Publicité

Budget : « Ca va aller mieux »

Le gouvernement voudrait faire du Budget 2019 un exercice purement comptable. Faute d'être évidents en 2018, les espoirs de résultats économiques très visibles de la politique d'Emmanuel Macron sont reportés à 2019 et 2020. C'est crédible : il faut laisser aux réformes le temps d'infuser.

Fabien Clairefond pour Les Echos
Fabien Clairefond pour Les Echos

Par Dominique Seux

Publié le 12 sept. 2018 à 09:27Mis à jour le 23 sept. 2018 à 14:43

« Ca va mieux », a répété François Hollande pendant une partie de son quinquennat, sous les yeux éberlués des Français à qui la hausse des impôts et la courbe stratosphérique du chômage n'avaient pas échappé. Fort de cette expérience malheureuse, Emmanuel Macron ne se hasarde guère en promesses chiffrées depuis son entrée à l'Elysée. Il a raison. Confronté en cette fin d'été à une rentrée plus délicate que prévu y compris sur le terrain des résultats économiques maintenant que le choc psychologique positif de son élection est passé, il doit se contenter d'une chose : s'engager à ce que sa politique porte des fruits visibles en 2019 ou 2020, le temps de laisser ses réformes infuser.

Un oubli d'Edouard Philippe ?

Le budget pour l'année prochaine en cours d'élaboration est le témoin le plus manifeste de cet entre-deux. Du coup, le gouvernement ne souhaite pas le mettre beaucoup en avant et le ravale au rang d'un pur exercice comptable. La preuve : les grands arbitrages (le quasi-gel des retraites et la retenue à la source) ont été expédiés fin août et Edouard Philippe n'a pas touché un mot de la loi de finances devant les parlementaires de la majorité réunis à Tours ce mardi ! Alors que c'est normalement le rendez-vous de politique économique de la rentrée…

Une copie trop « En même temps »

Publicité

Il faut dire que la copie est difficile à décrypter. Le déficit public augmentera l'année prochaine, mais surtout pour des raisons techniques ; sinon il diminuerait nettement. Les dépenses de l'Etat progresseront peu, mais quand même plus que cette année. La dette publique frôle les 100 % du PIB. En dépit de la baisse des cotisations salariales et de la taxe d'habitation, les prélèvements obligatoires restent pratiquement inchangés cette année par rapport à 2017. Bref, une copie trop « En même temps » pour susciter l'enthousiasme, mais dont on espère qu'elle permettra à la croissance de dépasser les 1,7 % affichés.

Dominique Seux

MicrosoftTeams-image.png

Nouveau : découvrez nos offres Premium !

Vos responsabilités exigent une attention fine aux événements et rapports de force qui régissent notre monde. Vous avez besoin d’anticiper les grandes tendances pour reconnaitre, au bon moment, les opportunités à saisir et les risques à prévenir.C’est précisément la promesse de nos offres PREMIUM : vous fournir des analyses exclusives et des outils de veille sectorielle pour prendre des décisions éclairées, identifier les signaux faibles et appuyer vos partis pris. N'attendez plus, les décisions les plus déterminantes pour vos succès 2024 se prennent maintenant !
Je découvre les offres

Nos Vidéos

xqk50pr-O.jpg

Crise de l’immobilier, climat : la maison individuelle a-t-elle encore un avenir ?

x0xfrvz-O.jpg

Autoroutes : pourquoi le prix des péages augmente ? (et ce n’est pas près de s’arrêter)

qfkr8v3-O.jpg

La baisse de la natalité est-elle vraiment un problème ?

Publicité