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Laissons les marchés s’autoréguler !

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Publié le 04 décembre 2012
680 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

L’homme d’affaire et économiste Français Jean-Baptiste Say est connu pour avoir identifié les principes économiques fondamentaux qui veulent que la demande en biens finis d’une économie soit égale à l’offre lorsque les marchés sont autorisés à s’autoréguler, ou comme le dit Say, ‘que des produits sont échangés contre d’autres produits’.


L’économiste classique Anglais David Ricardo a, ainsi que quelques autres, développé ce principe que l’on appelle aujourd’hui la Loi de Say. Selon Ricardo, la Loi de Say permet de comprendre que l’équilibre entre l’offre et la demande sur le marché des biens est constant. Cela signifie simplement que les marchés, lorsqu’ils ne sont pas manipulés par le gouvernement ou d’autres acteurs frauduleux, tendent à établir un ‘prix d’équilibre’ qui détermine l’offre et la demande pour chaque bien. Ainsi, les marchés se débarrassent eux-mêmes de tout surplus et de toute pénurie se traduisant par un excès de l’offre ou de la demande.


Cet important corollaire de la Loi de Say permet de comprendre ce qu’il se passe sur le marché immobilier des Etats-Unis. Sur le marché immobilier plus que sur tous les autres, nous pouvons apercevoir les conséquences terribles de l’interférence du gouvernement et de la banque centrale avec les forces du marché.


La Réserve fédérale a gonflé la masse monétaire tout au long de ces dernières décennies. Une majorité de cette nouvelle monnaie et de ce nouveau crédit a été injectée depuis la Fed vers les marchés résidentiel et immobilier, entraînant une forte hausse des prix avant que les prix ne s’effondrent en 2007.


La Fed a également supprimé les taux d'intérêt durant de longues années, ce qui a entraîné de mauvais investissements de la part des constructeurs immobiliers et des individus, et encouragé le développement d’une industrie des prêts hypothécaires visant à accorder des prêts non-viables que les taux d’intérêt du marché ne pouvaient supporter.


L’ingérence du Congrès sur le marché des prêts immobiliers n’a fait qu’aggraver le problème. Des lois telles que le Community Reinvestment Act ont forcé les banques à accorder des milliers de prêts à des personnes considérées à risque. De la même manière, Fannie Mae et Freddie Mac ont permis à des millions de contribuables de contracter des prêts immobiliers qu’ils ne pourraient jamais assumer. Sans parler des lobbys immobiliers qui se sont assurés de ce que les intérêts sur endettement immobilier demeurent déductibles d’impôts.


Les conséquences directes des interventions de nos chers amis du Congrès et de la Fed ont été une bulle puis un effondrement du marché immobilier aux Etats-Unis, qui a noyé des millions d’Américains sous leur dette – ou qui les a jeté à la rue après que leur maison leur ait été saisie. Le Congrès et la Fed sont directement responsables de la destruction de millions de vies et de dommages économiques s’élevant à plusieurs trillions de dollars de titres adossés à des créances immobilières.


La seule solution à ces problèmes serait d’autoriser le marché immobilier des Etats-Unis de s’autogérer. Tous les mauvais prêts immobiliers devraient être liquidés, que ce soit par la saisie ou la banqueroute. Les banques qui possèdent d’importantes quantités de prêts immobiliers ou de titres adossés à des créances immobilières devraient ajuster leurs bilans à la réalité du marché, ce qui forcerait un certain nombre d’entre elles à se déclarer insolvables – disons simplement que de telles banques devraient de toute les manières être autorisées à faire faillite sans recevoir un centime de la part des contribuables. Les banques ont pris des risques et enregistré des profits grâce à la bulle sur l’immobilier et elles doivent maintenant payer pour leur erreur de jugement.


Nous n’avons jamais, au cours de l’Histoire des Etats-Unis, eu plus besoin de l’établissement d’une politique de laisser-faire : jamais le gouvernement n’a été plus enclin à soutenir artificiellement une industrie. C’est en autorisant le marché immobilier à s’autoréguler que nous pourrons reconstruire notre économie ébréchée sur de nouvelles bases. Il est clair que les choses ne seront pas simples sur le court terme, mais nous le devons aux jeunes Américains et aux générations futures. Nous devons rétablir un marché de l’immobilier rationnel.

 

 

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Ron Paul est membre du Congrès Américain, où il représente le 14° District du Texas, et a la réputation d’être un des principaux défenseur des libertés. Il est l’avocat à Washington d’un gouvernent limité, d’une fiscalité très faible, de marchés libres, et d’un retour à des pratiques monétaires saines fondées sur une monnaie gagée sur un actif réel. Il fut candidat à l’élection présidentielle américaine de 2008 (http://www.ronpaul.org/)
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