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Le fait accompli de Mariano Rajoy

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Publié le 29 mai 2012
601 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
( 5 votes, 3,2/5 ) , 4 commentaires
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Dans la lignée de son annonce surprise d’il y a quelques semaines, selon laquelle le gouvernement espagnol n’allait pas réaliser ses objectifs de réduction de déficit de cette année – qui lui a permis d’obtenir leur révision – Mariano Rajoy vient encore de ruer dans les brancards pour tenter échapper à un sauvetage européen.


Ne pouvant battre monnaie, il se prépare à émettre de la dette souveraine pour recapitaliser Bankia; ainsi que les autres banques qui en auraient besoin laisse-t-il entendre. S’abritant derrière le fait que la décision n’est pas prise pour justifier de ne pas avoir consulté la BCE – qui doit fournir au final la liquidité dans ce montage – il prétend que cette injection de 19 milliards d’euros de reconnaissance de dette n’aura pas d’impact sur le déficit, puisque cet argent serait récupéré plus tard, Bankia ayant retrouvé sa santé.


À une question portant sur l’impact sur la dette, il a préféré répondre par une pirouette à propos d’« élucubrations » qu’il valait mieux ignorer. Pour justifier que ce montage scabreux « est valide », l’entourage de Mariano Rajoy se réfugie selon Reuters et sans plus de précisions derrière le fait que « l’Allemagne et l’Irlande l’ont déjà utilisé dans le passé ». Sans doute s’agit-il d’une insinuation, concernant l’Allemagne, relative à sa création de bad banks parquant les actifs toxiques, dont le sort futur est resté dans le vague, avant que la dette allemande n’en prenne en compte la charge.


« Quand la situation est difficile, la meilleure chose à faire est de dire la vérité et de partir de là », a effrontément déclaré Mariano Rajoy lors de sa conférence de presse exceptionnelle. Celle-ci a été présentée comme destinée à rassurer les marchés, ayant en réalité comme but de faire monter les enchères vis-à-vis des autorités européennes. Tout en affirmant contre toute vraisemblance que la hausse des taux obligataires espagnols n’avait « rien à voir » avec le sauvetage de Bankia, mais avec la crise générale de l’euro.


On attend avec intérêt la réaction de la BCE, de la Commission de Bruxelles, ainsi que de l’Autorité de régulation des banques (EBA). Mais c’est lundi de Pentecôte. La semaine dernière, et pour la onzième semaine consécutive, la BCE n’était pas intervenue sur le marché obligataire secondaire et n’avait donc pas cherché à soulager les tensions sur les taux espagnols.


Mariano Rajoy a deux fers au feu. Soit il obtient l’accord tacite des uns et des autres et peut ensuite envisager de poursuivre la recapitalisation de l’ensemble du système bancaire sur le même mode (les audits bancaires devraient confirmer en juin des besoins de financement pour l’instant estimés de 50 à 60 milliards d’euros), soit il obtient que les banques espagnoles soient directement financées par le Fonds de stabilité européen, afin que tout rendre dans l’ordre.


Si cette dernière option se concrétise, il aura montré que des deux voies qui s’ouvraient à lui – la négociation ou le coup de force – la seconde est la plus efficace. Ce qui risque fort de rajouter à la cacophonie ambiante, alors que la date des élections grecques se rapproche dangereusement.


Billet rédigé par François Leclerc


Son livre, Les CHRONIQUES DE LA GRANDE PERDITION vient de paraître.


Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.


 

 

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Paul Jorion, sociologue et anthropologue, a travaillé durant les dix dernières années dans le milieu bancaire américain en tant que spécialiste de la formation des prix. Il a publié récemment L’implosion. La finance contre l’économie (Fayard : 2008 )et Vers la crise du capitalisme américain ? (La Découverte : 2007).
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Vu à la petite lucarne de la propagande télévisée, au journal de 20 heures hier soir, sur l'antenne 2 notre gouvernement, je cite : "même dans le cas le plus grave, 60 milliards de cout pour la France, un défaut de l'Espagne ne couterait "que" 1000 euros par français".

Bien sûr.

Si l'on rapporte ce chiffre au nombre de ceux qui travaillent, mettons 17 millions, le cout est de 4.500 euros par personne, ce qui est plus significatif. Le salaire net moyen en France est de 1.500 euros, soit donc trois mois de salaire.

Si l'on rapporte ce chiffre au nombre de personnes payant l'impot sur le revenu, mettons 50% du chiffre précédent, nous arrivons à 9.000 euros, soit 6 mois de salaire.

Inutile de faire le calcul de ceux qui, parmis les salariés payant des impots, payent vraiment des impots. L'écoeurement vous atteindrait trop vite.

En tout état de cause, ce n'est que 1.000 euros par personne...

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Il va bientot falloir appliquer la tranche à 75% à partir du premier euro de revenu
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De toutes les manières mon revenu est déjà parti
Il semblerait que l'Europe doive bientôt arrêter de faire des chateaux en Espagne...
Evaluer :   1  0Note :   1
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