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Quel est le taux de chômage réel en France ?

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Publié le 27 décembre 2013
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

L’évolution du nombre de chômeurs français est annoncée chaque fin de mois. Ainsi, une baisse de 20 500 des demandeurs d’emploi de catégorie A a été annoncée à la fin du mois de novembre dernier pour le mois d’octobre. L’Élysée n’a pas manqué de se réjouir de cette baisse en estimant qu’« un premier résultat est acquis » et que « les chiffres publiés confirment que la bataille pour l’emploi peut être gagnée ».

 

Quelques jours plus tard, c’était au tour de l’INSEE de publier ses chiffres du chômage (trimestriels cette fois) et d’annoncer une hausse de 0,1 point entre le 2ème et le 3ème trimestre 2013 du taux de chômage BIT en France métropolitaine, qui atteint désormais 10,5%. Quelqu’un est au chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) s’il est en âge de travailler (15 ans ou plus) et s’il répond simultanément à trois conditions :

 

  • être sans emploi, c'est à dire ne pas avoir travaillé, ne serait-ce qu'une heure, durant une semaine de référence ;
  • être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours ;
  • avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.

 

Il y a donc, au 3ème trimestre 2013, 3 011 000 chômeurs au sens du BIT. On remarque que cette définition ne recouvre qu’imparfaitement celle de la DARES. Ainsi, un chômeur au sens du BIT n'est pas forcément inscrit à Pôle Emploi (et inversement). Par ailleurs, les données comparées sont corrigées des variations saisonnières (CVS), ce qui permet de comparer une période à l’autre sans biais de saisonnalité [1].

 

Ces chiffres étant moins réjouissants, ils ont bien évidemment suscité moins de réactions de la part des membres du gouvernement ou du Président. En effet, le niveau de 10,5% du taux de chômage correspond à un niveau qui n’avait plus été observé depuis 1997. Si l’on inclut les DOM-TOM, le taux atteint même 10,9% :

 

 

 

Depuis 1975, le niveau maximal de chômage constaté pour la France métropolitaine a été de 10,8%. Il fut observé à deux périodes : une première fois au 2ème trimestre 1994, une seconde pendant les deux premiers trimestres de 1997.

 

De son côté, la DARES dresse en fait un portrait beaucoup plus précis de l’univers des demandeurs d’emploi, qu’elle classe en 5 catégories, indexées de A à E. Les trois premières catégories sont tenues de rechercher un emploi, pas les deux dernières :

 

 

 

Source : DARES

 

Si l’on prend en compte toutes ces catégories (et pas seulement la catégorie A), non seulement le nombre de chômeurs est bien plus élevé, mais la dynamique n’est plus du tout la même que celle décrite lors de la publication des derniers chiffres. En effet, d’une baisse de 20 500 on passe à une hausse de 55 900. De quoi tempérer sérieusement l’optimisme présidentiel. On arrive ainsi à un total de 5 528 900 chômeurs en France métropolitaine, ce qui correspond à une hausse de 343 000 sur un an, soit +6,6%.

 

 

 

À ceux-là il faut bien évidemment rajouter les demandeurs d’emploi d’outre-mer, ce qui fait monter le total à 5 854 200 [2]. Rapporté à la population active française de 28,467 millions, le taux de demandeurs d’emploi atteint ainsi 20,6%. Bien entendu, cet agrégat regroupe des situations hétérogènes. La situation des demandeurs d’emploi qui ne travaillent pas du tout et celle de ceux qui travaillent plus de 78 heures par mois est effectivement peu comparable.

 

Autre élément qui permet de limiter la portée de la ‘baisse’ du chômage : cette dernière tient davantage au dépliement des contrats aidés (notamment pour les jeunes) que du secteur marchand. En effet, le nombre de salariés du secteur marchand s’est pour sa part contracté de 15 600 sur le 3ème trimestre 2013 et de 132 500 sur un an.

 

La baisse du chômage annoncée est donc largement artificielle, due notamment aux contrats aidés. De plus, le nombre absolu est également sous-estimé en ne comptabilisant pas certaines catégories de chômeurs ni l’outre-mer. Le nombre de demandeurs d’emploi réel approche en fait les 6 millions, ce qui représente un cinquième de la population active.

 

[1] Les données de la DARES sont corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS-CJO).

[2] p.15 du rapport mensuel de la DARES : ‘Demandeurs d'emploi inscrits et offres collectées par Pôle Emploi en octobre 2013

 

 

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Après un diplôme de Statisticien et d’Actuaire à l’Institut de Statistique de l’Université Pierre et Marie Curie (Université Paris VI), il a d’abord exercé la fonction d’économiste, avant de se tourner vers l’actuariat et l’ingénierie financière. Il travaille actuellement dans la direction financière d’une grande banque française.
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Au lieu d'essayer de noyer le Poisson ( l’électeur ) sous des chiffres corrigés des trop fameuses " Variations saisonnières ", méthode de calcul dont le but essentiel est de cacher au " Grand Public " la réalité de la situation, à mon avis les seuls éléments comparables sont les chiffres d'une année sur l'autre, pour une période identique ou à une date identique.

