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Sirius369
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>Arendt versus Eichmann : la banalité du mal  - Damien Theillier - 
«un homme ordinaire, employé modèle, bureaucrate méticuleux, caractérisé par l’absence de pensée (de réflexion sur les fins…) ». C’est là le mode normal de fonctionnement humain : l’orthodoxie est un confort, l’hétérodoxie un effort et un risque. L’homme vit d’habitudes, et non pas dans l’interrogation permanente. « Eichmann n’était pas un psychopathe mais un homme simple » qui se réfère au « serment de loyauté » prononcé envers sa hiérarchie. A la base, donc, la confiance accordée aux chefs qui, parce qu’ils en savent plus et sont supposés respecter les lois, lesquelles sont édictées pour le bien commun, doivent être naturellement obéis. Suspecter les ordres et les règles d’être criminels conduit directement à l’exclusion sociale si ce n’est la prison ou pire (les lanceurs d’alerte américains en savent quelque chose). Hannah Arendt, sur ce point –la banalité de l’obéissance- me semble avoir tout à fait raison.
Maintenant, le point faible de son ouvrage est le non établissement du caractère criminel de l’activité d’organisation des transports, ce dont Eichmann était chargé. Ce n’est qu’en 1945, suite à la capitulation du Reich, que l’accusation de génocide pris corps. Jusque là les Alliés avaient refusé de prendre au sérieux la rumeur propagée par des réseaux de résistance polonais. Les ouvrages autobiographiques signés par les dirigeants alliés attestent de cette réalité : les plus hautes autorités ennemies des Allemands étaient dans l’incapacité de porter cette accusation. Et comme la vulgate historique affirme le caractère hautement secret de cette extermination, on ne voit pas comment sa connaissance par un fonctionnaire lambda pourrait être établie, ni même envisagée. On ne se situe donc même pas dans le cas de figure des expériences de Stanley Milgram où les cobayes étaient installés dans la certitude que leur action provoquait douleur, voire même le risque de décès (ils savaient faire du mal). Le fractionnement des tâches est une caractéristique essentielle du monde moderne et il établit des barrages de responsabilité. Ignorer cela est une faute.


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il y a 3981 jours
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Début de l'article :La sortie du film Hannah Arendt sur les écrans français est l’occasion de rappeler le contexte dans lequel émergea le concept aujourd’hui célèbre de « banalité du mal ». En effet, tout le film tourne autour du procès d’Adolf Eichmann, auquel Arendt a assisté en tant que journaliste et qui lui inspira un livre sur ce thème... Lire la suite
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