Publicité

Du racisme en Amérique

DANS LA PRESSE éTRANGèRE. Selon « Newsweek », l'Amérique n'est pas rentrée dans l'ère « post-raciale » comme certains l'ont cru lors de l'arrivée de Barack Obama à la présidence.

En avril dernier, un mémorial du souvenir des esclaves noirs et de tous ceux terrorisés par les lynchages lors de la période de ségrégation, a été inauguré à Montgomery dans l'Alabama.
En avril dernier, un mémorial du souvenir des esclaves noirs et de tous ceux terrorisés par les lynchages lors de la période de ségrégation, a été inauguré à Montgomery dans l'Alabama. (AFP)

Par Jacques Hubert-Rodier

Publié le 1 déc. 2018 à 16:41

« Tout change pour que rien ne change. » La formule de Tancrède dans « Le Guépard » pourrait s'appliquer à l'Amérique si l'on en croit « Newsweek ». Quelques mois après l'arrivée à la Maison-Blanche de Barack Obama, rappelle le magazine, Jimmy Carter avait fait remarquer qu' une grande part de l'hostilité à l'égard de l'ancien sénateur de l'Illinois était due au fait qu'il était noir . Ce qui avait valu à l'ancien président une volée de bois vert dans les médias. « Mais, note « Newsweek », les Afro-Américains ont très bien compris ce qu'il voulait dire. » Et, poursuit le journal, avec l'élection de Donald Trump « cette haine rentrée est de retour avec un esprit de revanche ». Les Américains « non-blancs » savent que si la discrimination raciale s'est réduite, « elle reste ancrée dans le gouvernement, la justice et les forces de police ». Et le journal va jusqu'à affirmer qu'il existe une « Amérique néo-Jim Crow », en référence aux lois de ségrégation raciale dans le sud des Etats-Unis abrogées en 1965. L'ONG « Equal Justice Initiative », dirigé par Bryan Stevenson, un avocat qui ne ménage pas ses efforts pour lutter contre la ségrégation, a inauguré il y a trois mois un mémorial pour la paix et la justice à Montgomery dans l'Alabama à la mémoire des milliers d'Afro-Américains lynchés ainsi qu'un musée sur l'histoire des Noirs qui va de l'esclavage aux harcèlements d'aujourd'hui par la police dans la rue et leur emprisonnement massif, en passant par la ségrégation. Et selon le journal, Stevenson, auteur d'un best-seller « Just Mercy » (de la pitié seulement), pourrait s'attribuer la phrase de James Baldwin : « Personne en Amérique n'échappe aux effets du racisme et tout le monde a quelque part une responsabilité pour cela. » Il faudrait bien que tout change, mais réellement…

J. H.-R.

MicrosoftTeams-image.png

Nouveau : découvrez nos offres Premium !

Vos responsabilités exigent une attention fine aux événements et rapports de force qui régissent notre monde. Vous avez besoin d’anticiper les grandes tendances pour reconnaitre, au bon moment, les opportunités à saisir et les risques à prévenir.C’est précisément la promesse de nos offres PREMIUM : vous fournir des analyses exclusives et des outils de veille sectorielle pour prendre des décisions éclairées, identifier les signaux faibles et appuyer vos partis pris. N'attendez plus, les décisions les plus déterminantes pour vos succès 2024 se prennent maintenant !
Je découvre les offres

Nos Vidéos

xx0urmq-O.jpg

SNCF : la concurrence peut-elle faire baisser les prix des billets de train ?

xqk50pr-O.jpg

Crise de l’immobilier, climat : la maison individuelle a-t-elle encore un avenir ?

x0xfrvz-O.jpg

Autoroutes : pourquoi le prix des péages augmente ? (et ce n’est pas près de s’arrêter)

Publicité