Les puces électroniques
implantées dans le bras des citoyens pour suivre leurs activités, la
destruction totale de la classe moyenne et une économie sans espèces au sein
de laquelle un Etat autoritaire aurait la capacité de geler les comptes des
citoyens dissidents et de les priver de toute forme d’activité économique…
Voici à quoi ressemble le scénario réjouissant dépeint par le très respecté
Jim Rickards, qui en sait long sur le FMI et a des connections au Pentagone,
dans son article écrit pour Agora
Financial.
« En l’an 2024 »,
qui est aussi le titre donné à l’article, le capitalisme et les marchés
auront été abolis en la faveur d’une dystonie marxiste gérée par le « Nouvel
ordre mondial ». L’épargne et les actifs de la classe moyenne auront été
anéantis au travers d’une série de paniques, de chocs de marchés et d’hyperinflation.
A mesure que l’hyperinflation se développera, un exode de masse vers l’or
prendra forme depuis les devises papier. Le G20 organisera une confiscation
de l’or à l’échelle globale, or qui sera accumulé dans un énorme coffre
construit au fin fond des Alpes suisses, afin de forcer le public à adopter
une nouvelle devise digitale. Pour s’assurer à ce que le public ne puisse se
protéger de la prodigalité des gouvernements, l’or disparaîtra à jamais de la
circulation.

Il fait référence dans
son article à Shock Doctrine: The Rise of Disaster Capitalism, de
Naomi Klein, lorsqu’il explique « comment les élites au pouvoir, telles
que les banquiers centraux, les ministères des finances et les super-riches,
travaillent en coulisses » afin de développer cette vision orwellienne.
« La doctrine du
choc est très simple. Les dirigeants politiques utilisent les crises pour
mettre en place des politiques que personnes n’accepterait en temps normal ».
Grâce à ce modèle, les élites attendent qu’une nouvelle crise se présente et
utilisent ensuite la peur et la confusion (« les gens commencent à
accorder plus d’importance à l’ordre qu’à la liberté ») pour mettre en
place des agendas anti-démocratiques.
Rickards cite le Patriot
Act, qui a été ratifié par le Congrès des Etats-Unis suite aux attaques du 11
septembre. Dans cette atmosphère chargée, un certain nombre de lois – qui avaient
sans doute été rédigées avant les attaques et n’attendaient que la crise
appropriée – ont été présentées au Congrès. Aux yeux de l’Etat, la
confidentialité appartient désormais au passé. Les communications privées de
tous les citoyens sont collectées et conservées dans une base de données afin
d’être épluchées par les agences de renseignements qui ne sont en aucun cas tenues
responsables de leurs actions.
Bien que ma foi en l’humanité
excède celle de monsieur Rickards, il est clair que le scénario qu’il met en
scène n’est pas au-delà de toute possibilité. Les Etats-Unis ont profité du
statut de superpuissance mondiale pendant plus de cinquante ans depuis la
chute de l’Union soviétique. Ils ont naturellement attiré cet élément de l’humanité
assoiffé de pouvoir et de contrôle. Les Allemands - qui comptaient parmi les
peuples les plus sophistiqués de la planète à l’aube du XXe siècle – ont succombé,
suite à une série de crises, à une dictature militariste, sournoise et vindicative
dès les années 1930.
D’un autre côté, jamais
auparavant les citoyens ordinaires n’ont pu avoir accès à tant d’informations.
Aujourd’hui plus que jamais, nous sommes capables de faire des choix
informés. La conséquence politique de la crise monétaire à laquelle fait face
le monde d’aujourd’hui est loin d’être chose certaine.
Je trouve la description
faite par Rickards de la manière dont la crise qui fait aujourd’hui face à l’établissement
bancaire central se développera plus plausible. Il est d’avis que le QE ne
sera pas aboli avant que le système s’effondre, et parle d’un QE7 pour 2018.
Quand le public finira par perdre toute confiance en la monnaie papier, les
épargnants fuiront les devises et se rueront sur l’or, l’argent, les terres
agricoles et l’art. Il nous met en revanche en garde du fait que – avant que
l’inflation ne s’installe sur l’économie de grande échelle – les prix de ces valeurs
refuges auront déjà flambé et seront inabordables pour ceux qui voudront
alors protéger leur capital de l’hyperinflation.
Je ne suis pas d’accord
avec ce que Rickards nous dit à propos du Nouvel ordre mondial. « Comment
pourrait-ce arriver ? Les réunions du G20 ont pour objectif de tomber d’accord
sur un communiqué final. Comment pourrait-il s’accorder sur une telle issue ? »,
a demandé Arabian Money en
commentaire de l’article de Rickards. Je perçois le potentiel d’une crise
majeure dans les systèmes monétaire et financier du type de celle décrite par
Rickards. C’est pourquoi je souligne une fois de plus le besoin de conserver son métal
précieux sur des comptes alloués dans des coffres ultra-sécurisés dans
les juridictions les plus sûres du monde.