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>L'alarmisme écologiste est une menace pour la liberté - Dictature Ecologique - Vaclav Klaus
OUI.

Autant en rapporte le vent
Bruno Pellaud
23.08.2013

Le 21 juin 2013, le Parlement fédéral a approuvé une loi augmentant massivement les subventions fédérales aux énergies renouvelables; ceci malgré l’échec évident de cette approche en Allemagne voisine (où le ministre CDU en place estime son coût à 1000 milliards d’euros sur 20 ans).

Cette loi porte le nom de «Rétribution à prix coûtant-RPC», une loi qui institue un régime éminemment a-social, disons aussi a-socialiste, puisqu’il s’agit d’un énorme transfert de richesse entre les locataires piégés dans leur HLMs urbain (qui payent la rétribution à plein tarif) et les propriétaires de villas et les paysans enthousiastes dans leur verdure (qui eux empochent la rétribution à plein tarif). Revenus garantis sur 20 ans et des rendements spéculatifs de 6 à 9 % sur le capital investi pour les panneaux solaires sur leurs toits et les éoliennes dans leurs champs. Comme disait un paysan allemand: «En fait, le vent paie mieux que le lait!»

Il y a quelques semaines, contre vent et marée, un solitaire informaticien suisse alémanique, Christian Riesen, a lancé un référendum contre la loi RPC. Le délai de récolte de signatures expire le 24 octobre 2013. Plusieurs organisations s’occupant d’énergie n’ont de prime abord pas soutenu ce référendum - face à la difficulté de récolter les 50'000 signatures requises dans un délai très court et pendant l’été. Les membres de ces associations (comme l’AVES) sont néanmoins au travail sur le terrain. Les milieux économiques laissent faire, parce qu’une augmentation importante du coût de l’électricité ne pourrait que marquer les esprits (comme on l’observe maintenant en Allemagne à quelques semaines des élections fédérales) et n’être que bénéfique à une remise en cause d’une politique énergétique aventureuse et coûteuse. Et pour ne pas risquer une défaite cuisante sur une cause lumineuse et apparemment inéluctable.

En fait dans tout ça, il ne s’agit ni d’électricité, ni de nucléaire, ni de gaz, ni même d’énergie solaire. La Stratégie énergétique 2050 va très loin en faisant fi des bases mêmes du régime économique libéral qui est le nôtre lorsqu’elle promeut étatisme, dirigisme, nationalisation, interdictions, rationnements et subventions surfaites. C’est au tour de ces termes que doit se dérouler le vrai combat contre la Stratégie énergétique fédérale – et non pas sur le mauvais alibi du nucléaire ou l’eldorado illimité du solaire. Une telle entreprise centralisatrice exigerait en réalité un ancrage constitutionnel adéquat; mais les partisans de cette stratégie n’oseront pas tenter le coup devant le peuple d’une justification constitutionnelle.
On a peur du peuple dans la Berne fédérale; avec raison du reste, comme on a pu le constater ces deux dernières années à Neuchâtel, à Fribourg, à Berne et dans les villes de Dietikon, Meilen et Stäfa, où des propositions concrètes du style «stratégie énergétique» ont été balayées par les citoyens.
« Nous voyons ces temps-ci comment la scène Cleantech se profile comme un second lobby agricole, en exigeant des contributions étatiques selon la surface des panneaux solaires installés ou selon le nombre d’éoliennes perçues comme de nouvelles têtes de gros bétail.»

Répétons-le, il ne s’agit pas d’un combat contre les énergies renouvelables – qui ont bien entendu à bonne mesure leur place dans le mix énergétique suisse; il s’agit notamment de lutter contre les conséquences pernicieuses d’une subventionitite excessive, et surtout il s’agit d’une bataille contre cette pieuvre bureaucratique faite d’étatisme, de dirigisme, de nationalisation, d’interdictions, de rationnements et de subventions surfaites.

Bruno Pellaud


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il y a 3896 jours
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