L'Italie face à l'exode des jeunes
Avant les élections de mars 2018, le parlement a pris des mesures pour éviter la fuite des cerveaux.
L'Italie, comme nombre de pays connaissant un chômage élevé, est confrontée à la difficile question de la fuite des cerveaux. « La législature se termine mal. Elle se termine encore plus mal pour la recherche scientifique et pour l'avenir des jeunes qui continuent à émigrer », écrit « Il Sole 24 Ore ». Pour limiter ce qui est devenu des jeunes, le parlement avant sa dissolution et les élections de mars 2018 a pris des mesures « afin d'accroître la compétitivité du système universitaire italien pour le porter à un niveau international » avec une dotation de 38 millions d'euros en 2016 et 75 millions en 2017. Pour le quotidien, ce qui est très peu pour résoudre le problème mais donne « un signal pour inverser la tendance ». Cependant, d'après il Sole, de nouvelles dispositions pour 2018 et 2019 se sont heurtées à des oppositions corporatistes. Cette fuite des jeunes est d'autant plus grave que l'Italie est victime d'un autre phénomène : la chute des naissances, comme le souligne dans un autre article « Il Sole 24 Ore » qui lance jeudi un supplément pour aider les jeunes à planifier leur avenir. Une raison de cet effondrement de la natalité est l'augmentation du coût de la vie : 48,3 % des familles italiennes n'arrivent pas à joindre les deux bouts. Pour les Italiens se pose de plus en plus en plus la question de la formation des jeunes. Selon un autre article, le premier investissement d'une famille doit porter sur la formation des enfants. Mais on semble en être très loin. Car l'Italie est un des pays où les inégalités entre les plus riches et les plus pauvres n'ont cessé de se creuser au cours des vingt dernières années.
J.H.-R.