2017, un bon cru pour la théorie du complot
« Tous les théoriciens du complot attendent avec impatience la publication de milliers de pages officielles sur l'assassinat du président John F. Kennedy. » La sortie de ces documents, fin octobre, va relancer l'intérêt pour les « théories du complot » autour de la tragédie du 22 novembre 1963, écrit le média australien « The Conversation ». Malheureusement, ironise notre confrère, le journaliste Jim Marrs, l'auteur du best-seller « Le complot qui a tué Kennedy », devenu la base du scénario du film controversé d'Oliver Stone « JFK », est décédé en août « et ne pourra donc pas participer aux discussions ».
Marrs prétendait que le gouvernement et des hommes d'affaires étaient les instigateurs du meurtre de JFK. D'ailleurs certains pensent que des comploteurs ont éliminé Marrs. Pour « The Conversation », ces théories fleurissent dans les périodes de grande peur et d'incertitudes, comme lors de catastrophes ou de crises financières... Ce qui permet à un grand nombre d'avoir l'impression qu'ils ont la situation sous contrôle et que vivre a du sens.
JFK ne sera pas seul à faire naître de nouvelles théories. En 2017, on a célébré le 40e anniversaire de la disparition d'Elvis Presley, qui aurait, lui-même, inventé sa propre mort, mais aussi le 20e de celle de Lady Di, qui ne serait pas morte dans un accident à Paris mais assassinée. Il n'y a pas besoin de mourir pour donner lieu aux rumeurs les plus folles, comme l'a découvert la chanteuse Avril Lavigne, qui serait décédée il y a quinze ans et remplacée depuis par une doublure. Des vedettes comme Eminem ou Paul McCartney font toujours l'objet de mille théories. Et Donald Trump n'est pas absent. La gauche américaine aurait d'ailleurs organisé les émeutes de Charlottesville pour le discréditer. Complot et rumeurs font bon ménage.
J. H.-R.