L’histoire de l’or dans l’empire Byzantin

Les premières monnaies en métaux précieux ont été frappées en Lydie
(Lidia), une partie actuelle de la Turquie vers 650 avant J.C. Le royaume de
Lidia était une province de l’empire d’Aquemenida, un empire d’origine perse.
C’est avec la conquête des romains de cette région que Lidia changea son nom
pour l’empire Byzantin, un autre nom de l’Empire Romain d’Orient.
Durant le 5ème siècle, l’empire Byzantin fût fragmentée dû aux
nombreux conflits ; mais a finalement résisté en se convertissant en une
des économies les plus florissantes et durable du monde.
La capitale de l’empire était Constantinople, ancêtre de la moderne
Istanbul était un centre commercial qui réunissait l’Europe, l’Asie et
l’Afrique du Nord. C’était également un passage redoutable pour les échanges
de tout genre entre l’Orient et l’Europe.
Les monnaies utilisées à cette époque étaient la forme basique de
l’argent, bien qu’il existât déjà le crédit selon les documents qui décrit le
système bancaire Byzantin. Mais depuis la création de l’empire en 312, son
pivot avait été la « Solidus », un mot latin pour dire solide. La
Solidus était en or et était très valorisée dans le commerce pour sa
stabilité et comme moyen de transaction. Il est important de noter que la Solidus
était présente durant toute la vie de l’empire, et que le système monétaire
byzantin a vécu plus de mille ans !
Même après la chute de l’empire en 1453 (date de l’envahissement par
l’empire Ottoman), l’argent et l’or ont continué à être stockés par la
population et la région envahie et on toujours garder autant de confiance
dans la monnaie.
Istanbul et son grand bazar, la Constantinople de l’ère moderne.


En plus d’être un attrape touristes par excellence, le Grand Bazar
d’Istanbul est l’endroit rêvé pour acheter de l’or en Turquie. Dans les
faits, c’est la première place (non officielle) d’achat d’or de Turquie. Dans
ce marché qui recouvrent les intersections de plusieurs allées de la plus
grande ville de Turquie, il s’y passe des choses. Beaucoup de choses.
Un groupe d’hommes qui parlent fort et où les mains volent de toute part.
Une dispute ? Non, juste des hommes qui négocient de l’or.
Négociation et échange de volume, mais aussi de paris à la hausse ou à la
baisse du cours, comme dans une véritable bourse. Sauf que…
Pas d’écrans, pas de salles de trading. Juste de la confiance.
Ordinateur ? Non. Instrument moderne de transactions ? Non plus.
Un organisme de régulation, quand même ? Que neni ! Aucun papier
n’est échangé entre les traders, qui sont environs une cinquantaine, et rien
ne transite par un établissement financier.
Mais comment ses hommes travaillent et opèrent tous les jours ?
Avec la confiance et la parole des autres, tout simplement. On comprend dès
lors que seuls les hommes ayant depuis tout petit grandi dans le secteur,
appris les règles de fonctionnement de cette fameuse bourse atypique et
qu’une fois bien connus de ses futures collègues peuvent démarrer leur
aventure de trader de l’or.
A titre informatif, il existe près de mille boutiques qui vendent de l’or
uniquement dans le grand bazar d’Istanbul. Chaque magasin a son propre
intermédiaire dédié au négoce. Chaque jour, ce sont des quantités
astronomiques d’or qui se baladent dans ces allées, dans de petites mallettes
bien discrètes.
L’or est très populaire en Turquie, encore aujourd’hui


Depuis le début de la grande histoire de l’or, le métal jaune a eu une
place unique dans la région où se trouve la Turquie. Et même aujourd’hui, le
métal jaune ne cesse d’avoir une très grande popularité pour la population.
C’est ainsi que la Turquie est l’un des premiers pays au monde pour la
production de bijoux en or. Des bijoux en or 22, 18 ou 16 carats
sont la spécialité de la région. L’or est très populaire dans la culture
turque.
Pour les mariages par exemple, il est coutume d’offrir des pièces en or
aux jeunes mariés. Rebelote à la naissance d’un nouveau-né où bijoux et
pièces/lingots en or sont soigneusement placé, et à la circoncision où les gourmettes
en or habille les poignets des futurs hommes.
Les femmes préfèrent également mélanger l’utile à l’agréable en
transformant leur économie en bracelets et autres bijoux en or plutôt que de
placer de l’argent à la banque.
Ainsi, la quantité d’or que détiennent la population turque est
tellement importante que les économistes du pays tentent de trouver un moyen
de réinjecter celle-ci dans l’économie réelle. En vain.
La Turquie dans l’ère moderne compte toujours sur l’or. Notons les
quelques évènements importants qu’ont été :
- La fin de la prohibition des exportations de joaillerie
en or (1983)
- Fin du monopole de la Banque Centrale de Turquie pour
l’importation de l’or (1993)
- Mise en place de la bourse de l’or à Istanbul (1995)
- La raffinerie IGR (Instanbul Gold Refinery) est crée
(2002)
- Autorisation des banques commerciales à comptabiliser
l’or physique pour les demandes de réserve (2011)
Plus récemment, l’actuel président de Turquie, R.T. Erdogan a par exemple incité
les turcs vivant à l’étranger à investir massivement dans l’or.
La turquie possède-t-elle des ressources locales ?
La Turquie possède bien quelques mines dans le pays du côté de Pergame,
mais elles ne sont pas exploitables en raison de problèmes écologiques. La
Turquie préfèrent donc importer de l’or, principalement de Suisse et
d’Afrique du Sud.