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Lincoln a nationalisé Thanksgiving

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Extrait des Archives : publié le 04 juillet 2014
1187 mots - Temps de lecture : 2 - 4 minutes
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‘Nationaliser autant que possible’ pour ‘rendre les hommes plus amoureux de leur nation que de leur Etat. Tous les intérêts privés, tous les intérêts locaux, tous les intérêts bancaires, les intérêts des individus devraient être subordonnés aux intérêts du gouvernement’.

–Sénateur John Sherman, 1863 (cité dans Heather Cox Richardson, The Greatest Nation on the Earth, p. 87)

George Washington a émis la première Proclamation de Thanksgiving le 3 octobre 1789 afin de célébrer la Constitution nouvellement ratifiée. Il a fait distribuer sa proclamation aux gouverneurs des Etats et suggéré qu’ils participent aux célébrations, chose que les Etats faisaient déjà depuis des années à leur propre manière. Le gouvernement fédéral n’était alors pas encore une bureaucratie centralisée, consolidée et monopoliste, et la proclamation de Washington n’était rien de plus qu’une suggestion offerte aux citoyens des états indépendants.

Thankgiving n'est pas devenu un jour férié national avant que Lincoln ne nationalise Thanksgiving en émettant une proclamation écrite par le Secrétaire d’Etat William Seward (selon le Secrétaire de Lincoln à la Maison Blanche, John Nicolay) le 3 octobre 1863. La Proclamation de Thanksgiving de Lincoln est une œuvre de mensonges et de fausse propagande qui aurait impressionné n’importe quel tyran du XXe siècle.

Afin de maintenir le public du Nord dans un état de crainte et de paranoïa (et pour qu’il continue de soutenir la guerre), la Proclamation de Thanksgiving Seward/Lincoln décrétait que la guerre ‘pousse les Etats étrangers à considérer l’agression’. En réalité, aucun état étranger n’aurait jamais considéré envahir une nation se trouvant de l’autre côté d’un immense océan et dont l’armée était la mieux équipée du monde. A la fin de la guerre, de nombreux hommes politiques britanniques craignaient que Sherman se décide à traverser l’Atlantique et envahir l’Angleterre pour la punir d’avoir effectué des échanges avec la Confédération pendant la guerre.

Les propos les plus absurdes de la proclamation de Lincoln est que ‘l’ordre a été maintenu, les lois respectées et obéies, et l’harmonie prévaut partout si ce n’est au cœur du théâtre du conflit’. Cette proclamation n’a été émise que trois mois après que 15.000 soldats Américains aient quitté le champ de bataille de Gettysburg et marché vers New York City pour mettre fin aux émeutes, ce à quoi ils sont parvenus en assassinant des centaines voire des milliers de manifestants en leur tirant dessus en pleine rue (voir Iver Bernstein, The New York City Draft Riots). Le Colonel Arthur B. Fremantle, un émissaire du gouvernement britannique à l’armée confédérée, se rendait alors en Angleterre au départ de New York et a décrit la scène dans son livre, Three Months in the Southern States:

‘Les rapports pour outrage et les annonces de pendaisons et de meurtre étaient les plus alarmants. La terreur et l’anxiété étaient universelles. Tous les magasins étaient fermés, les calèches et les omnibus avaient cessé de se déplacer. Aucun homme ou femme de couleur n’était en sécurité dans la rue, pas même dans son domicile. Les lignes de télégraphes étaient coupées, et les voies ferrées avait été démantelées’.

‘Les manifestations violentes ont duré des jours’, écrit Freemantle, ‘les foules ont attaqué la police et les Républicains affluents qui étaient capables de se libérer de la conscription obligatoire pour 300 dollars’. Telle était l’idée d’harmonie propagée par Seward/Lincoln. Le fait qu’il y ait eu une crise de désertion dans l’armée de l’union (voir Ella Lonn, Desertion During the Civil War), et que des centaines d’hommes aient échappé au recrutement prouve de l’absurdité de l’idée que l’harmonie prévalait dans les états du Nord.

