Publicité

Les dettes des États pourraient nuire aux actions

Les obligations d'État à dix ans, les matières premières agricoles et l'or font partie des actifs à privilégier dans un contexte de fort endettement des Etats.

Les plans de relance mis en place dans la majorité des pays devraient peser 3 % du PIB mondial en 2009 et 2010. Ces plans ont permis d'éviter un scénario catastrophe, mais ils ont fait exploser la dette brute des États développés. Certains grands pays vont-ils dans ce contexte plier sous ce poids et faire défaut ? «Non, les grands pays développés ne devraient pas faire faillite», répond Daniel Fermon, stratégiste à la Société générale. Ce dernier ne croit pas non plus, à court terme, à un retour de l'inflation.

Le baril à 50 dollars

Les déficits publics pourraient rester élevés pendant un certain temps. «Dans le pire des scénarios, la croissance sera nulle aux États-Unis, en Europe et au Japon jusqu'en 2012. Dans un tel contexte, ces pays ne pourront pas réduire leurs dettes, les prix baisseront (déflation) et les taux d'intérêt à long terme resteront bas. Un scénario proche de celui du Japon dans les années 1990», avance Daniel Fermon, dont les prévisions sont plus pessimistes que celles des économistes de la Société générale. A contrario, les pays émergents devraient, eux, continuer sur leur lancée.

Quels actifs privilégier dans un tel contexte ? «Les obligations d'État à dix ans, les matières premières agricoles et l'or, dont les cours sont aujourd'hui en partie soutenus par des États émergents comme l'Inde et la Chine qui se couvrent contre la baisse du dollar et le retour de l'inflation dans leurs pays», répond Daniel Fermon. A contrario, pour le stratégiste, les marchés des actions devraient souffrir, le baril de pétrole devrait tomber à 50 dollars et le dollar devrait continuer à baisser, sans pour autant s'effondrer.

Les dettes des États pourraient nuire aux actions

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
2 commentaires
    À lire aussi