’est pas sans risque pour la société.

 

 

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Nils Sinkiewicz est le principal rédacteur du blog catholique et libéral "Marché Gris", qui propose au public analyses et réflexions sur l'actualité socio-économique
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commencons simplement par appliquer les lois de la Ripoublique, il y en assez pour mettre une bonne partie du monde politique "a l'ombre" pendant de nombreuses annees, mais lequle sera assez "couillu" pour (re)mettre ne application des lois (et des peines) deja existantes?
faisons simple avant de faire complique, faisons avec ce qu'on a sous la main, deja, et croyez-moi ca calmera bien des intentions (mal)honnetes :-)
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Le patrimoine de nos élus, on s'en fout !
Moi ce que je veux c'est savoir ce que ces gens-là font de l'argent du contribuable, point barre !
Et surtout pourquoi ils n'ont pas de responsabilité quant à son emploi.
Si j'avais géré mon activité artisanale comme le sont certaines régions ou certaines villes, je n'aurais pas eu la sanction des urnes, mais bien celle du fisc ou de l'urssaf !
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En effet , si les politiques étaient sévèrement sanctionnés pour mauvaise gestion , nous ne serions pas endettés à ce point.
Dans cette optique , il serait sain de punir à un degré extrêmement dissuasif les politiques qui font des normes , des règles , des lois au profit de lobbies ....
Ainsi , l'argent du contribuable irait à l'intérêt général...Ensuite , les dépenses liées à l' intérêt général doivent rester limitées aux moyens de l'état et ne doivent plus être financés par de l'emprunt...
Il est bien trop tard de toute manière.....
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Il n'est jamais trop tard.
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Ils sont payés au fixe. Pas d'objectif, pas d'évaluation, pas de résultat.
Au lieu des cartes grises ou des factures EDF, j'attends le bonus/malus sur les soldes de ministres !
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Je connais beaucoup de chercheurs payés au fixe qui ne s'épargnent pas pour autant: la quete de la gloire personnelle voire la satisfaction de faire un boulot utile suffit quand meme à certains. Bons, les chercheurs sont évalués et limités en évolution de carrière si jugés peu productifs, m'enfin les systèmes d'évaluation sont assez souvent un peu contestables...
Assez d'accord avec vous, meme s'il resterait à fixer la définition d'une mauvaise gestion. En tous les cas 100% d'accord avec la surveillance de la quasi-corruption de certains politiques par des lobbies peu soucieux de l'interet général.
Ne pourrait-on pas quand meme autoriser une situation d'emprunt exceptionel dans le cas de création d'infrastructures lourdes dont on attend un bénéfice pour de nombreux acteurs économiques ? Ou bien vous pensez que ces investissements ne sont pas à confier à l'Etat (meme s'ils s'avèraient long à rentabiliser pour une structure privée) ?
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Assez d'accord avec vous, meme s'il resterait à fixer la définition d'une mauvaise gestion. En tous les cas 100% d'accord avec la surveillance de la quasi-corruption de certains politiques par des lobbies peu soucieux de l'interet général. Ne pourrait-on  Lire la suite
Pierre Hosteins - 17/06/2013 à 15:33 GMT
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