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zoppas
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>Joseph Stiglitz : un prix Nobel au service de l’idéologie keynésienne (1/2)  - Yann Henry - 
Il est communément rependu, par raccourci, également par moi même, que la banque perçoit des intérêts sur les crédits accordés sans avoir à payer elle même un intérêt au prêteur. Il n'y aurait pas de prêteur étant donné que l'argent prêté aurait été entièrement créé par la banque.

Ce n'est que partiellement vrai. S'arrêter ici peut induire des raisonnement qui ne sont pas corrects.

Il ne faut pas oublier que lorsqu'une banque créée de la monnaie scripturale en accordant un crédit (et donc en créditant le compte à vu au passif du bilan de la banque) (et en créditant à l'actif une créance sur la clientèle), ce crédit à vocation à être dépensé. Donc l'argent sortira de la banque et sera transféré dans une autre banque. C'est au moment où les fonds sont transférés que la banque doit emprunter de la monnaie. Car l'argent qui est échangé au niveau interbancaire est la "monnaie centrale" (la monnaie émise par la banque centrale). Pour se procurer ces liquidités, la banque paye un intérêt à la banque centrale ou au marché. La banque réalise donc une marge sur intérêt entre intérêts perçus et intérêts versés.

L'arnaque ne se situe pas à ce niveau, mais dans le fait qu'on oblige tous les particuliers et toutes les entreprises à détenir un compte bancaire. Donc tous les crédits accordés sont dépensés, la monnaie centrale circule au sein du système bancaire et revient sur des comptes à vue, permettant à la banque de financer les nouveaux crédits accordés (c'est le multiplicateur de crédit). A l'époque où les entreprises payaient leurs ouvriers en liquide, on perçoit bien que ce multiplicateur était beaucoup plus faible. Lorsqu'un crédit bancaire était dépensé, la banque donnait des billets à son client pour qu'il les dépensent et qu'ils se retrouvent finalement dans un coffre chez un particulier ou une entreprise. Les billets sont de la monnaie émise par la banque centrale qui coûte un intérêt à la banque, car elle doit s'en procurer. Ces billets étaient donc en partie thésaurisé et sortaient du système bancaire. Aujourd'hui la mafia a organisé l'accaparement de cette monnaie en interdisant l'utilisation des billets et en stigmatisant la thésaurisation comme improductive. La banque récupère donc sans effort l'argent qu'elle a emprunté, puis prêté. C'est l'utilisation de la réglementation au service des banques et du fisc (qui travaille sans le savoir pour la finance) qui est ici condamnable.

Le deuxième point où se situe d'après moi l'arnaque est dans le statut de la banque centrale. Car si une banque commerciale doit payer un intérêt sur la monnaie centrale qu'elle emprunte, la banque centrale ne paye par contre jamais d'intérêt sur la monnaie qu'elle crée. Depuis que cette monnaie n'est plus convertible en or, elle est dans la situation où il n'y a que des intérêts qui rentrent sur de la monnaie monopoly créée de toute pièce. Avoir une banque centrale privée dans le système qui est le notre aujourd'hui est une abomination. Où alors, chaque individu qui nait devrait recevoir 1 action de la banque centrale avec impossibilité de la céder à un tiers autre que la banque centrale elle même, qui annulerait cette même action.

Le dernier point est tout simplement la libre concurrence pour mettre tous les citoyens sur un pied d'égalité. Celui qui veut créer une banque internet pourra le faire plus ou moins facilement, mais pour créer de la monnaie scripturale et bien vous repasserez. A l'époque où j'ai fait mes études, et ça n'a pas du beaucoup changé, je me souviens qu'il y avait un point qui m'avait marqué : il faut, et ne rigolez pas, quelque chose comme un certificat de moralité ou d'honnêteté, bref, il faut un coup de tampon de je ne sais pas qui, mais de toute façon que personne ne peut plus avoir si il ne s'appelle pas AXA (et il n'est même pas certain qu'AXA est obtenu le pouvoir de créer de la monnaie scripturale).


Le système bancaire à réserve fractionnaire n'est pas forcément mauvais lorsqu'il fonctionne pour le bien commun et qu'il n'empêche pas ceux qui préfère fonctionner avec de l'or ou n'importe quel autre bien comme monnaie. C'est le diktat pour le profit d'une poignée qui est intolérable. Mais il y a des situations où il est quasiment l'unique possibilité pour un pays de se développer.

Annuler la dette, le grand jubilé comme vous l'appelez, et je dois reconnaître que c'est une expression qui ne manque pas de panache (on a presque envie de le faire rien que pour le plaisir...), c'est pas très sympa pour ceux qui ont épargné toute leur vie en sicav ou en livret A.
J'ai vu, cher D, que vous vendiez un terrain qui à l'air superbe dans le Gers je crois. Imaginez que sur le même principe, quelqu'un décrète que la terre appartient à tout le monde parce qu'il n'y a aucune raison pour qu'un individu s'approprie un espace quel qu'il soit, à la manière d'une tribu amazonienne. Là, c'est un peu pareil.

Annuler la dette, c'est beaucoup plus profond que ça en à l'air. Ca revient en fait à annuler la monnaie. Car la monnaie est une dette. Lorsque la banque centrale imprime de la monnaie, elle la prête aux banques contre garantie (des titres), c'est les opérations d'open market. Je ne dis pas que vivre sans monnaie n'est pas finalement un idéal dont nous n'avons même pas conscience. Mais ça implique quand même un consensus que vous aurez du mal à obtenir mais surtout des conséquences immédiates en terme organisationnel incalculables.

Par contre il est possible, à mon avis, de la répudiez partiellement : par exemple la partie illégitime détenue dans les paradis fiscaux et qui ne peut pas être allouée à des personnes physiques (c'est à dire appartenant à une entreprise, détenue par un fond de fond de fond etc...). Une solution qu'on pourrait qualifier de poutinesque, en rapport avec l'ex pdg détenu en Sibérie dont j'ai oublié le nom, mais qui s'est fait holduper son entreprise de pétrole.


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il y a 3806 jours
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Début de l'article :Friedrich Hayek a obtenu le prix Nobel d’économie en 1974. Lors du discours au banquet de remise des prix Nobel, le 10 décembre de cette même année, il se montra prudent : « je dois confesser que si on m’avait consulté sur la question d’établir un prix Nobel d’économie, je me serais exprimé fermement contre »... Lire la suite
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