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Un hedge fund parie 22 Mds $ contre les grandes banques européennes, et ce n’est pas insensé

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Publié le 22 février 2018
509 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Editoriaux

Les prêts pourris constituent un vrai problème pour les banques européennes, la BCE elle-même le signale régulièrement. Selon ses chiffres, les "encours douteux" (Non-Performing Loans, NPL, Prêts non-performants en français) avoisinent les 1.000 milliards d’euros dans les bilans des banques de la zone euro, soit 6,2% du montant total de leurs prêts, contre seulement 1,3% aux Etats-Unis et 0,9% au Royaume-Uni. La comparaison est cruelle et inquiétante.

Les banques européennes ont réussi à obtenir des autorités de régulation de ne pas être obligées de comptabiliser ces prêts pourris à leur juste valeur (fair value), c’est-à-dire en pertes pour leur valeur nette, venant ainsi en diminution de leurs capitaux propres, alors que cela est recommandé par les normes comptables internationales (IFRS). En réintégrant ces encours douteux dans leurs comptes (merci à JP Chevallier), le multiple d’endettement (ou effet de levier) des banques se détériore encore. En France il atteint 23,3 pour le Crédit Agricole, 29,0 pour BPCE-Natixis, 38,3 pour BNP Paribas et 38,9 pour la Société Général (autrement dit 1 euro de capitaux propres pour 38,9 euros d’engagement !). La banque Lehman Brothers avait un effet de levier de 32 lorsqu’elle a fait faillite en septembre 2008.

Certains ont déjà acté que cette montagne de dettes en équilibre sur une pointe de cash n’allait pas tarder à s’effondrer : le plus gros hedge fund de la planète, Bridgewater, qui gère 160 milliards de dollars, en a parié 22 sur la baisse des cours du secteur bancaire européen et des grandes entreprises cotées (Zero Hedge). Depuis l’automne, le fonds a accumulé les positions "short", des ventes à découvert, contre 59 grandes sociétés européennes. Dans son viseur, on trouve les banques italiennes et espagnoles, la Deutsche Bank, BNP Paribas, ING, les leaders de l’assurance (Axa, Munich Re, Allianz) et quelques grandes valeurs industrielles qui ne manqueraient pas de dévisser en cas de crise bancaire. Bridgewater est connu pour agir en fonction d’analyses macroéconomiques, le hedge fund considère que l’actuelle remontée des taux d’intérêt à long terme aura un impact négatif sur les banques, déjà entravées par leurs créances douteuses, précisément.

Si vous n’avez pas 22 milliards de dollars à parier comme Bridgewater, pas d’inquiétude, il suffit d’acheter de l’or physique, c’est aussi un excellent moyen de prendre position contre les échafaudages instables de dettes.

Si le pari de Bridgewater s’avère gagnant – c’est-à-dire que la crise bancaire survient – vous verrez les gouvernements européens vitupérer contre le "capitalisme sans foi ni loi", "l’ultralibéralisme", "la loi de la jungle", etc. Un bouc émissaire bien pratique. C’est pourtant leur capitalisme de connivence qui est responsable de cette prise de risque insensée des grands groupes bancaires, leurs relations incestueuses où l’on passe d’un cabinet ministériel au secteur privé, le conflit d’intérêt permanent entre politique et finance, des dirigeants bancaires qui ne sont jamais responsables sur leurs biens propres.

Ray Dialo, le patron de Bridgewater, a juste un peu de flair et un sacré culot. Le 4 mars, des élections législatives à haut risque ont lieu en Italie. Nous serons bientôt fixés.

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Philippe Herlin est chercheur en finance et chargé de cours au Conservatoire National des Arts et Métiers à Paris. Il est également contributeur sur le site Goldbroker.com
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