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>Ce ministre qui prenait les libertés qu’il nous refusait  - Cécile Philippe - Institut Molinari
2009 :on savait ! Et pourtant ON les a votés
BRAVO!

Un contre tous, tous contre un
A triché! Après la parution du livre des journalistes d'Europe 1 et de Canal+ Antonin André et Karim Rissouli, démontrant un vaste système de fraude lors du scrutin désignant le premier secrétaire du parti, au profit de Martine Aubry, les langues se délient. Rue de Solferino, rien de nouveau. La triche n'est pas nouvelle. Jean-Luc Mélenchon, Pierre Moscovici ou encore Malek Boutih, avec des accents différents, le reconnaissent sans peine.


Retour de la guerre froide entre Martine Aubry et Ségolène Royal ou apaisement sous le signe de La Rochelle? (Reuters)

L'esprit chevaleresque n'est pas dans le manuel du bon socialiste, même parmi les Gascons. Après les révélations du livre de deux journalistes, Antonin André et Karim Rissouli, Hold-uPS, arnaques et trahisons*, les éminences du Parti socialiste tentent de calmer le jeu. Mais point d'union sacrée ni de cris d'orfraies dénonçant un scandale, une tromperie mensongère à l'exception de Claude Bartolone et peut-être, Ségolène Royale, la dame du Poitou-Charentes, drapée elle, pour le coup, des habits de la bonne foi et de la stupeur. Mais pour l'heure pas de tremblements chez l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle. Elle s'exprimera vendredi sur les ondes de France Inter. Tout au plus, celle qui briguait la place de Martine Aubry le soir du 21 novembre 2008, a concédé être "sous le choc" sur France 2 mercredi matin et annoncé une déclaration solennelle…

"La triche au cœur du système"
Le chantre de l'ordre juste n'aurait pas non plus les mains blanches. Bourrage d'urnes d'un côté mais également bourrage de l'autre. Fraude dans le Nord, fraude dans l'Hérault ou à Marseille…Même si le livre ne le dit pas, d'autres s'en chargent. Après une université d'été apaisée, loin des déchirements du Congrès de Reims et des tractations de clans exposées au grand jour, le livre sur la triche des amis de Martine Aubry tombe comme un pavé dans le marigot socialiste. Et délie également quelques langues. Malek Boutih, membre du bureau national du PS, n'est ni gascon ni abscons: "La triche est aujourd'hui une pratique banalisée au sein du PS. C'est le cœur même du système", avance l'ancien président de SOS Racisme au Parisien/Aujourd'hui en France.

Autre diatribe envers le fonctionnement du parti à la rose, celle d'un apparatchik, Jean-Luc Mélenchon, parti fonder le Parti de gauche et désormais libre de sa parole comme jamais. Et il balance. La triche? Oui! Jean-Luc Mélenchon en parle sur son blog comme d'un temps révolu pour lui, mais pourtant pas si lointain. "La triche était déjà connue en effet. On ne discutait que son ampleur. L’impression de système généralisé devenait de plus en plus forte à mesure que les scénarios se répétaient (…) Mais je dois à la vérité de dire que les choses ne prirent cette tournure d’organisation d’un système généralisé que sous les mandats François Hollande", poursuit JLM. "Beaucoup doivent se demander comment on peut avoir vécu cela et l’avoir supporté. Précisément je ne l’ai jamais supporté. Ni mes amis. A chaque congrès ce furent les même cris et hurlements. Mais personne n’écoute. Personne ne le croit. On passe donc juste pour un mauvais perdant. La triche devient ensuite un système généralisé. Puis le système des alliances changeantes d’un congrès à l’autre verrouille le système. Donc, tout le monde «tient» tout le monde, et c’est la loi du silence", analyse Mélenchon.

"Une mauvaise soupe mal réchauffée"
Si certains dénoncent donc ouvertement un système de fraude institutionnalisée, d'autres préfèrent, sans le nier, inciter toutes et tous à tourner la page. Une façon de dire, au fond, que ce n'est pas si grave. Pierre Moscovici est de ceux-là. "Tournons cette page – sans oublier ce qui a permis de l'écrire. Je comprends les colères, les amertumes, les questions qui s'expriment. Mais ne fragilisons pas sans cesse notre véritable maison commune, le Parti socialiste, ne lui infligeons pas l'épreuve d'une nouvelle division à propos d'une mauvaise querelle passée", explique sur son blog le député du Doubs. Il y a donc ceux qui crient à la triche après y avoir participé ou pour le moins laissé faire, ceux qui veulent passer à autre chose alors que le PS est proche de l'apocalypse, et ceux, enfin, qui, à l'instar de Claude Bartolone, pourtant nommé dans le billet de Jean-Luc Mélenchon sur son blog, rejette les allégations de triche du côté de la fiction. "Rien n'est vrai, rien (...) C'est vraiment de la politique-fiction (…) On nous sert une mauvaise soupe et mal réchauffée", a déclaré au micro d'Europe 1 le député de Seine-Saint-Denis en écho à son ancien mentor Laurent Fabius, la veille sur la même antenne.

Pour l'heure, du côté des socialistes, ce qui semble primer est la peur d'un retour d'une guerre de tranchées entre Martine Aubry et Ségolène Royal. A l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle de donner le ton vendredi et d'envoyer, ou non, un premier obus. Martine Aubry elle, en écho à Claude Bartolone, a déclaré mercredi soir qu'elle ne lirait pas le livre. "J'attends le film", a déclaré la première secrétaire qui concède "en avoir connu d'autres". Pas forcément une fiction mais assurément un nanar pour le parti de la rue de Solferino. La majorité en demandait-elle autant?

(*) Éditions du Moment, 192 p., 16,50 euros

Jérôme Guillas - leJDD.fr
10 septembre 2009


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il y a 4012 jours
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Début de l'article :Alors que l’affaire Cahuzac continue de faire couler de l’encre et que sous le coup de l’émotion, une batterie de mesure en faveur de la transparence a déjà été proposée, il n’est pas simple d’analyser les choses sereinement. Pourtant le sujet en vaut la peine. Mais, comme souvent, on risque de traiter sous l’angle exclusivement « people » et superficiel un problème bien plus profond, nous touchant directement ou indirectement... Lire la suite
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