Trump déclassifie des documents sur l'assassinat de Kennedy
Des milliers de pages de l'enquête officielle sur la mort de John Fitzgerald vont être rendues publiques.
Voilà près de 60 ans que les causes de la mort de John F. Kennedy alimentent les complots. Classés top secret, les documents relatifs à la tragédie du 22 novembre 1963 vont désormais être ouverts.
Le président américain Donald Trump a autorisé ce samedi la publication prochaine de milliers de nouveaux documents sur cet assassinat.
Cinq millions de documents, provenant essentiellement des services de renseignement, de la police et du ministère de la Justice, sont conservés à Washington derrière les murs des Archives nationales. L'immense majorité, 88%, ont déjà été révélés au public, selon cette institution et 11% ont été publiés après avoir été caviardés.
Trump sous la pression de la CIA
Le président américain peut toutefois encore décider d'en maintenir certains secrets, pour des questions de sécurité. Une option que Donald Trump se réserve dans son tweet.
Citant des membres de l'administration, le journal Politico avançait ainsi vendredi que Donald Trump était sous pression, notamment de la CIA, pour qu'il bloque la publication de certains de ces documents, notamment ceux datant des années 1990 car ils pourraient exposer des agents et informateurs de la CIA et du FBI encore en activité.
« Tous les théoriciens du complot attendent avec impatience la publication de milliers de pages officielles sur l'assassinat du président John F. Kennedy », écrit le média australien « The Conversation ». Malheureusement, ironise ce média, le journaliste Jim Marrs, l'auteur du best-seller « Le complot qui a tué Kennedy », devenu la base du scénario du film controversé d'Oliver Stone , est décédé en août « et ne pourra donc pas participer aux discussions ».
Ces théories fleurissent dans les périodes de grande peur
Marrs prétendait que le gouvernement et des hommes d'affaires étaient les instigateurs du meurtre de JFK. D'ailleurs certains pensent que des comploteurs ont éliminé Marrs. Pour « The Conversation », ces théories fleurissent dans les périodes de grande peur et d'incertitudes, comme lors de catastrophes ou de crises financières… Ce qui permet à un grand nombre d'avoir l'impression qu'ils ont la situation sous contrôle et que vivre a du sens.
JFK ne sera pas seul à faire naître de nouvelles théories. En 2017, on a célébré le 40e anniversaire de la disparition d'Elvis Presley, qui aurait, lui-même, inventé sa propre mort, mais aussi le 20e de celle de Lady Di, qui ne serait pas morte dans un accident à Paris mais assassinée.
Il n'y a pas besoin de mourir pour donner lieu aux rumeurs les plus folles, comme l'a découvert la chanteuse Avril Lavigne, qui serait décédée il y a quinze ans et remplacée depuis par une doublure. Des vedettes comme Eminem ou Paul McCartney font toujours l'objet de mille théories. Et Donald Trump n'est pas absent. La gauche américaine aurait d'ailleurs organisé les émeutes de Charlottesville pour le discréditer. Complot et rumeurs font bon ménage.
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