
Considéré
comme le plus célébre des diamants des joyaux de la
Couronne iranienne et l’un des plus anciens diamants connus de l’Homme, le Darya-I-Nur, qui pèse 186
carats, mesure 41.40 × 29.50 × 12.15mm. Son nom signifie Océan de Lumière,
Rivière de Lumière, ou Mer de Lumière. Il est taillé en forme de table, ou ‘taviz’.
Le
Darya-I-Nur et le célèbre
Koh-i-Noor sont dits avoir
appartenu au premier Empereur Mogul d’Inde et
auraient été transmis de père en fils jusqu’à Mohammed Shah. Lorsque ce
dernier fut vaincu par le Perse Nadir Shah lors du sac de Delhi en 1739, il
lui céda tous ses biens, y compris ses diamants et le célèbre trône du paon.
Après
l’assassinat de Nadir en 1741, le Darya-I-Nur fut transmis à son petit-fils, Shah Rokh. Il fut ensuite transmis à Mirza-Alam Khan Khozeime puis à Mohammed Hassan Khan Qajar.
Il arriva finalement entre les mains de Lift-Ali Khan Zand,
qui fut vaincu par Aga Mohammed Khan Qajar.
En
1797, Aga Mohammed vit son petit-fils Fath Ali Shah prendre sa succession. Il
était à la fois connaisseur et collectionneur de gemmes, et son nom est gravé
sur l’un des côtés du grand diamant.

En
1827, Sir John Malcolm, un émissaire britannique à la cour de Perse et auteur
de Sketches of Persia, a décrit le Darya-I-Nur et le Taj-e-Mah
(autre diamant célèbre appartenant aux emblèmes perses) comme les deux pièces
maîtresses d’un bracelet évalué à un million de livres sterling.
Sous
le règne du Shah qui lui succéda, Nasser-ed-Din (1831-1896), la pierre fut montée sur un bijou
élaboré décoré du Lion et du Soleil (emblèmes du gouvernement impérial
d’Iran) et serti de 457 diamants et de 4 rubis. Ce bijou est encore intact
aujourd’hui.
Bien
que certains chercheurs écrivent que le Darya-I-Nur a été acheté par la compagnie des Indes Orientales et
exposé à Londres en 1851 à l’occasion de l’exposition de Crystal Palace, les
officiels de la banque centrale iranienne à Téhéran, où sont conservés les
joyaux de la Couronne, ont précisé au GIA en 1964 que le diamant n’avait
jamais quitté leurs coffres.
En
1906, Mohammed Ali Shah, après avoir été vaincu par les Constitutionalistes
lors de la révolution perse alors qu’il portait sur lui le diamant et
d’autres objets de valeur, partit se cacher dans la légation Russe et
expliqua que le diamant était sa propriété personnelle. En conséquence des
efforts intenses dont ont fait preuve les combattants de la liberté, ce
précieux emblème des conquêtes de Nadir fut rendue au pays.
Aujourd’hui,
le Darya-I-nur est l’une
des pierres maîtresses du trésor iranien. Les joyaux de la Couronne iranienne
ont été étudiés et authentifiés par le docteur V.B. Meen
du Royal Ontario Museum. Il est dit que le Darya-I-Nur est issu de la partie supérieure de la Grande Table
de Tavernier.
Source:
Diamonds - Famous,
Notable and Unique par le GIA.
Note :
le poids exact du Darya-I-Nur
n’est pas connu. Le poids indiqué de 186 carats est une estimation faite par
le GIA. La pierre pèserait entre 175 et 195 carats, et est de couleur rose
claire. La raison pour laquelle son poids n’est pas recensé est qu’elle ne peut
être retirée de sa monture sans risque qu’elle se brise. Il y a de fortes
chances que le diamant ait été taillé à partir du Grande Table, qui fut
décrit par Jean-Baptiste Tavernier comme un diamant de plus de 400 carats,
rose clair et de forme plate.
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