Marc Slavo, éditeur du site SHTFPlan.com,
rapporte dans un article publié la semaine dernière que les
gouvernements européens et les banques sont en train de modifier la
règlementation et leurs pratiques de manière à
restreindre considérablement les possibilités d’achat
d’or par les particuliers.
Cette
tendance est inquiétante parce qu’elle part des pays
germaniques, particulièrement l’Autriche, dont le marché
de l’or pour les particuliers sont parmi les plus
développés d’Europe.
Vous
trouverez son article ci-dessous :
Nous nous en
retournons cette semaine d’un voyage en zone Euro au cours duquel
nous avons rencontré de nombreuses personnes, toutes
différentes les unes des autres, et visité de nombreuses
industries. Tous les indicateurs que nous avons pu observer –
prêts bancaires, emprunts personnels, croissance économique,
voire même habitudes de consommations des citoyens – indiquent
que l’Europe est au bord du gouffre ; bien que, comme
c’est généralement le cas, le citoyen moyen n’en
a pas encore la moindre idée.
La situation
la plus alarmante que nous ayons pu identifier est celle de l’achat
de pièces et de lingots d’or – plus
particulièrement en Autriche -. Contrairement au cas des Etats-Unis,
où les particuliers achètent généralement leurs
métaux précieux à des vendeurs locaux ou via internet,
il est très difficile, en dehors de l’Allemagne et de la
Suisse, de trouver quelque revendeur d’or ou d’argent. Les
individus désireux de se fournir en or se voient donc contraints de
s’en procurer par le biais des banques.
Si vous aviez visité une banque Autrichienne il y a trois
mois, vous n’auriez rencontré aucun problème quant
à y acheter de grandes quantités d’or ou
d’argent. Vous auriez simplement pu téléphoner à
votre banque 24 à 48 heures à l’avance pour la
prévenir de votre achat, après quoi vous auriez laissé
passer quelques jours avant de passer récupérer votre commande.
La
nouvelle tendance des politiques bancaires Autrichiennes (et probablement de
l’Europe en général) suggère que certains partis
tentent de s’accaparer le contrôle des achats et acquisitions
personnelles d’or et d’argent comme refuges financiers. Ceci
devrait être aperçu comme un signal d’alarme par les
Européens, voire même les Américains.
Ce
changement en termes de politiques fiscales s’est fait dans la plus
grande discrétion, et n’a jamais été
reporté par quelque média que ce soit. Quant aux sites
internet des plus importantes institutions bancaires Autrichiennes,
là encore, rien ne transparait (bien qu’il soit clair que ces
dernières s’accordent avec véhémence aux mesures Américaines contre le blanchiment d'argent
et au Patriot Act).
A en
croire les représentants bancaires avec lesquels nous avons pu
discuter, les banques Autrichiennes auraient reçu l’ordre de
restreindre leurs ventes d’or et d’argent de sorte
qu’aucun achat personnel ne soit accordé au-delà de
15000 euros, soit 11 onces d’or au cours actuel.
Après
être entrés un peu plus dans les détails, nous avons
appris que ces politiques avaient été mises en place au cours
de ces 30 derniers jours, et sont désormais une procédure
standard. La raison nous ayant été donnée afin de
justifier cela est que les banques subissent désormais des pressions
de la part de l’Union Européenne, de l’Autriche,
d’officiels du gouvernement Américain, et plus
particulièrement de la troisième Directive Européenne
contre le Blanchiment d’Argent datant de décembre 2007.
L’idée
que ces restrictions puissent avoir été justifiées
par le biais de mesures contre le blanchiment d’argent me fait sourire.
Comme nous le savons tous, si le cartel de la drogue ou quelque autre
organisation criminelle désirait blanchir de l’argent, il ne
se présenterait pas auprès de sa banque locale pour lui
demander des lingots. Il téléphonerait plus certainement
à de très grosses banques (vidéo),
comme nous l’avons vu récemment aux Etats-Unis. Il est
nécessaire que vous gardiez en mémoire le petit reportage
ayant été produit à ce sujet et auquel aucun procureur
Américain n’a désiré prêter
intérêt.
L’Autriche
étant l’un des pays les plus développés de la
zone Euro, il est très probable qu’elle ne soit pas le seul
pays à mettre en place de telles politiques. Il y a de fortes
chances que ces dernières finissent par s’étendre
à l’ensemble des nations de l’Union Européenne.
Cela ne
signifie certainement pas grand-chose aux yeux du citoyen Européen
ou Américain moyen. Mais si vous avez quelque peu suivi les
évènements s’étant produits ces dernières
années, il devrait vous sembler clair que les économies
Européenne et Américaine voient planer au-dessus
d’elles la menace d’un effondrement financier potentiellement
permanent. Ce matin, la directrice du FMI, Christine Lagarde,
demandait aux hommes politiques de se tenir prêts à prendre
des actions supplémentaires afin de supporter
l’économie, même si ces dernières
nécessitent la prise de mesures non-conventionnelles.
Les nouveaux
plafonds imposés à l’achat d’or et d’argent
sont qualifiables de non-conventionalité, au même titre que
d’autres mesures prises par les officiels des gouvernements
européens. Une proposition faite par les dirigeants financiers
Italiens demande à ce que la totalité des transactions
supérieures à 300 euros soient opérées par
moyens électroniques.
La
stratégie employée par les nations industrialisées ces
quelques vingt dernières années a été de se
mouvoir vers une société sans liquidités qui utilise
cependant toujours des devises fiduciaires centralisées. Alors que
les banques centrales, les fonds d’investissements et les investisseurs
privés les plus aisés continuent d’acheter de
l’or, les gouvernements semblent vouloir empêcher leurs
citoyens d’en faire de même grâce à la restriction
ou encore la traque de leurs transactions.
De
nombreuses autres villes, telles que Houston, TX, ont demandé
à leurs revendeurs locaux de métaux précieux de forcer
leurs clients à présenter une pièce
d’identité valide lors de leur achat. Comme l’Europe,
les Etats-Unis commencent à traquer les transactions de leurs
citoyens, également par l’utilisation de méthodes
ciblant toute personne suspectée de prendre part à des
activités telles que l’utilisation de monnaie liquide (voir
les bulletins présentés le mois dernier par le FBI et le Département de la
Sécurité Intérieure).
Le filet se
resserre. Les gouvernements, les institutions financières et autres
politiciens savent exactement où se cache la vraie valeur. Et cette
dernière ne se trouve aucunement en ces devises papier
imprimées sans relâche.
|