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jeremierostan
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>Note utile sur la Loi Rothschild  - Jérémie T. Rostan - Jérémie Rostan
Je me permets de reprendre votre analyse point par point après citation. "D'une part parce que l'Etat qui emprunte à lui-même ne court pas le risque de fait défaut à des tiers (comme la Grèce par ex)." Il est assez évident que s'emprunter à soi-même n'a pas de sens. L'emprunt est un transfert de richesses devant être retourné par l'avenir. Dans la configuration que vous jugez si bénéfique, le gouvernement détourne autant qu'il veut de la production annuelle, sans jamais avoir à rembourser. Du vol pur et simple. "D'autre part, s'il joue avec sa masse monétaire et qu'il engendre une hausse de l'inflation, l'histoire a démontré depuis 100 ans que quand il y a inflation, il y a plein emploi, et quand il y a peu ou pas d'inflation, on met les populations au chômage. Je parle d'une inflation raisonnable. Un pays qui a 5% d'inflation se porte bien s'il est une destination touristique et en même temps une nation industrielle qui exporte." N'a-t-on pas inventé un terme barbare pour cela : la stagflation? De plus, votre analyse confond tout. Dans notre système monétaire, la croissance a des tendances inflationnistes, et la récession des tendances déflationnistes. Mais ce n'est pas l'inflation qui fait la croissance! Au contraire: l'inflation empêche le développement de l'activité en décourageant l'investissement et brouillant les anticipations des entreprises. Vous parlez d'une nation touristique qui exporte... Mais c'est là la vieille erreur qui consiste à croire qu'il est bon d'avoir une monnaie faible parce que cela encourage les exportations de biens et de services. La vérité est qu'une monnaie faible est un bas salaire vis-à-vid du reste du monde: elle demande de travailler beaucoup (tourisme, industrie) pour recevoir peu (chèreté des importations.) "C'est étonnant que l'on oublie cette évidence dans ce genre de démonstration quand même. Des pays comme le Brésil, l'Afrique du Sud, la Pologne font tous entre 3 et 6% de croissance avec au minimum 3% d'inflation, alors que tous les pays de la zone Euro sont à 0% avec moins de 2% d'inflation...Etonnant non ?" Non, rien d'étonnant. Juste des erreurs. La première est que la croissance est tendanciellement inflationniste dans nos systèmes, comme je l'ai rappelé. Mais c'est une erreur logique que d'en conclure que l'inflation fait la croissance. C'est le fait d'aller trop vite qui met une voiture en surchauffe, pas le fait d'avoir un moteur tendant à chauffer qui permet à une voiture d'aller plus vite... Deuxième erreur, des PIB plus bas ont toujours tendance à croître plus vite. De 100$ à 105$ il y a 5% de croissance, mais seulement 0.5% de 1000$ à 1005$, pour la même richesse créée. Pour la même raison, l'inflation dans de tels pays est souvent importée sous la forme d'investissements étrangers, et non le fait de la banque centrale du pays. Troisième erreur: la partialité statistique. On pourrait tout aussi bien montrer que des pays ayant une inflation à 5% s'en sortent plus mal encore, comme le Royaume-Uni (-0.4% de croissance, 4% d'inflation), alors que d'autres avec une inflation très faible s'en sortent mieux, comme Taïwan (11% de croissance, 1.1% d'inflation)... "Je doute que les américains qui usent pourtant de cet outil depuis la fin de la 2é guerre mondiale partagent égelement votre avis. Leur gestion est un peu excessive mais leur économie a pourtant pas mal resisté jusqu'ici, même si la FED est pilotée par des intérêts privés. Malgré la planche à billets, leur inflation se maintient à 2.1% alors que si l'on vous écoute, ce devrait être 1929 chez eux..." J'imagine que vous parlez de l'hyperinflation Allemande... bien qu'elle n'ait pas eu lieu en 1929, mais en 1923... Seulement, le gouvernement US n'est pas autorisé à emprunter directement, comme vous le préconisez. En outre, le Dollar a un statut un peu spécial qui fait que l'inflation US est largement exportée, de telle sorte que leur création monétaire crée de terribles bulles ailleurs, dans l'immobilier ou les matières premières. "Sans prendre exemple sur les américains, disposer de la souveraineté sur son endettement et ses modalités, permettant de conduire une politique économique qui ne doit des comptes qu'à son assemblée et ses électeurs me semble être une prérogative importante pour un état." Le problème est que la politique économique doit rendre des comptes à la science du même nom, qu'on le veuille ou non. Avoir à faire face au marché oblige ainsi le gouvernement à commettre moins de maux qu'il ne le ferait autrement. Malheureusement, la croissance ne se vote pas au parlement à coup d'injections de liquidité. "Enfin, dans votre raisonnement, vous oubliez un détail d'importance : L'inflation gêne surtout ceux qui ont du cash (au sens littéral du terme) et dont la valeur se déprécie." Ca ne gêne en rien la population active dont on indexe la rémunération sur l'inflation qui vit très bien avec des taux modérés tel que c'est le cas dans de nombreux pays." Mais, les revenus font les épargnes pout tout le monde. Or, à 5% comme vous le préconisez, il faut à peine plus de 6 ans pour que les économies de tout le monde perdent le tiers de leur valeur. C'est là le coût de votre emprunt "gratuit". Quant à l'indexation des rémunérations, il crée effectivement des perdants et des gagnants (fonctionnaires et assistés sociaux gagnants--tous les autres perdants.) En fait, de deux choses l'une. Ou bien tous les revenus sont indexés sur l'inflation, et alors c'est l'hyperinflation. En effet, le gouvernement veut alors à la fois détourner une part du PIB par l'inflation pour emprunter gratuitement et ne pas élever le coût de la vie pour la population--ce qui est logiquement impossible. La conséquence en est une seconde inflation (l'indexation) qui devrait annuler la première (création monétaire), mais la renforce en fait. Ou bien le gouvernement s'en tient à une création monétaire inflationniste dont il épargne quelques privilégiés. Et alors il détériore l'économie et le niveau de vie de la plupart. "Bref, je doute fort que Maastrich et la loi Rothschild aient eu un si grand effet bénéfique sur notre économie." Qui croira que nous serions mieux si, dans notre pays accroc à la dépense publique et à l'endettement, le gouvernement pouvait payer ses promesses électorales et tenter de réparer les dysfonctionnements qu'elles engendrent, à coup de manivelle de planche à billets?

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il y a 4657 jours
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Début de l'article :La critique de la situation d’endettement de la France conduit bien souvent à une autre : celle de la « Loi Rotschild », qui en serait la cause. Dans son article 25 (section 3), la Loi du 3 janvier 1973 sur la Banque de France interdisait ainsi au Trésor de présenter « ses propres effets à l’escompte » de cette dernière... Lire la suite
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