L’idée que ‘les lois aiet été respectées’ est tout aussi absurde, puisque Lincoln a suspendu l’acte judiciaire de l’Habeas Coprus et fait emprisonner des dizaines de milliers de citoyens du Nord sans procès pour la simple raison qu’ils étaient soupçonnés de l’avoir critiqué (voir Freedom Under Lincoln par Dean Sprague et Constitutional Problems Under Lincoln par James Randall). Des centaines de journaux du Nord ont été fermés par le parti Républicain dans une attaque grossière contre la liberté de presse. Lincoln a redéfini l’acte de trahison depuis la définition qu’en donnait l’article 3 de la section 3 de la Constitution, c’est-à-dire une déclaration de guerre contre les états – et qu’il a lui-même commise – comme étant la critique de son régime et de sa personne. Ce ne sont que quelques-unes des raisons pour lesquelles des générations d’historiens ont fait référence à la ‘dictature de Lincoln’. Son régime n’a eu aucun scrupule à mentir au sujet du respect des lois.

Quand le Sud a fait sécession, il n’avait aucune intention d’attaquer les états du Nord. Jefferson Davis ne voulait pas diriger le gouvernement à Washington D.C. plus que George Washington n’aurait voulu diriger depuis Londres. Et pourtant la Proclamation de Thanksgiving Sweard/Lincoln parle de ‘détournement de richesse’ et de ‘défense nationale’. Lincoln finançait une guerre offensive, dont l’objectif, selon ses propres déclarations devant le Congrès, était de forcer les états du Sud à rester dans l’union pour qu’il puisse continuer à leur lever des ‘impôts et taxes’, comme Abe l’a annoncé lors de son premier discours d’investiture.

Dans les états du Nord, la liberté d’expression a été abolie, des dizaines de milliers de dissidents politiques ont été jetés en prison, des taxes ont été levées à des taux astronomiques, des centaines de milliers de soldats avaient déjà été tués ou blessés à vie, l’inflation faisait rage, des protestations contre la conscription ont éclaté non seulement à New York mais dans tous les états du Nord, le capital d’investissement a été détourné depuis des usages politiques vers des usages militaires, handicapant la croissance économique, et le commerce international a pratiquement été suspendu. Et pourtant, la Proclamation de Thanksgiving Seward/Lincoln en est arrivé à la conclusion que le pays ‘se réjouissait du renouveau de sa force et de sa vigueur’.

C’était une tentative évidente de confondre nation et gouvernement dans l’esprit du public. La guerre élargit toujours la taille, la portée et le pouvoir du gouvernement en handicapant, diminuant, nationalisant ou détruisant des pans entiers de la société civile et du système d’entreprise privée.

Lincoln a aussi dit connaître les pensées de Dieu dans sa Proclamation de Thanksgiving en déclarant ‘Dieu est en colère pour nos péchés’. C’est ainsi qu’il a justifié la guerre aux Etats-Unis. C’était aussi là le thème principal de son second discours d’investiture – que la guerre n’était en rien sa faute, mais simplement la ‘punition’ de Dieu contre tous les Américains, du Nord comme du Sud, pour le péché de l’esclavage. Les Américains étaient ‘engagés’ dans la guerre, a-t-il écrit dans la Proclamation de Thanksgiving.

Lincoln n’a jamais tenté d’expliquer pourquoi Dieu voudrait punir les Américains pour le péché de l’esclavage tout en ignorant le fait que 95% des esclaves avaient été amenés dans l’hémisphère Occidental par les Britanniques, les Espagnols, les Français, les Hollandais et bien d’autres.

Lincoln a terminé sa Proclamation en demandant la nationalisation de Thanksgiving pour célébrer ‘la voix et le cœur du peuple Américain’. Il y a peu de chances que les Américains du Sud (desquels Lincoln a dit qu’ils faisaient à tout moment partie de l’Union) aient été séduits par ses propos.

 

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Thomas DiLorenzo est économiste et professeur au Loyola College du Maryland. Il est l'auteur de 10 livres sur l'histoire américaine, les politiques antitrust et l'interventionnisme de l'état dans l'économie en général.
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