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>La bombe de la dette souveraine - Actualité de la Crise - Dessin du Jour
Doit-on vraiment rembourser la dette publique ?
La crise économique qui étouffe la croissance européenne a un nom : c’est une crise de la dette souveraine. Afin de stimuler ou relancer l’économie, les États européens ont mis en œuvre les politiques keynésiennes et dépensé de l’argent public pour aider les secteurs économiques en difficulté. N’ayant pas retenu la leçon tirée de la faillite des économies socialistes à l’Est, les États ont oublié que leur rôle n’était pas d’intervenir dans l’économie mais d’assurer le cadre légal et institutionnel pour faciliter les échanges économiques entre les acteurs privés.
Les auteurs estiment que la dette publique est essentiellement le résultat de la spéculation financière. Mais quelle est la définition de la spéculation ? C’est tout simplement la prévision de l’évolution des marchés afin d’effectuer les transactions en fonction de ces prévisions. Elle n’est pas différente des prévisions des actuaires sur la durée de vie moyenne des assurés, ou des prévisions météorologiques pour sécuriser le transport aérien, ou encore des prévisions de croissance utilisées par nos politiques pour justifier les dépenses de notre argent.
Lorsque les responsables politiques dépensent davantage que le montant des recettes fiscales et empruntent sur les marchés financiers pour faire fonctionner l’État, en prévoyant qu’une croissance future permettra le remboursement de cette dette, c’est de la spéculation – il n’existe aucun autre terme pour qualifier le phénomène.
La première solution qui est proposée par les auteurs de la Dette indigne ! est la dévaluation monétaire. Rappelons que l’argent a été inventé comme moyen d’échange permettant d’éviter le troc des biens et des services. Sa valeur est déterminée par la confiance que ses utilisateurs lui accordent ; si un État fait de l’émission monétaire, cette confiance sera écornée. Si un magasin installé dans un petit village propose un trop grand nombre de produits, il sera obligé de baisser les prix si ses produits ne trouvent pas preneur ; de même, une trop grande quantité d’argent en circulation crée de l’inflation, un phénomène purement monétaire. Certains économistes préfèrent la démagogie et disent que l’inflation est en réalité l’augmentation générale des prix, mais cette augmentation n’est que le résultat de la dévaluation monétaire, comme l’a si bien démontré le prix Nobel de l’économie et l’auteur de la théorie monétariste, Milton Friedman.
Lorsqu’un gouvernement décide de faire de l’émission monétaire, ce qui entraîne nécessairement l’inflation, les perdants seront toujours les couches sociales modestes. La dévaluation monétaire, c’est la taxe sur les pauvres.
Récemment, lorsque l’Islande s’est retrouvée dans une situation de quasi faillite, ses banques ont été nationalisées et sa monnaie nationale, la couronne, dévaluée. Le résultat a été le retour de la croissance, mais tous les prix ont augmenté et le niveau de vie des Islandais a baissé de manière effroyable. Désormais, ses citoyens réclament une adhésion à l’UE et à la zone euro pour se protéger de la crise. Au contraire, en empêchant les États membres de dévaluer la monnaie, la BCE a réussi à maîtriser l’inflation et maintenir les taux d’intérêt à un niveau très bas, permettant aux classes modestes d’emprunter pour acheter leur logement.
La deuxième solution proposée par les auteurs de la Dette indigne ! est la mutualisation de la dette entre les États européens, pour que tous puissent bénéficier des taux accordés aux Allemands.
Si les dettes des pays européens sont mutualisées, les pays qui épargnent pour investir paieront les dettes générées par ceux qui n’épargnent pas et préfèrent consommer, ou les dettes des aveugles grecs de l’île de Zakynthos qui ne sont pas réellement aveugles mais pratiquent la fraude aux allocations .
La suppression pure et simple de la dette a été proposée comme troisième solution. Les auteurs de la Dette indigne ! écrivent cette phrase invraisemblable : « Il ne faut pas croire le vieux dicton : ‘Qui paie ses dettes s’enrichit.’ En réalité, qui honore ses dettes enrichit surtout le rentier qui lui a prêté. Il faut avant de rembourser analyser la légitimité de la dette » (p. 159).
Pourquoi la France cherche-t-elle à emprunter sur les marchés financiers ? Personne ne lui force la main ; elle peut aussi vivre sans ces moyens. Mais après avoir emprunté de l’argent appartenant à autrui, il convient de rembourser son créancier. Les marchés financiers, c’est nous – les simples citoyens – qui épargnons de l’argent par le biais de notre assurance-vie ou de notre livret A. Les marchés financiers, ce sont les retraités du monde entier qui ne bénéficient pas de la retraite par répartition mais investissent une partie de leur salaire dans des fonds de pension.
En termes de dette, il y a toujours quelqu’un qui paie l’addition.
Déclaration universelle des droits de l’homme (art. 17) : « Toute personne, aussi bien seule qu’en collectivité, a droit à la propriété. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété. » On ne peut donc pas refuser de rembourser la dette à un créancier et le spolier de son droit ; si nous ne respectons pas les contrats, nous ne vivrons plus dans un État de droit. Refuser de rembourser la dette – on pourra le faire une seule fois, avant d’être mis au ban du monde développé.
Le projet des partis de gauche en France fait penser aux versets d’Ecclesiaste : « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons ! » (Esaïe 22:13) Toutes ces options ne sont qu’une tentative désespérée à éloigner l’inévitable : la réduction des dépenses publiques, au plus vite, avant la faillite annoncée et la mise à mort de l’État providence.
La croissance ne s’achète pas à crédit et elle ne se décrète pas ; elle est le résultat d’une activité entrepreneuriale intense facilitée par le laissez-faire. Puissent nos dirigeants en avoir la conscience.


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il y a 3914 jours
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