 Bonjour Christus Regnat,
"Pas de manifestations, aucune tentative d'action devant l'assemblée nationale"...
A priori, je vous l'accorde, c'est déprimant, MAIS... si vous aviez bien observé ce qui se passe depuis un certain temps ou un temps certain, c'est que plus aucune manifestation n'a d'impact. Que nous manifestions ou pas, ça ne change absolument rien ! Nos "élus" n'en n'ont rien à faire de ce que pense le citoyen lambda. Un de nos ministres Belges, Dehaene pour ne pas le citer (le même qui trônait au conseil d'administration de Dexia quand il a fallu la renflouer) avait dit, peu après notre fameuse "marche blanche" que les foules n'avaient pas de mémoire et qu'il allait faire quelque chose dans l'immédiat pour la calmer, mais qu'ensuite tout reprendrait son cours... Si ce n'est pas du cynisme d'homme politique ça !
Si manifestation il doit y avoir et pour être prise au sérieux, il faudrait qu'elle soit MONDIALE ! Tout le monde, dans tous les pays en même temps devrait se mettre à manifester. C'est désormais le seul moyen pour être entendu via ce biais. Parce qu'à quoi bon manifester devant l'assemblée nationale si c'est la Commission européenne qui décide ? Et à quoi bon manifester devant la Commission européenne si, derrière elle, il y a une main invisible américaine transatlantique, onusienne, trilatérale ou autre ? Etc. Le pouvoir est devenu trop opaque et dilué ! Ceux que l'on voit ne sont pas ceux qui décident réellement. Les vrais décideurs restent dans l'ombre : pas folle la Bête !
Même en Grèce, où on a pu voir des manifestations très violentes, cela n'a rien changé à leur situation, les pauvres.
C'est comme ça que je suis arrivée à la conclusion que ce moyen de réagir est devenu tout aussi éculé que les politiques et les dogmes mis en place il y a longtemps et que l'on tente coûte que coûte de maintenir alors même qu'on voit qu'elles ne fonctionnent plus.
Il faut nous renouveler. Agir autrement que tout ce qui a été fait et utilisé avant. Agir localement et individuellement afin de donner l'exemple que d'autres suivront. Le plus dur, ce sera pour les premiers qui seront sévèrement punis parce qu'encore trop peu nombreux; ensuite, petit à petit, les autres réagiront aussi et là, on ne pourra plus rien arrêter.
"J'aimerais tant agir mais seul c'est impossible..."
Et là, je pense que c'est encore une illusion. Nous nous croyons seuls, parce qu'il n'y a plus de manifestation de groupe. Néanmoins, encore une fois, en observant bien, en écoutant bien, on se rend compte que de plus en plus de gens commencent à se réveiller; que de plus en plus de gens en ont marre et tentent de trouver d'autres solutions pour s'en sortir. Les uns en sont à se plaindre, là où d'autres mettent déjà des solutions individuelles en place.
Tout le monde en a marre de la malbouffe et du mensonge de l'agro-alimentaire; de la manière dont les "élus" et - même certains journalistes - les prennent pour des cons et leur parlent comme à des gamins. Tout le monde en a marre des taxes intempestives, du prix qui n'arrête pas de grimper quand on fait les courses alors qu'on nous dit que l'inflation est à 3%, etc. Bref, tout le monde en a ras-le-bol de ces mafias qui dirigent le monde et, comme toute bonne mafia qui se respecte, ce que nous voyons actuellement surgir avec les problèmes géo-politico-socio-économico-stratégiques n'est rien d'autre qu'une guerre de mafieux à qui aura le plus grand pouvoir. Guerre des clans, tueries, etc. Je n'ai aucun doute sur le fait que tous ces grands "mamamouchis" finiront par s'éliminer en bonne et due forme. Ce qui se passe dans l'infiniment petit ou "moyen", se passe aussi dans l'infiniment grand. Rien n'est éternel et tout a un seuil de rupture.
Savez-vous que les fourmis prennent toujours le même chemin, jusqu'à ce qu'il y en ait une qui décide d'en prendre un autre, puis une deuxième la suit et, lorsque 8% de la colonne commence à suivre la "dissidente", eh bien toutes les autres commencent à emprunter ce même chemin.
Je pense qu'on est actuellement dans une telle logique sur le plan humain et probablement mondial car la crise est désormais mondiale du simple fait que la corruption est mondiale. Et les peuples du monde entier en ont ras-le-bol de leurs dirigeants corrompus; que ce soit en Europe, en Afrique ou en Asie (la Chine est un des pays les plus corrompus au monde).
8% d'humains ont déjà entamé l'amorce du changement. Par l'exemple qu'ils donnent, par les propos qu'ils tiennent, par les questions qu'ils posent pour tenter d'ouvrir les yeux de leurs pairs, par leur nouvelle façon de voir les choses, ils font inévitablement et souvent même inconsciemment (car ils ne voient pas eux-mêmes quel effet ils ont sur les autres) changer les autres. Même si ce changement est minime au départ, il EST et donc il EXISTE !
Pendant longtemps je me suis sentie, comme vous, totalement impuissante face à la mafia qui nous dirige. Mais personne n'est Dieu et personne ne peut déloger un système corrompu. Ce système devra tomber par lui-même et ça ne pourra se passer que par un changement d'attitude individuel. La crise que nous traversons est en quelque sorte l'OCCASION inespérée d'une remise en question de nos choix individuels. Avec le temps, les êtres humains se sont tellement éloignés d'eux-mêmes qu'il est désormais nécessaire qu'ils se retrouvent et qu'ils redécouvrent les valeurs du "ETRE" plutôt que celles de l' "AVOIR". Ils en seront bien plus heureux.
Un peu à l'instar d'une dépression qui apparaît lorsque quelqu'un se retrouve au chômage, suite à un problème de santé ou à un divorce, cette dépression n'est rien d'autre qu'une remise en question de nos choix et une tentative de l'esprit et du corps de trouver une solution pour se sortir de son problème. Après quelques années difficiles et de la volonté, souvent, la personne qui est passée par là retrouve la vie et est souvent même bien plus heureuse qu'avant car elle a fait d'autres choix plus en adéquation avec ce qu'elle est réellement. Il arrive, parfois, que l'issue soit fatale, mais ce n'est pas la majorité des cas.
Il ne faut donc pas désespérer à mon sens. Cette crise qui n'en finit pas et qui sera difficile pour tout le monde, aboutira très certainement à quelque chose de bien plus positif que ce que le monde a vécu jusque maintenant.
Le plus difficile, en général, c'est de changer ses habitudes et d'accepter de faire l'effort de les changer... parce que l'inconnu fait peur.
Là, nous sommes dans l'inconnu ! Où allons-nous ? Que va-t-il se passer ? Allons-nous pouvoir encore manger à notre faim ? Allons-nous pouvoir garder un toit sur la tête ? Allons-nous pouvoir continuer à nous soigner ? Etc.
Or, même si on ne pourra jamais tout contrôler, on peut toujours anticiper un peu... mettre les chances de son côté et accepter que nous sommes en train de changer de monde.
;-)
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