(8) Kennedy a hérité du chaudron bouillant de la politique étrangère qu’était Cuba et de l’intention de la CIA d’assassiner Fidel Castro. La crise des missiles Cubains a eu des conséquences pour sa présidence ainsi que pour la Guerre Froide. L’indépendance de ses décisions tout au long de la crise, notamment son utilisation de substitués personnels et de processus non-conventionnels, n’a pas été tolérée. C’est cependant le désastre de la Baie des Cochons et le retrait du support des forces aériennes de l’opération qui ont définitivement tourné la CIA contre lui.
Les complots de renversement et d’assassinat de Fidel Castro tout au long de l’ère Eisenhower n’ont pas aidé Kennedy. Continus depuis l’ère Eisenhower, ils n’ont pas cessé pendant son mandat, et le plus souvent à son insu.
‘Washington DC – Le jour du quarantième anniversaire de l’assassinat de John F. Kennedy, et à la veille de la parution d’un documentaire sur Kennedy et Castro, les Archives de la Sécurité Nationale ont publié une une vidéo du Président et de son conseiller en sécurité nationale, McGeorge Bundy, discutant de la possibilité d’une réunion secrète avec Castro à La Havane. La vidéo, qui a été filmée seulement dix-sept jours avant que Kennedy soit assassiné à Dallas, présente Bundy dévoilant une invitation envoyée par Castro à un membre des Nations-Unies, William Attwood, qui lui demande de participer à des accords secrets dans l’objectif d’améliorer les relations de Cuba avec Washington. La vidéo dévoile que Kennedy a donné son accord à la condition que la participation des Etats-Unis puisse être plausiblement niée.
*http://www.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB103/clip.mp3
La possibilité d’une réunion à La Havane est passée d’un changement dans l’état d’esprit du Président à la possibilité de ce que les archives de la Maison Blanche appellent un ‘accord avec Castro’ à la suite de la crise des missiles Cubains. Les propositions du bureau de Bundy du printemps 1963 comprenaient une ‘approche délicate de Castro’ en tant que politique potentiellement plus efficace que les efforts secrets de la CIA de renverser son régime. Certains documents confidentiels de la Maison Blanche stipulent que Kennedy aurait demandé plus de ‘flexibilité’ et ajouté que lui-même était intéressé par l’idée de ‘négociations’. Castro semblait être du même avis. En mai 1963, ABC News, lors d’une édition spéciale sur Cuba, Castro a expliqué à la correspondante du Président, Lisa Howard, qu’il considérait possible un rapprochement avec Washington ‘à la condition que le gouvernement des Etats-Unis le désire’. ‘Dans ce cas’, a-t-il dit, ‘nous pourrions discuter ensemble d’une amélioration de nos relations’. [8]
[8] http://www.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB103/index.htm