Le 21 mai 2017, les Suisses ont dit oui à 58% au compteur intelligent. Il
faut dire que le texte en question était noyé dans un livret dense et touffu
qui devait informer sur la votation.
Du coup, il fallait arriver à la page 60 du livret de la votation sur la
transition énergétique pour découvrir la section qui traite de système de
mesure et de commande!
Ce sujet, probablement le plus sensible de cette votation hautement
technique et complexe n’a pas été mis en valeur dans le cadre de
l’information qui incombe aux autorités fédérales que nous sommes en droit
d’attendre en démocratie. Enfin dans une démocratie qui ne dysfonctionne pas!
Passé à la trappe aussi la réserve émise par le Préposé à la protection
des données. Car dans le nouveau monde, l’enjeu de la collecte des données va
très certainement aboutir à un système de surveillance, de contrôle, et de
sanctions!
Les Chinois sont d’ores et déjà soumis à un contrôle social par la mise en
place d’un classement des citoyens dans le cadre du système de crédit social.
La consommation d’électricité est une variable parmi d’autre qui pourrait
l’influencer…
Les appareils de mesure et de commande de la consommation d’électricité
appartiennent à un large dispositif qui devrait permettre votre classement
dans une société qui imposera les normes comme cadre sociétal.
Ceci dit, ces engins permettent aussi à des tiers d’intervenir dans votre
espace privé puisque « 1 Les systèmes de commande et de
réglage intelligents sont des installations permettant d’agir à distance sur
la consommation, la production ou le stockage de l’électricité, (…) » (Article
17b)
Alors la bonne nouvelle (ci-dessous) qui nous vient de France, à savoir le
droit de refuser le compteur Linky, est une bouffée d’oxygène à
déguster sans modération…
LHK
Compteur Linky : le droit de refuser l’accès à son domicile validé par la
justice. Par L’Obs
Un arrêté municipal, permettant de refuser l’accès à son domicile
pour l’installation du compteur, a été validé par la justice.
C’est une victoire judiciaire pour les opposants du compteur Linky.
L’affaire a commencé le 16 mai, quand la ville de Blagnac, en Haute-Garonne,
a pris  target="_blank";un arrêté municipal sur la pose des compteurs électriques
connectés de type Linky.
Le maire s’était appuyé sur la target="_blank" délibération du 15 novembre 2012 de la Commission
nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) relative « aux
traitements des données de consommation détaillées collectées par les target="_blank" compteurs
communicants » pour justifier cet arrêté, qui permettait à l’usager
de stipuler son refus par lettre simple à Enedis.
Mais le préfet de Haute-Garonne avait saisi le tribunal administratif
contre cet arrêté du maire de Blagnac. Or, dans son avis rendu mardi 11
septembre, le tribunal confirme la liberté d’accepter ou refuser, pour tout
usager, l’accès à son logement ainsi que la transmission des données
collectées par le compteur.
Enedis : le remplacement des compteurs, « obligation légale »
Une victoire judiciaire pour les opposants à l’installation de ces
compteurs (en attendant un probable appel) : target="_blank" 685 communes en France se sont déjà déclarées anti-Linky.
Dans un communiqué cité par target="_blank" « la Dépêche », Enedis a réagi :
« Le remplacement des compteurs actuels par des compteurs
communicants […] constitue également une obligation légale qui a été
réaffirmée à maintes reprises par la justice. A ce jour, 85 décisions de
tribunaux administratifs ont confirmé la légalité de l’installation des
compteurs communicants. […] La propriété privée des clients est quant à elle
strictement respectée par les techniciens intervenant sur le terrain. En
aucun cas, Enedis n’entre dans la propriété privée d’un client sans y avoir
été autorisée. »
T. N.
« Ce n’est pas un simple compteur » : pourquoi ils manifestent
contre Linky. L’Obs
Des rassemblements anti-Linky se forment dans plusieurs villes ce
samedi, tandis qu’une vingtaine d’actions judiciaires ont été lancées contre
l’installation de ces compteurs connectés.
Chaînes humaines et manifestations à target="_blank" Autrans (Isère), target="_blank" Pontivy (Morbihan), target="_blank" Epinal (Vosges) ou encore target="_blank" Bordeaux : ce samedi 5 mai, des rassemblements de
collectifs (chaque collectif représentant généralement une commune ou une
région) opposés au compteur Linky se forment en divers coins de la France.
Pourquoi ?
Ces nouveaux compteurs permettent de mesurer la consommation d’électricité
et de la transmettre directement au fournisseur, pour permettre une
facturation plus précise sans relevé du compteur chez l’abonné. Leurs
opposants ne critiquent pas que Linky ; les collectifs qui manifestent à
Bordeaux target="_blank" résument
ainsi des revendications visant plus largement les compteurs connectés en
cours d’installation en France :
« Nous refusons le compteur Linky pour l’électricité, Gazpar pour
le gaz et Aquarius pour l’eau. Nous demandons l’abandon du programme de
déploiement de ces compteurs communicants en Gironde et dans tout le
pays. »
Le 26 avril, un collectif d’opposants au compteur Linky avait annoncé
avoir saisi en référé une vingtaine de tribunaux de grande instance dans
toute la France pour demander à la justice de « surseoir à
l’installation » de ces appareils, voire leur retrait pur et simple.
Enedis, le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité en France,
veut avoir installé 34 millions de ces compteurs communicants à la fin de
2021.
« Santé, libertés individuelles et vie privée »
« La pose des compteurs Linky avance à marche forcée partout en
France au mépris du droit à la santé, des libertés individuelles et de la vie
privée », a dénoncé lors d’un point presse à Bordeaux Me Pierre Hurmic,
l’un des avocats accompagnant cette action collective. Chef de file des élus
écologistes au conseil municipal de Bordeaux, Me Hurmic participe à cette
initiative aux côtés notamment de l’avocate et ancienne ministre de
l’Environnement (1995-1997) Corinne Lepage, qui coordonne l’action au niveau
national.
A Bordeaux, l’audience en référé devrait se tenir « courant
juin », a-t-il précisé. Dans le département de la Gironde où « un
tiers des 280.000 abonnés sont déjà équipés », la mobilisation grossit,
avec le soutien d’une dizaine de communes qui refusent le compteur Linky,
selon l’avocat bordelais.
C’est en effet « au nom du principe de précaution » face aux
risques sanitaires liés à l’exposition des utilisateurs aux champs
électromagnétiques que la résistance s’organise, a expliqué Me Hurmic.
Mais c’est aussi « au nom du respect de la vie privée, car ce n’est pas
un simple compteur, c’est un ordinateur avec des capteurs pilotés de
l’extérieur qui recueille des données personnelles qui valent de l’or, dans
le business très lucratif du big data », a renchéri Me Arnaud Durand,
l’un des défenseurs du collectif.
L’avocat parisien a également appelé tous les abonnés qui souhaitent se
joindre à cette action collective à s’inscrire avant le 6 mai, sur la
plateforme en ligne target="_blank" Mysmartcab.fr,
moyennant une contribution de 48 euros. Plus de 500 participants au total y
étaient inscrits au 4 mai.
Opposants chez EELV et LFI
Outre ces oppositions en régions à l’installation du nouveau compteur, les
critiques sont aussi relayées, notamment par des écologistes et chez la
France insoumise.
(Lire la suite sur l’Obs target="_blank" https://www.nouvelobs.com/societe/20180504...ntre-linky.html)
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