Toutes les autres comparaisons ( comme " On " dit comparaison n'est pas raison ) ne sont que de "l'enfumage ", un mois pouvant être artificiellement " gonflé ou dégonflé " suivant les besoins, pour prouver une " Baisse de la tendance à la hausse ",0 sans s'occuper des personnes concernées qui sont, c'est évident le cadet de leurs soucis, leur principal souci étant de masquer au pire leurs incompétences et au mieux leur impuissance dans le but "avoué" ( mais pas à moitié pardonné ) d'assurer leurs Réélections.
J'ai mis deux étoiles seulement bien que bien documenté sur les deux sources car il faut déduire les 7.600.000 fonctionnaires, directs, indirects et assimilés que je qualifierais de gens tirant leurs revenus de ponctions dans le sac de la coercition, de la totalité de la population âge de travailler allant de 16 ans à 60 ans, car après on est plus tellement "gaillards" ! Si je trouve le bon chiffre de l'ordre de seulement 17 millions, les près de 6 millions de chômeurs représentent alors : 35 % !... De toutes façons, même avec vos chiffres, je trouve 28% toujours nets des travailleurs ne vivant que de la coercition en tout ou en partie... La situation est donc bien dramatique et je rappelle toujours quant à moi que LOUIS XVI gouvernait la France de 30 millions d'habitants avec 30.000 "fonctionnaires" dont il réduisait le nombre notamment dans la haute administration comme les Fermiers généraux qu'il ramena de 140 à 40 comme depuis COLBERT... En remboursant les charges ! De nos jours, il n'y a pas davantage besoin de plus 1 fonctionnaire sur mille et même si on les double à 120.000 plus les armées et les polices, ils ne devraient pas dépasser les 600.000 ce qui équivaut à les diviser par 10 au moins ! VOILA le VRAI PROBLEME qu'il faut régler par fractions annuelles durant 5 ans en commençant de suite !...
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L XVI avait besoin de peu de fonctionnaires d'Etat aussi parcequ'il avait peu d'Etat centralisé. Je veux dire que son Etat était centralisé, qu'il s'occupait d'une foule de détails agaçants mais qu'il ne s'occupait pas de TOUT comme se sont arrogés ses successeurs.
Ce centrer sur l'Etat ne suffit plus:
Les employés communaux ne m'intéresse pas car chacun au niveau communal peut constater leur bon emploi ou leur sous-emploi et les responsabilités ne sont pas assumées par les étrangers à la commune.
Par contre, entre l'Etat et la commune, il y a une foule d'employés aux fonctions plus ou moins fumeuses et qui échappent par leur invisibilité au contrôle populaire.

On oublie aussi facilement les nombreux services publics rendus au XVIII de façon quasi gratuite. L'Eglise notamment, pour la simple dîme (10%) se chargeait à la fois de l'Education Nationale et de la Sécu (soient à la louche 750 Mds aujourd'hui !)
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On peut bien, novlangue et politiquement correct oblige, subdiviser les cômeurs en autant de catégories que l'on veut, ça ne change rien au problème. Un individu potentiellement actif, qu'il soit en recherche d'emploi, en stage ou même malade est un chômeur s'il n'a pas un travail fixe. Tout le reste n'est que belle (?) littérature et sert de tremplin à la classe politique pour enfumer l'électorat en triturant les chiffres et les catégories, point barre.
Il y a une réalité et une seule: nous sommes dans un état providence, nous sommes un enfer fiscal, le code du travail pour ne parler que de lui fait 1500 pages et pourrait être réduit à 100 pages, les syndicats, complices des pouvoirs en place, cassent les reins des grosses entreprises qui ont déjà du mal à s'adapter à une époque où tout évolue très vite, et depuis le début de leur existence instillent la haine du patron.
Dans la courbe du chômage (puisqu'il s'agit bien d'une courbe) il y aura toujours des sauts de puce dans un sens ou dans l'autre, mais sa tendance est un indicateur sans faille du monde dans lequel on nous fait vivre.
Personne, je dis bien personne ne pourra redresser la barre sans une profonde mutation de la société, de nos mentalités, et la remise à plat qui ira avec.

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la remise à plat qui ira avec:

je me propose à commencer!
1- Le travail est un bien de première nécessité et doit donc être taxé comme tel.
2- Le travail (qu'on se donne les uns les autres, ne l'oublions pas) relève de la sphère privée.
3- Les ponctions sociales qui n'ont rien (ou plus rien) à voir avec le travail (maladie, 1% logement etc) n'ont pas à peser sur le travail.
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@Rüss 65
Bon, eh ben j'crois qu'on est mûrs pour fonder un nouveau parti politique........... (!)
Ce genre d'idées ne relève pas de la politique mais de l'économie.

Le mot même de parti devrait être banni puisqu'il plante comme postulat de départ la partition et la division de la population. Donc la force de ses adversaires.
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Au lieu d'essayer de noyer le Poisson ( l’électeur ) sous des chiffres corrigés des trop fameuses " Variations saisonnières ", méthode de calcul dont le but essentiel est de cacher au " Grand Public " la réalité de la situation, à mon avis les seuls élém  Lire la suite
Idée à liste - 06/01/2014 à 13:02 GMT
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